vendredi 28 septembre 2012

Shurik'n donne un concert ce soir à Lille


Ce soir, Shurik'n sera la tête d'affiche d'une belle soirée Hip Hop à la Maison folie de Wazemmes. En marge du concert se tiendra la finale régionale de l'opération Buzz Booster.

mercredi 26 septembre 2012

Excellente interview d'IAM pour le site RepreZent



L'article original est ici.
Il est 21h15, IAM vient d’arriver au Tohu Bohu. Les backstages vibrent sous l’excitation de recevoir ces piliers de l’histoire du hiphop français. Avant de monter sur scène, IAM peut enfin accorder un petit entretien à repreZent. En effet, voilà près d’une année qu’on remue ciel et terre, qu’on attend pendant des heures en festivals et qu’on envoie mille et un e-mails pour pouvoir revenir sur quelques points fondamentaux de leur carrière. Les difficultés n’illustraient pas un refus, mais des problèmes de timing. L’air frais du Valais nous a finalement permis de cueillir ces quelques mots. On vous laisse donc avec leur verbe aux accents marseillais qui nous dévoilent, entre autres, vérités et news sur leur prochain album.
repreZent : IAM est considéré comme une des cellules souches du rap français, un pilier, comment est-ce que vous expliquez cela ? 
Akhenaton : Je pense que c’est tout simplement parce qu’on est arrivé tôt…
Shurik’n : Ouais on était les premiers donc c’est vrai qu’historiquement on est de la première génération. Après, c’est difficile à expliquer, il n’y a pas réellement de formule. Dès le départ, on a eu une ligne directrice et l’on s’y est tenu. Je pense que la loyauté est quelque chose qui a vachement été apprécié par les gens. En plus, on se rend compte qu’on a un public qui est transgénérationnel. C’est flatteur de voir que nos morceaux peuvent être transmis de génération en génération. Mais on n’a pas de recette… En ce moment, on attaque le nouvel album sans recette, on fait les morceaux au feeling. C’est sûr qu’on part avec certaines idées, ça a toujours été comme ça, on fait nos choix. Pour moi, c’est la somme des bons et mauvais choix qui fait qu’on est là où l’on en est aujourd’hui. Mais encore une fois, c’est avec le temps, certains succès qu’on a pu avoir aussi… des succès qui n’ont pas été forcément recherchés. La démarche du processus de création est quelque chose d’égoïste, on est deux, on écrit et les morceaux sont mis à la sélection des critères du groupe en entier. Si malgré cela on arrive à trouver une oreille attentive depuis le temps, c’est que les gens se reconnaissent un peu plus dans notre discours et dans notre ligne de conduite.
Akhenaton : Il y a aussi un truc qui est important c’est que dès le début, on a eu une sorte d’avance technique sur d’autres groupes. Nos multiples voyages à New York nous ont permis d’avoir la capacité utiliser des samplers dès 1987. J’ai quasiment passé deux ans et demi à New York, Kheops et Shurik’n ont effectué de multiples aller-retour. Je pense que ceci a beaucoup joué.
repreZent : C’est donc pour ça qu’Iam était autant en avance techniquement sur le reste de la scène du rap français?
Akhenaton : Parce que beaucoup de rappeurs français affectionnaient un euro-rap, on va dire… avec un rap très rapide. Alors que nous, on était dans la dissection new-yorkaise.
Shurik’n : On est toujours restés très influencé par New York, tout au long notre carrière. Ceci même s’il y a eu un essor du rap français et que beaucoup de gens en écoutent maintenant. On a été éduqués par le rap new-yorkais, c’est ce rap qui nous parle et c’est celui-là qu’on va chercher et qui va nous inspirer. Mais à tous les niveaux; la technique, le son des caisses claires, la vitesse des rythmes, etc.
Akhenaton : À plus de quarante piges, c’est toujours le cas. On écoute tout ce qui sort, les couplets des mecs. On est toujours dans la dissection. Je pense qu’être bon dans le rap, c’est aussi savoir être à l’écoute des gens qui font très bonnes choses et bénéficier de leurs avancées, de leurs idées. Le sample est une culture à plein de niveaux.
Shurik’n : À notre âge, c’est également une obligation. Le rap est une musique qui évolue très très vite et c’est une musique de laquelle on ne peut pas se permettre de décrocher. Après, c’est très dur de revenir. C’est une musique avec laquelle il faut toujours rester en contact, écouter les changements, les nouveaux flows, les arrivants. Décrocher ne serait-ce que six mois, c’est déjà énorme pour un rappeur ou un producteur.
repreZent : Mais revenons à vos débuts, la légende dit que c’est Joey Star qui a déposé votre cassette « concept » dans les maisons de disques parisiennes… 
Akhenaton : C’est partiellement vrai, mais c’est Squat d’Assassin qui avait la casette, Joey était avec lui. Je vais mettre une vérité dans la légende. On a un ami proche à Marseille qui s’appelle Yvan et qui est le cousin germain de Squat. Yvan récupère notre cassette et quand son cousin descend de Paris il lui dit « écoute j’ai un groupe à te faire écouter de Marseille » et le charie en lui disant que c’est monstrueux. Quand Squat a écouté la cassette, ça lui a plus et il a donc pris la cassette et a fait le tour de Paris avec en étant accompagné de Joey.
repreZent : Ensuite vos deux premiers albums qui ont eu un succès d’estime auprès des fans de rap. Puis arrive « L’École du Micro d’Argent »… 
Akhenaton : Ce succès est étrange… c’est un album qui est plus martial que les deux précédents et c’est lui qui va toucher le grand public…
repreZent : Cet album confirme et représente la consécration de votre position de pilier du rap français auprès d’un plus large public (même si « Je Danse le Mia », extrait de l’album « Ombre et Lumière », avait ouvert la voie). Cet album est un monument de l’histoire du hiphop français et vous n’avez pas retrouvé un tel succès depuis… est-ce que vous pensez qu’il y a une raison par rapport à cela ? 
Akhenaton : Il y a de multiples raisons et c’est pour cela que c’est très difficile d’analyser l’histoire. Pour te dire la vérité, je pense que si l’on sortait cet album aujourd’hui, on n’en vendrait pas beaucoup. À l’époque, on avait vraiment un contexte où la variété française s’était complètement effondrée, le rap avait complètement supplanté la variété et l’on était présent dans tous les médias, sur toutes les grosses radios et chaines de télé. Ceci explique qu’on a pu toucher un public très très large. Aujourd’hui, un groupe comme IAM est joué nulle part. On est trop rap pour les radios commerciales et trop adultes pour les radios rap « enfantines ». Du coup, on n’est nulle part. Après artistiquement il y a peut-être des trucs qui sont différents et que cet album-là a une sorte de simplicité brute qui fait son succès. Il faut aussi savoir se regarder et réaliser qu’il a correspondu à une époque où l’on a su faire un ensemble de morceaux super cohérent. Mais au-delà de tout cela, le contexte joue énormément.
repreZent : Le public vibre toujours autant sur les titres de « L’École du Micro d’Argent » et est surtout réceptif à ces morceaux-là. N’avez-vous jamais pensé faire une tournée hommage de cet album comme des groupes comme Metalica peuvent le faire ? 
Akhenaton : Ce n’est pas le moment puisqu’on est en train de créer d’autres morceaux…
Shurik’n : Je nous connais, même pour une tournée hommage, on sera obligé d’envoyer de l’inédit parce qu’on a toujours été comme cela. Il fut un temps, ça a été un de nos défauts. C’est-à-dire qu’on avait du mal à jouer les classiques que les gens attendaient parce qu’on se focalisait sur la nouveauté. Il nous a fallu du temps avant de se dire qu’on était obligé de jouer certains morceaux. Finalement, vu que les gens s’amusent dessus, on s’amuse également et il y a moins le côté redondant du vieux tube. Mais, c’est vrai que ça nous a demandé de faire la démarche vu notre conception de la scène…
repreZent : Pour revenir à « L’École du Micro d’Argent », vous êtes arrivés avec une scénographie complète qu’on ne voit plus trop chez vous… 
Shurik’n : Ce sont des choses qu’on avait déjà faites avec les albums précédents…
Akhenaton : Tu sais que sur la dernière tournée il y a eu une très grosse scénographie. La tournée 2007 « Saison V » a été très courte, mais pour moi ça a été la meilleure scénographie. On avait un mur de LED bien avant que beaucoup l’utilisent et on avait conçu les images pour le spectacle. On jouait notamment le morceau « La fin de leur monde » qui a été écrit au moment de la tournée. C’était un des moments les plus forts des tournées d’IAM. Il fallait voir les têtes des gens quand on jouait ce titre-là et que le clip passait derrière. C’est à double tranchant, ça plombait l’ambiance, mais, en même temps, c’est un moment où les gens applaudissaient énormément et on pouvait carrément voir des gens pleurer.
repreZent : Parlons un peu du prochain album… 
Akhenaton : C’est très dur pour nous d’en parler parce qu’on est en plein dedans…
repreZent : On avait entendu dire que ce serait une sorte d’hommage à Ennio Morricone… 
Akhenaton : c’était ça au début, mais il y a eu des changements. Quand on a voulu faire cet hommage et qu’on a commencé à choisir les samples et qu’on a eu à faire avec les labels qui produisaient les BO ça a été moins facile.
repreZent : Trop cher ? 
Akhenaton : Ah laisse tomber !
Shurik’n : Le seul problème qu’il y a, c’est qu’en France on a la protection du droit moral.
Akhenaton : Ouais voilà, c’est la seule différence avec les États-Unis. Par exemple, si tu es un producteur américain et que tu te fais gauler pour un sample que tu n’as pas déclaré, tu vas uniquement payer au prorata de ce que tu as vendu. En France, si tu te fais gauler, tu peux payer des sommes même si tu n’as rien vendu. Pourquoi ? Parce qu’il y a la protection du droit moral. Ce qui fait qu’on est inégaux devant le sampling face aux Américains.
repreZent : Du coup, comment va être cet album ? 
Akhenaton : Ça va être du sample shop ! On démonte les samples et on recompose dessus. Peut-être qu’il y aura quelques samples de Morricone mais ça va être un album assez éclectique tout en étant très hiphop.
repreZent : On saute un peu du coq à l’âne, mais quelle est votre vision de l’évolution du rap français ? Est-ce qu’à votre avis la mission du rap a été atteinte ? 
Shurik’n : Ce n’est pas encore fini ! Je ne pense pas qu’il avait une mission à accomplir. Je pense qu’il avait juste à exister par lui-même. Nous, dans notre conception, oui. Mais, le rap n’est pas à sens unique. Il y a tant de rap qu’il y a de producteur ou de MC. Notre conception du rap ne correspond peut-être pas à la vision que quelqu’un d’autre peut avoir du rap. Même si on laisse une place à l’amusement, vu qu’on fait une musique de block party à la base, ce n’est que bien après que le discours est apparu, l’aspect qu’on apprécie le plus c’est celui où on va prendre position. Mais, c’est surtout les instrus qui guident le thème et la structure.
repreZent : C’est ça qui vous a donné l’envie de rapper?
Akhenaton : C’est devenu très tôt une passion. C’était surtout une culture qui était très accessible et abordable. On pouvait faire partie du hiphop en graffant, en dansant, en rappant.
Shurik’n : On a commencé avec des disciplines différentes en plus. Akhenaton et moi dansions par exemple. C’est une culture à part entière ! On a vite compris qu’on pouvait être très vite acteurs et ne plus être spectateurs ou passif. On avait déjà la passion et la culture nous a de plus en plus impliqués dans son sein et a pris de l’importance dans nos vies. Après voilà, quand on a le privilège de pouvoir vivre d’une passion, on ne s’en prive pas. On fait des choix dans des situations où on n’a rien de prévu. On prend des risques. Mais quand tu es passionné, tu ne le perçois pas comme cela.
repreZent : Shurik’n, dans un documentaire dans Le Mouv’, sorti en 1991, tu nous disais que le rap est le journalisme urbain par excellence, c’est toujours le cas ? 
Shurik’n : Pour nous, c’est toujours une des facettes. C’est vrai qu’on n’oublie pas les Block Party qui sont à la base du mouvement. Mais c’est vrai que l’aspect qui nous a interpellés c’est l’écriture et on a très vite compris que si on voulait parler de choses qui nous concernent et faire en sorte que les gens en face nous comprennent, il fallait qu’on le fasse en français et bien. On a donc très vite expédié les « Clap your hands » et les « wesh wesh ». Dès qu’on a vu que les gars parlaient de choses qui n’avaient plus rien à voir avec le divertissement et qu’il y avait aussi cet aspect-là qui se développait, ça nous a interpellés puisqu’on avait des choses à dire !
repreZent : Malgré tout, aujourd’hui encore, le hiphop est toujours un peu marginalisé… 
Shurik’n : Il n’est pas reconnu à sa juste valeur.
Akhenaton : Ce qui est très étrange puisque c’est une musique très écoutée. Malgré cela, dans les grands médias, cette musique a toujours une connotation négative.
Shurik’n : Pour nous, l’exemple flagrant, c’est quand on joue dans des festivals en Suisse ou en Allemagne et qu’on voit les partenariats qu’ils arrivent à obtenir. On peut voir des grandes marques de voitures, de sport… Ce sont des choses qui chez nous sont impensables ! C’est dire l’image que véhicule cette culture encore aujourd’hui en France.
repreZent : Du coup, d’après vous, le message d’Afrika Bambaata (« Peace, Love, Unity & Having Fun ») est toujours d’actualité?
Shurik’n : Au jour d’aujourd’hui, la société l’a rendu un petit peu utopique. Mais, après y croire encore et se diriger vers cela est toujours quelque chose qui se fait. Je pense que c’est aussi l’essence de la vie. On voudrait tous vivre de Peace, Love, Unity and Having Fun. Je pense que nous sommes encore issus de cette culture-là.
Akhenaton : Peace, Love, Unity and Having Fun sont devenus Shit, Drogue et Heavy Guns
repreZent : Et pour terminer, notre traditionnelle : Quelle est votre définition du terme « repreZent » ? 
Akhenaton : Pour moi, « repreZent » c’est quelque chose qui est apparu il y a pas mal d’années dans le rap. C’est un concept important qui, selon moi, veut dire : quand tu repréZentes une culture, une ville, un endroit. Tu dois le faire au mieux de ce que tu peux, pas au plus mal. Tu ne dois pas repréZenter en ayant la tenue du délinquant ou du malfrat, mais tu dois repréZenter dans la ou les disciplines où tu exerces. C’est-à-dire, pratiquer un bon flow, écrire de bonnes paroles, se comporter correctement. Tu vois, tout ce genre de truc, pour moi, c’est repréZenter. Quand tu es le porte-drapeau d’une ville, tu as une ligne de conduite qui va avec.
Shurik’n : Voilà, c’est exactement ça

mardi 25 septembre 2012

L'école du micro d'argent dans le top 10 hip hop français d'Olivier Cachin

Dans un exercice toujours difficile, Olivier Cachin s'est essayé à l'exercice du Top 10 du rap français. Parmi ces choix, il y a des surprises et peut être quelques incompréhensions mais cela reste subjectif et personnel.

Voici son classement:
1) Doc Gyneco - Première consultation
2) IAM - L'école du micro d'argent
3) Arsenik - Quelques gouttes suffisent
4) Oxmo Puccino - Opéra Puccino
5) Ideal J - Le combat continue
6) NTM - Paris sous les bombes
7) MC Solaar - Prose combat
8) Minister Amer - 95200
9) Lunatic - Mauvais oeil
10) Keny Arkana - Entre ciment et belle étoile.

Qu'en pensez-vous?

mercredi 19 septembre 2012

Akhenaton crée un collectif de production


Lors de ma dernière visite à La Cosca, Akhenaton m'a glissé qu'il venait de créer un collectif de production pour participer à diverses projets. Les membres de ce collectif sont Akhenaton, Faf Larage et Sébastien Damiani. Les projets sont encore confidentiels mais je vous tiens au courant!

vendredi 14 septembre 2012

[Le Monde.fr] Imhotep, aux côtés de Médine et Rim'K, évoque l'Algérie


Pour Imhotep, 52 ans, compositeur du groupe IAM, les rappeurs français comme les jeunes qui les écoutent ont trop souvent construit leur identité sur des bribes d'histoires, des non-dits, "d'où une certaine violence contenue". Imhotep a joué un rôle important dans l'essor du rap algérien, participant dans les années 1990 à l'enregistrement de disques des groupes algérois Intik et Hamma, dont on retrouvera certains membres aux concerts de l'Institut des cultures d'islam le 22 septembre.


"Même si l'Algérie fait partie de mon identité, je n'en fais pas un étendard", affirme le DJ marseillais. Né en Algérie, Imhotep, de son vrai nom Pascal Perez, est issu d'une famille de pieds-noirs installée au Maghreb depuis le XIXe siècle : "Ce n'était pas des colons fortunés, précise-t-il. Mon grand-père tenait une librairie à Alger. Parce qu'il avait des clients arabes, et qu'il vendait des livres en arabe, l'OAS lui plastiquait sa boutique. Au bout de la deuxième fois, il en a eu marre. On est rentrés en France. Ensuite, après 1962, je suis revenu tous les ans jusqu'aux années 1990. J'ai des oncles et des tantes mariés avec des Algériens."
Dans la famille du musicien, le conflit franco-algérien est encore un tabou :"Surtout pour ceux qui ont été enrôlés de force par l'armée française. Et encore, j'ai la chance de venir d'une famille de gauche, qui avait un positionnement assez clair sur la guerre."
Rim'K, le chanteur de 113, partage avec Imhotep un lien intime à l'Algérie. Né en France de parents kabyles, il est l'auteur de Tontons du bled, qui racontait le retour annuel des beurs en Algérie pour les vacances : "Chez moi, raconte-t-il, on parlait de la guerre même si c'était douloureux. Mon grand-père paternel, par exemple, s'est retrouvé déchiré à ce moment-là. Il avait combattu pour la France en Indochine et, quelques années après, il devait choisir entre le pays qui l'avait engagé militairement, la France, et le pays où il est né, l'Algérie. Mon père était aussi dans la résistance, mais pas de manière officielle : il magouillait, il cachait des gens recherchés... J'ai aussi un grand frère qui est né sous les obus en 1957."
"Digne et entêtée"
Médine, connu pour son packaging au slogan "I'm Muslim, don't panik" ("je suis musulman, ne paniquez pas"), est originaire du Havre, en Normandie. Il a mis la première fois les pieds en Algérie cet été pour le cinquantenaire de l'indépendance, le 5 juillet. Fils d'un Algérien naturalisé français et d'une Franco-Kabyle, il y est parti pour tourner le clip de sa chanson Alger pleure, mais aussi pour confronter la réalité à celle de l'Algérie qu'il imaginait "orientale, digne et entêtée" : " Je voulais à travers un voyage initiatique me plonger dans l'histoire franco-algérienne. Je suis porteur, dans mon propre code génétique, de ce conflit. Je suis content d'aborder ces questions à l'âge adulte. Quand tu le fais à l'adolescence, au moment de te construire, tu n'es pas forcément apte à recevoirdes informations. Souvent, les jeunes issus de l'immigration qui retournent dans le pays de leurs parents pour les vacances sont parfois très marqués par une certaine précarité de l'Algérie. Ils reviennent ensuite sur le territoire français avec de l'amertume."
Médine a bien eu du mal aussi à reconstituer le parcours de ses aïeux : "Quand je pose des questions, il y a toujours un malaise. Ce que mon père m'a expliqué, c'est que mon grand-père faisait partie de ce que l'on appelle "les oubliés". Il a servi le FLN pendant la guerre d'indépendance, mais, quand il a réclamé son dû, il n'a pas pu prouver son engagement et son implication. Juste avant que le conflit n'éclate, il travaillait pour un marchand de tissu qui a dû partir après l'indépendance. Mon grand-père s'est retrouvé sans indemnités du FLN et sans travail. Il a donc émigré vers la France. Il y a des Algériens qui ont été oubliés, pas seulement les harkis, pas seulement les pieds-noirs, mais aussi les Algériens qui ont lutté activement pour que l'Algérie gagne son indépendance."
Médine et Rim'K ont participé aux célébrations du cinquantenaire de l'indépendance en juillet à Alger. Invité à l'Institut des cultures d'islam, Imhotep, retenu à Marseille, a dépêché ses complices DJ Djel et DJ Rebel, conscient de l'exception ouverte par l'établissement de la Goutte-d'Or. Médine comprend que les rappeurs ne soient pas conviés aux festivités parce que souvent, dit-il, "on bouscule, on met le doigt sur ce qui pose problème : une identité en construction". Lui s'en moque : un de ses textes, 17 Octobre, vient d'être choisi par l'éditeur scolaire Nathan pour illustrer la guerre d'Algérie dans un livre d'histoire de terminale scientifique.

mercredi 12 septembre 2012

IAM sera en concert le 12 octobre à Marseille


Les marseillais reprochent souvent à IAM de ne pas donner assez de concerts dans la cité phocéenne. En solo les concerts des membres du groupe se sont succédés, en 2012? à Marseille mais, aujourd'hui, c'est le groupe IAM qui est programmé le 12 octobre au Théâtre de Moulin de Marseille. IAM sera accompagné de Faf Larage pour faire découvrir une partie de l'album We Luv New York. Les billets sont d'ores et déjà en vente au prix de 29€.

mardi 11 septembre 2012

Akhenaton a composé "Accroché aux nuages" pour le spectacle Décrocher la lune et pour le prochain album d'IAM



Le 29 septembre prochain, Akhenaton sera à La Louvière (Belgique) pour interprété un morceau spécialement conçu pour le spectacle "Décrocher la Lune" de Franco Dragone. Ce morceau s'intitule "Accroché aux nuages" et il semblerait que ce track ait fait l'unanimité dans le groupe puisqu'il fera parti du tracklist du prochain album du groupe. Dans une interview, Akhenaton nous apprend qu'il a écrit et co-composé la musique.  L’idée du texte est basée sur l’envie de se transcender, de se projeter dans la vie, d’aller plus loin, toujours plus haut. Ça commence par une note mélancolique et puis à la fin ça devient lumineux. Le texte souligne la volonté de dépassement de soi du personnage (Sancho Gilles) qui est le fil conducteur du spectacle de Dragone.

Pour les chanceux qui peuvent se rendre à La Louvière le 29 septembre, vous serez les premiers à écouter un morceau du prochain album d'IAM. Pour nous, il faudra attendre le premier semestre 2013.

Merci Thomas pour ta veille en Belgique!

C'est pas beau ça!


lundi 10 septembre 2012

Me-Label suspendu pour au moins deux ans

Après deux saisons qui ont permis la découverte de plusieurs morceaux remarquables, Akhenaton ferme momentanément la parenthèse Me-Label pour se concentrer sur IAM. L'artiste évalue la fermeture à au moins deux ans: la durée du projet IAM (l'enregistrement, le lancement, la tournée dédiée). Il n'y a plus qu'à attendre...

Pour l'anecdote, le dernier joyau de Me-Label "Le Temps d'un poème" est un hommage au père d'un ami  parti trop tôt d'une maladie. Un an plus tard, Akhenaton traversait la même épreuve.

vendredi 7 septembre 2012

Le prochain clip de Shurik'n sera "Comme vous"



Après MC, Tous m'appellent Shu  et La même chose, le prochain clip de Shurik'n sera "Comme vous". Ce duo avec Akhenaton devrait être sur les écrans dans le courant du mois d'octobre. Shurik'n, Akhenaton et leur entourage m'ont confié être satisfait du résultat. Je vous tiens au courant!

mardi 4 septembre 2012

Une journée dans les coulisses du prochain IAM



Durant mes congés de fin d’été dans le sud, j’ai eu la chance de passer une journée complète avec le groupe durant l’enregistrement du 6ème album du groupe.  A cette occasion, j’ai échangé avec Akhenaton, Shurik’n, Imhotep et Kephren réunis en studio. Khéops était malheureusement absent pour des raisons personnelles mais il est depuis retourné en studio avec le groupe.

La première chose qui m’a frappé : l’éclatement

Les 4 membres du groupe sont au travail, immergés dans leur tâche…mais séparément. Chacun sait ce qu’il a à faire et s’isole pour le réaliser. Shurik’n écrit un texte pour poser dans la soirée. Imhotep peaufine une production. Akhenaton est avec Sébastien pour jouer la base d’une prochaine production inspirée d’Ennio Morricone. Et Kephren, c’est le monsieur « bonne humeu »r qui crée une bonne ambiance de travail. C’est une mécanique bien huilée qui permet d’avancer vite et bien. Les délais de réalisation sont courts car l’album devrait sortir premier semestre 2013. J’ai une première date mais je préfère attendre pour la dévoiler car les choses peuvent évoluer.

Le second constat : la minutie et la rigueur.

Durant cette journée, je me suis invité dans le « bureau » d’Akhenaton et me suis isolé dans un coin. Le MC du groupe IAM était accompagné de Sébastien (un musicien extraordinaire) pour travailler sur une mélodie inspirée d’Ennio Morricone d’une trentaine de seconde. Ils sont restés près de 6 heures sur ces 30 secondes à rejouer, vérifier les volumes, tenter d’autres pistes, modifier les instruments, varier les rythmes. J’ai été frappé par la minutie, la rigueur et le perfectionnisme déployés par les deux artistes. Une nouvelle preuve du boulot titanesque que représente la réalisation d’un album de ce niveau. Je vous assure que lorsque vous avez vu ça, vous comprenez le prix d’un album et que vous réfléchissez avant de télécharger un album d’un artiste que vous appréciez.

Troisième constat : l’ambiance

C’est du IAM, donc ça vanne de tous les côtés. Mais lorsque le travail est enclenché, tout le monde se concentre et s’isole. Personnellement, je retiens que Daz s’est mis à rapper et  qu’il fallait le traiter comme tel. En fait le DJ, invité par IAM qui accompagne Khéops, s’est mis à faire les backs lors des shows d’IAM. Il n’arrête plus de chambrer les MC du groupe.

Mon grand regret : d’avoir raté l’immanquable

Durant cette journée, j’ai raté des moments magiques occupé à assister à d’autres moments magiques. Je n’ai pas pu assister au travail de Tonton sur une boucle. J’ai aussi raté le passage au micro de Shurik’n. J'aurai bien aimé rencontré Khéops.En fait, une journée s’est beaucoup trop court !

Je vous transmets quelques informations glanées lors de la journée :
  • Samm est l’ingénieur son qui suivra l’enregistrement de l’album.
  • L’album sera entièrement réalisé à la Cosca
  • Aisha devient la manager du groupe IAM

Enfin, j’ai eu l’occasion d’écouter un morceau du prochain album d’IAM… Une bombe !