lundi 21 décembre 2009

Hocus Pocus - A mi chemin Feat Akhenaton

IAM au Love and Respect Day - itw AKH par Charleroi Face B

Imhotep: « On est le courant historique du rap français » [Le Dauphiné Libéré]

Formé il y a vingt ans, le groupe de rap marseillais IAM a vu sa popularité exploser en 1994 avec le titre "Je danse le mia". Ses membres en ont été alors les premiers surpris. Mais pour Akhenaton, Shurik'N, Kheops, Imhotep et Kephren, pas question de s'enfermer dans une recette néo-funky "grand public". Trois albums ont donc suivi en 1997, 2003 et 2007, explorant de nouvelles pistes, alors que chaque membre menait et continue de mener en solo des projets annexes.

À l'approche de leur concert à Montélimar le 29 janvier - leur unique venue en Rhône-Alpes - nous avons rencontré Akhenaton, Saïd (membre par adoption) et Imhotep sur les hauteurs de Marseille, dans leurs studios de "La Cosca". C'est en effet là, derrière un petit mur recouvert des portraits graffés de Maradona et de Malcolm X, que tout se discute, se dispute, se construit et s'enregistre. Avec aux manettes musicales Pascal Perez - alias Imhotep - qui nous a accordé un entretien.

Dauphiné Libéré : Peut-on d'abord rappeler qui vous êtes et ce que vous faites dans le groupe IAM ?
Imhotep : « Je suis Imhotep, autrement dit "l'architecte musical". Je suis compositeur,ou co-compositeur du groupe depuis le début. Historiquement, c'est moi le premier qui ai commencé à toucher les machines, les échantillonneurs, les boîtes à rythme, etc. »

On m'a dit que certains venaient aujourd'hui "poser des voix" dans les studios de "La Cosca". IAM prépare-t-il un nouvel album ?

« Non ce n'est pas IAM, cela fait partie des projets annexes. Depuis le début de la carrière du groupe, on a fait le choix de ne pas sortir des albums trop rapprochés, ce qui nous laisse du temps pour les projets-solo. J'ai travaillé l'année dernière sur la musique d'un film belgo-marocain, "Les barons", qui est sorti en Belgique en novembre. Il cartonne très fort, donc je pense qu'il y aura une sortie française en janvier. Comme la musique a déjà remporté un certain succès, il y a une demande de la sortir en CD, donc on crée quelques inédits pour l'agrémenter. »

Votre concert à Montélimar s'inscrit-il dans la tournée de l'album "Saison 5" ?

« Oui et non. À Montélimar je ne pense pas qu'on sera prêt pour notre nouvelle formule, ça va tomber en pleine répétition du prochain show. Peut-être qu'il y aura quelques inédits, quelques nouveautés le 29 janvier. On est entre deux albums, on ne peut pas jouer uniquement des vieux morceaux. Il y aura des morceaux de l'album de Jo (Shurik'N, NDLR), d'autres morceaux des projets-solo en parallèle. »

IAM existe depuis vingt ans. Où vous situez-vous dans l'histoire et les courants du hip-hop français ? De qui êtes-vous les héritiers, et les inspirateurs ?

« On est les héritiers des Américains, en rap français on n'a pas d'ancêtres. On est le courant historique du rap français. On est un peu "hors catégorie", dans le sens où on n'en a absolument rien à foutre des modes, des courants (...) Moi, c'est vrai qu'aujourd'hui je me sens plus proche d'Oxmo (Oxmo Puccino, NDLR) que de Booba... parce que c'est un auteur, un poète, un MC ; il a des styles, des flows, l'écriture (...) Comme pour le jazz récupéré et "blanchi", le rock, tous les courants musicaux qui ont eu du succès sont récupérés et subvertis. Le rap n'y échappe pas (...) Et puis les choses évoluent : moi j'ai un fils de 15 ans qui m'a dit "Ouais, IAM c'est du rap pour les vieux, moi j'écoute du rap pour les jeunes"...

Après on a discuté, et je lui ai appris quelques trucs (rires). »

Montélimar, vu de Marseille, c'est la "Porte de la Provence" ?

«...» (rires)



vendredi 18 décembre 2009

HiP HOP 2 avec Shurik'n le 19 décembre !

Le morceau à mi-chemin d'Akhénaton et Hocus Pocus en écoute sur Facebook

IAM en concert le 24 avril 2010 à Chemillé

A l'occasion d'une soirée organisée par l'association Bô Soleil, IAM donnera un concert le 24 avril 2010 à 22 heures au Théatre Foiral de Chemillé (dans le 49).

La billeterie est ouverte (http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Rap-Hip-hop-Slam-I-AM---KARIMOUCHE---CHE-SUDAKA-CHIAM.htm).


jeudi 17 décembre 2009

Inédit AKH - samouraï de verre

J'adore ce morceau inédit qui date de 2007!

Une autobiographie d'Akhénaton en préparation sous le titre de la Face B

Comment ai-je pu passer à coté de cette méga news? Akhénaton s'apprêtre à publier une autobiographie baptisée Face B. Il n'y a pas de date de sortie précise (et les avis divergent) mais il semble que la parution est prévue pour la rentrée.

Voici la présentation de l'éditeur:

Akhénaton a contribué à donner au rap français ses lettres de noblesse. Rappeur agile, auteur exigeant, compositeur inspiré, il concilie depuis ses débuts succès populaire et fidélité à l’éthique du hip-hop : dépassement de soi, tolérance, engagement, dénonciation sociale, mais aussi esprit festif et humour méditerranéen. Le créateur de la chanson Je danse le Mia, ce tube hexagonal qui a popularisé le rap auprès d’un large public, peut se targuer d’une constance jamais démentie en vingt ans de carrière.Et si le rappeur s’est beaucoup livré à l’exercice de l’introspection dans ses chansons – plus que n’importe quel autre rappeur – peu de gens connaissent le cheminement personnel de cet homme introverti et peu enclin à se livrer aux médias.Pour la première fois, le petit-fils d’immigrés napolitains, né en 1968 et élevé dans un village sur les hauteurs de Marseille, accepte de se raconter. Il nous entraîne tour à tour dans la campagne de son enfance, le Marseille interlope des années 1980, et le New York de tous les possibles, berceau du hip-hop, où il fit ses classes de rappeur à l’âge de 16 ans.L’histoire d’Akhenaton est celle d’un homme de passions, avec ses périodes fastes et ses années noires, celle d’un homme de foi érudit et d’un père de famille épanoui.Mais l’histoire d’Akhenaton, c’est aussi celle d’IAM, une aventure collective sans équivalent dans le rap français, qui dure depuis vingt ans.• Akhenaton est auteur-compositeur et chanteur de rap français. Il est également producteur de nombreux rappeurs et réalisateur de film (Comme un aimant).


Son livre est écrit en collaboration avec Eric Mandel, journaliste musical au Journal du dimanche et collaborateur de Paris Match et RFI musique.

Interview d'Akhénaton et Shurik'n sur une chaîne suisse TSR

Dans le cadre de l'émission MusicoMax, la chaîne TSR a diffusé une interview d'AKhénaton et Shurik'n. Dans celle-ci, les deux Mc's du groupe IAM évoque les 10 ans de Downtown Boogie, les changements dans le Hip Hop français et de la suprématie marseillaise au football. Il semblerait que la sélection marseillaise ait écrasé les représentants de Lausanne.

Je vous invite à regarder l'entretien (à partir de la 32ème minute):
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=344200

Teaser SOULFINGER Feat AKH "Qui N'a Pas Rêvé"

mardi 15 décembre 2009

Les 100 classiques du Rap français

Pour découvrir l'intégralité du classement et des chroniques: http://www.abcdrduson.com/100-classiques-rap-francais/

IAM vs NTM dans les 100 classiques du rap français

IAM + solo- 14 morceaux (soit 14% du classement)
NTM + solo - 9 morceaux (soit 9% du classement)
= Marseille l'emporte sur ce coup là.

A noter que IAM et NTM représentent 24% du classement total.


Trois morceaux de Shurik'n dans les 100 classiques du rap français.

Voici les trois morceaux nominés:
  • Les Miens (52ème)
  • Lettre (50ème)
  • Samouraï (24ème)
Je suis en phase avec ce tiercé, j'aurai ajouté Mon clan et Fugitif.


Quatre morceaux d'Akhénaton dans les 100 classiques du rap français

Au delà des sept morceaux du groupe IAM, Akhénaton est également très présents dans le classement avec 4 morceaux. Certains morceaux qui me tiennent à coeur n'y figurent pas (Paese, Cosca, Meteque et Mat, Une impression, Nuit à Médine, Alamo, etc;) mais le cru est de qualité.

Voici les morceaux honorés:
  • Au fin fond d'une contrée (91ème)
  • Pousse au milieu des cactus, ma rancoeur (86ème)
  • Bad Boy de Marseille (76ème)
  • Mon Texte le savon ( 73 ème)
Focus sur un morceau: Pousse au milieu des cactus, ma rancoeur
("Sad Hill", 1997)

Aigri, déçu, mélancolique et revanchard : pas de doute, Akhenaton est en pleine forme ! Chapeau au ras des sourcils, les yeux malgré tout plissés à cause du soleil, il gratte ce texte sur un bout de feuille froissée. Avant de le conclure, il rajoute une dédicace grimaçante : "Pour ceux qui m'ont tenu la main – et ceux qui l'ont lâchée", avant de se raviser. Remerciez sa rancœur, elle a traversé huit siècles.

'Pousse au milieu des cactus, ma rancoeur' vu par AKHENATON : "Ce morceau a été écrit à New York à l’été 1996. Il devait au départ s’appeler 'Best friends become strangers', en référence à la phrase de Nas sur 'The message', et figurer dans "L’école du micro d’argent". Mais il a fait partie de ces innombrables morceaux que nous avons dû retirer du tracklisting… Du coup je l’ai réadapté un an plus tard, au moment de "Sad hill".

Ce titre correspondait bien à ma situation à ce moment-là. Je l'ai écrit à la suite d’une série d’évènements personnels et de tensions qui m’ont conduit à déménager. J’avais l’impression d’être dans un désert relationnel. Je me sentais en décalage avec beaucoup de personnes que je connaissais de longue date, et je risquais de virer aigri. Des mecs que je côtoyais depuis l’adolescence ne comprenaient pas que la musique était devenue mon travail. C’est ce que je dis à la fin du deuxième couplet : "Les équivoques débutèrent ainsi, de simples malentendus en absences, on s'étonnait de plus me voir dans la rue. Mais j'étais chez moi, à bosser les rythmes, les rimes, les mélodies : l'amour allait toujours vers mes amis…". La dernière phrase – "Les choses changent et ne peuvent plus s'arranger, et tes propres frères deviennent étrangers, c'est comme ça..." – c'est donc une traduction mot à mot de la phrase de Nas à la fin de ‘The message’, quand il terminait son couplet en disant "And best friends become strangers, word up"…

Tout était devenu complexe. Le pire c’est que jusqu’alors j’étais plutôt quelqu’un qui vivait dehors. C’était vraiment rare que je m’embrouille avec des gars du quartier. Là les embrouilles devenaient quotidiennes, pour des broutilles le plus souvent, et je le vivais très mal – la rançon du succès, sans doute… Ces tensions au quartier s’ajoutaient à celles, nouvelles elles aussi, avec la Fonky Family. Aujourd’hui nous en rigolons, les gars de la FF et moi : c’est ça aussi quand plusieurs groupes originaires du même km2 connaissent le succès en même temps !

Pour ce qui est de l’ambiance du morceau, il faut se souvenir qu’IAM a toujours kiffé les clins d’œil au cinéma, que ce soit dans les instrus ou les extraits de dialogues. C’était déjà le cas à l’époque de "De la planète Mars", ça l’était plus encore au moment de "L’école du micro d’argent" et "Sad hill". Nous avons toujours été clients des films de Sergio Leone et notamment du "Bon, la brute et le truand". Ça faisait déjà quelques années que les gars m’avaient surnommé Sentenza – la moustache de Lee Van Cleef, sans doute -, donc le délire "Sad hill" était dans la continuité. D’ailleurs, dans le livret du disque, je dédicace le titre à ma rancœur et je précise qu’elle a "huit siècles" : ça aussi c’est un délire ! C’est comme lorsque nous disions qu’à nous tous nous totalisions 3 250 ans : faut pas toujours tout prendre au pied de la lettre, les gars ! Ça, ça a d’ailleurs toujours été une constante dans l’approche d’IAM, ce côté "j’aborde des sujets sérieux mais je sais aussi ne pas me prendre au sérieux". C’est ce qu’une partie de notre public n’a sans doute pas compris au moment de la sortie du morceau ‘Coupe le cake’. Les gars, c’est nous aussi, ces délires-là, depuis toujours !

Claudie, la choriste, est une fille qui venait du rock. C’était une amie de l’ingé qui bossait sur l’album, ça s’est fait comme ça… Pour la prod à proprement parler, c’est toujours craignos de sampler Ennio Morricone, même si nous restons de grands fans – d’ailleurs je suis en contact avec lui, qui sait s’il n’y aura pas des surprises dans les mois qui viennent… Bref. Il n’a pas été prévu de faire de ce morceau un single. Surtout, c’était avant tout l’album de Kheops, donc il n’était pas question pour moi d’interférer à quelque niveau que ce soit de ce côté-là… En revanche, c’est un morceau qui reste très bien accueilli sur scène, sans doute en raison de l’atmosphère qu’il dégage… Et puis dans "Saison 5", le morceau ‘Au quartier’ est en quelque sorte une suite à 'Pousse au milieu des cactus ma rancœur'."



IAM - Demain c'est loin

Voici donc le plus grand morceau de l'histoire du rap français selon l'abcdrduson!

Demain c'est loin classé plus grand morceau de l'histoire du Rap français

Selon le très sérieux classement "les 100 classiques du Rap français", édité par l'abcdrduson, le morceau "Demain c'est loin" est le plus grand classique du rap hexagonal.
L'analyse du morceau est également très élogieuse: "Flows métronomiques, instrus au rythme mécanique que rien ne semble pouvoir troubler... Certains morceaux de rap sont comme des trains. Celui de 'Demain c'est loin' ne traverse que des paysages désolés : carcasses de voitures désossées, forêts de ciment, nuées de mômes shootant dans un ballon à l'ombre des tours. Depuis douze ans, le décor ne change pas. Pourtant on ne peut s'empêcher d'y remonter, presque comme un rituel, pour faire le même trajet de neuf minutes en neuf minutes, inlassablement."
A noter que 7 morceaux du groupe IAM sont également mis en avant dans ce classement: l'empire du coté obscure (61ème), l'enfer (58ème), Manifeste (26ème), La Fin de leur monde (22ème), Né sous la méme étoile (20ème), Petit Frère (11ème) et Demain, c'est loin (1er)
Les réactions du Shurik'n:

"'Demain c’est loin' a été écrit en décembre 1996, au cours de la session de réenregistrement de "L’école du micro d’argent", puisque nous n’étions pas satisfaits de la première session réalisée l’été précédent à New York. Je me souviens que le studio, ce jour-là, était séparé en deux : d’un côté tu avais l’ingé son qui mixait l’album, et de l’autre, derrière la vitre, tu avais Freeman, Le Rat Luciano et moi qui écrivions… Ça a été une session de dingue. Sans mentir, je crois que ce jour-là nous avons écrit 24 h d’affilée ! Je bossais déjà pour mon album solo. Les instrus tournaient, le studio était enfumé, j’écrivais depuis le matin… C’est en fin d’après-midi que j’ai attaqué le couplet qui allait devenir ‘Demain c’est loin’. Je l’ai terminé le lendemain matin, quasi sans avoir levé la tête du papier. En fait je me suis arrêté lorsque l’inspiration s’est arrêtée, tout simplement… Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce couplet est un premier jet, je ne l’ai jamais retouché et je l’ai posé d’un bloc, le surlendemain. Entretemps, Chill a passé la tête par la porte, il a kiffé le son et le thème, et m’a dit qu’il avait un couplet qui ferait une suite parfaite au morceau, il avait juste à le retravailler un peu….
A l’enregistrement, j’ai dû bafouiller une fois au milieu de la première prise, une fois à la fin de la deuxième, et la troisième a été la bonne. Il faut bien savoir qu’au départ, je pensais écrire deux fois plus long, toujours dans l’idée de le sortir sur mon album solo. Mais l’enchaînement avec Chill fonctionnait bien et puis, tu sais, chez nous, nous avons une règle tacite : les morceaux, il faut les sortir quand ils sont frais ! Quand l’équipe a écouté, tout le monde l’a trouvé terrible. Nous ne pouvions pas ne pas le mettre sur "L’école" !
Le coup de rebondir en début de rime sur le dernier mot de la rime précédente, c’est venu comme ça. J’ai conservé ce gimmick jusqu’à la fin, sans calculer. Quand j’y repense, c’était presque mystique. Je crois que quand tu t’immerges comme ça pendant des heures, quelque part tu entres dans un état qui s’approche de la transe… Après, moi j’ai toujours aimé écrire sur une atmosphère. Cette instru, une fois encore, était destinée à "Où je vis". C’est pour ça qu’elle est si dépouillée, minimaliste, répétitive. Je crois beaucoup à ce côté simple et hypnotique, qui te permet de garder l’attention de l’auditeur. Le choix du sample influe aussi beaucoup sur l’émotion que je ressens et le thème que cette émotion m’inspire… Les bruitages qui jalonnent 'Demain c’est loin', c’est aussi notre marque de fabrique, à IAM : rendre la musique visuelle, tout ça. C’est plein de petits détails de ce type !
En concert, au fil des années, ‘Demain c’est loin’ est devenu notre morceau fétiche, celui sur lequel le concert se termine. Aujourd’hui, c’est vraiment un moment en famille, parce que nous le rappons toujours assis sur le banc, et c’est à ce moment du concert que les potos, la famille ou les invités nous rejoignent sur la scène… En proportion, ‘La fin de leur monde’ – qui est en quelque sorte le passage du micro au macro de ‘Demain c’est loin’ -, est plus glaçant pour le public, d’autant qu’il est plus parlant lorsqu’il s’accompagne du clip et que, techniquement, ceci n’est pas toujours possible… De toute façon, il est délicat de caser deux morceaux fleuves comme ceux-ci dans une même soirée. Du coup, 'La fin de leur monde', nous l’avons un peu mis de côté pour l’instant mais nous le rejouerons peut-être…
Quoi qu’il en soit, nous sommes fiers que ‘Demain c’est loin’ soit devenu une référence. Au début il y avait des réticences car le morceau était hors format. Mais, quelque part, le hors format, c’est un peu notre spécialité ! [Rires] Notre challenge, c’est la performance, la densité, faire passer cette rage positive. A titre perso, avec ‘Lettre’ et ‘Samurai’, c’est l’un des trois morceaux dont je suis le plus fier… Et puis de savoir que Nas a par la suite récupéré l’instru pour poser un couplet, même si c’était sur un bootleg, eh bien ça fait plaisir ! C’est une forme de reconnaissance, non officielle certes, mais au fond de moi je sais. C’est bien là l’essentiel, non ? [sourire]"
Les réactions d'Akhénaton:
"'Pousse au milieu des cactus, ma rancœur' et 'Demain c’est loin' ont été écrits à quelques jours d’écart, à New York, pendant l’été 1996. Au départ, j’avais écrit un texte qui s’appelait ‘Tour de béton’. Quelques mois plus tard, en décembre, j’arrive au studio où nous enregistrions, à Suresnes, et je vois Jo [Shurik’N, NDLR] en train d’écrire sur une instru à lui. Le morceau était celui qui allait s’appeler ‘Demain c’est loin’. Jo me montre ce qu’il a écrit et me demande : "Ça te dirait pas d’enchaîner derrière ?" Moi je lui dis : "Justement, j’ai ce texte, là, 'Tour de béton', c’est dans le même esprit" Et hop !, comme pour ‘Nés sous la même étoile’, le lendemain ou le surlendemain c’était enregistré ! Jo a enregistré son couplet en une prise, je crois, et moi en deux blocs – je fonctionne toujours comme ça : en général j’enregistre d’un trait mais jusqu’à dix fois, et ensuite je compile les meilleures phases. D’ailleurs si tu écoutes bien certains morceaux, tu pourras remarquer des différences de raccord, c’est presqu’imperceptible…
Il n’a jamais été question d’inverser nos couplets, ils fonctionnaient très bien comme ça. Et puis la prod de Jo était au poil, linéaire et cyclique, entièrement au service de la parole… Sur le moment, nous n’avons pas eu la sensation d’enregistrer un classique, mais à l’écoute il n’y avait pas photo : ‘Demain c’est loin’ avait un truc ! Il est vite apparu évident que c’était sur ce morceau que l’album devait se terminer.
En l’écrivant, nous n’avions pas vraiment de modèles en tête. En revanche, depuis, il y a plusieurs morceaux qui me semblent s’inscrire dans le même état d’esprit : je pense au morceau ‘Who killed hip-hop’ de Joe Budden, à ‘Dontgetit’ de Lil’ Wayne… De notre côté, ‘La fin de leur monde’ en 2006, c’est clairement la suite de ‘Demain c’est loin’, une décennie plus tard. Après le microscope, le télescope. Les téléchargements du clip se comptent en millions ! La seule différence, c’est qu’en concert, il est plus facile d’enchaîner après ‘Demain c’est loin’ qu’après ‘La fin de leur monde’. L’un est un constat devenu un hymne, l’autre est reçu comme une prise de conscience, une claque. Il faut deux à trois chansons pour que le public se remette dans l’ambiance… 'Demain c’est loin', nous avions d’ailleurs cessé de le jouer sur scène à une époque, mais c’est le public qui a fini par nous le réclamer, alors depuis deux ans nous l’avons réintégré. De temps à autre, nous nous amusons à "muter" sur quelques couplets. Le tout dans ce cas-là est de ne surtout pas se regarder l’un et l’autre dans les yeux, sinon c’est le fou rire. Nous l’avons joué si souvent… Avec le temps, nous avons compris que pour la nouvelle génération, c’était devenu un morceau de référence. Et ça c’est une très grande fierté."



samedi 12 décembre 2009

Wallen ft Shurik'n-Celle Qui A Dit Non

Il n'y en pas que pour AKH... Allez, c'est tout pour aujourd'hui

Intrerview Akhenaton par Beebish

Le regard d'AKH sur une partie de la culture Hip Hop et son rapport à la scène...

Akhenton feat Amel Bent : Essaie de comprendre (Album Conte de la frustration)

Premier extrait de la bande originale du téléfilm d'Akhénaton, Conte de la frustration, en duo avec Amel Bent. J'aime beaucoup, qu'en pensez-vous?

RTL: le journal inattendu spécial Marseille avec Akhénaton

Akhenaton était l'invité ce matin d'Harry Roselmack. Avec JP Foucault, AKH a occupé le poste de rédacteur en chef. Il a commenté l'actualité, a questionné le président de l'OM et présenté sa ville fétiche.

Bonne écoute et bon week end,

Yannick


vendredi 11 décembre 2009

[BondyBlog] Akhenaton : « Les gamins sont devenus des ultra-capitalistes sans une thune »

Voici un extrait de l'itw donné par Akhénaton à l'excellent blog/média BondyBlog:

Qu’est ce qui te rend différent des autres artistes ?
J’ai des convictions. Aujourd’hui, dans l’industrie du disque, avoir des convictions, ça veut dire – je le traduis en français : « Tu es ingérable ! » Tout simplement parce que je suis libre : je me finance moi-même, je ne fais pas de musique subventionnée, j’ai une liberté de ton. Je ne rampe devant personne !

Quelle a été ta plus grosse désillusion ?
Ma plus grosse désillusion que j’ai eue c’est avec des jeunes des quartiers, justement. Leurs comportements, leurs manières de parler… C’est vrai, c’est une minorité. Mais je reproche à la majorité de trop fermer sa gueule. Les premiers problèmes qu’on doit résoudre, c’est ceux de notre proximité. Je pense que la révolution aujourd’hui est dans les familles. Le microcosme de la société, c’est la cellule familiale.

A ton avis les nouveaux médias du net, dont tu uses avec Cosca, sont-ils l’avenir des médias ?
J’ai été juré au Festival 4 écrans (fondé par Hervé Chabalier, de Capa) dont le but est de visionner les web-séries et web-documentaires. Il y a vraiment une création émergeante. La télévision est dans un système de financement, de cadre et de format qui rend les émissions bien pensantes. La dernière fois, j’ai regardé un débat où tu avais six mecs qui étaient du même avis ! Aujourd’hui, même avec peu de moyens, la nouvelle technologie te permet de soigner ton documentaire. Internet est un nouvel espace de liberté mais malheureusement pas très révolutionnaire. C’est juste de l’ultra-capitalisme violent.

Que proposes-tu, alors ?
Toute création artistique digne de ce nom est bonne. Du moment que c’est construit. De nos jours, certains blogs musicaux dérivent à l’insulte du 94 et du 93… On tombe bas. Je suis affligé parce que je n’ai pas connu ça quand j’étais plus jeune. J’ai connu autre chose : l’espoir de construire quelque chose. Les problèmes sont les mêmes aujourd’hui qu’hier, voire pire. Mais à mon époque, on avait une vision beaucoup plus politique, au sens citoyen du terme, plus construite que maintenant. Les gamins se sont transformés. Ils sont devenus des ultra-capitalistes mais sans une thune.

Est-ce qu’avec l’âge, tu n’as plus envie de te prendre la tête ?
C’est vrai. J’ai une mission : réussir l’éducation de mes enfants. Ma contribution à la société c’est d’en faire des gens bien, tolérants, polis et ouverts sur le monde. Mon but est d’être heureux avec ce que je fais et pas d’être en contradiction avec moi-même.

jeudi 10 décembre 2009

Akhenaton: «J’ai beaucoup de mal à projeter l’avenir de mes enfants en France»

Akhenaton, membre du groupe marseillais de rap IAM, s'est converti à l'islam au début des années 1990, exprime son exaspération née du débat sur l'identité nationale et son amertume face à l'idée que les Français se font des musulmans. Dégoûté, il dit songer à quitter la France. Entretien.
Attention: l'accès à l'article est payant (contactez moi si vous désirez connaître les détails).

Akhénaton aux platines du Murano de Marrakech

Le vendredi 1er janvier, Akhénaton va lacher le micro et prendre les commandes des platines du Murano de Marrakech. Au coucher du soleil, la soirée "Akhénaton Lucky Star" promet d'enflammer le dancefloor.
Rendez-vous à Marrakech le 1er janvier à 18h.