vendredi 26 octobre 2012

Interview de Shurik'n pour 20 Minutes (Suisse)

Vous sortez votre deuxième album solo 14 ans après «Où je vis». Vous n’avez pas eu envie de refaire un solo avant ou pas eu le temps?


Un peu les deux. Quand j’ai sorti le premier album, je n’avais pas de vision d’une carrière solo. J’avais juste envie de me prouver que je pouvais tout faire tout seul. Après, j’ai très vite réintégré le groupe et nous sommes repartis en tournée. L’envie est revenue tardivement, quand on a décidé avec le groupe de garder un contact permanent avec la scène, après «Revoir un printemps». On tournait avec une moyenne de deux concerts par mois. Et comme je passais une grande partie de l’année avec des rappeurs, des DJ, des danseurs, ça a créé une énergie motivante. Donc l’envie est revenue sur la route. J’ai gratté mes premiers morceaux sur la route.


IAM en studio

Le groupe marseillais travaille en ce moment sur un nouvel album. «On avait prévu de reprendre des musiques d’Ennio Morricone, mais vu les exigences des maisons de disques et des éditions, on se recentre sur un travail avec des productions purement IAM, tout en gardant la porte ouverte parce qu’on a encore quelques cartes à jouer. On doit notamment entrer en contact avec lui. Mais pour l’instant on part plus sur un album «classique» avec Imhotep aux commandes», explique Shurik’n.
«Où je vis» est un classique du rap français. La pression a du être lourde pour ce nouveau disque?

Un peu mais elle a été atténuée par le fait que ce n’était pas un comeback. Je n’ai pas arrêté pendant ces 14 ans et les gens ont continué de suivre ce que je faisais. Ma seule pression était d’aller explorer ailleurs. De ne pas refaire un deuxième «Où je vis» 14 ans après.

Le disque est sorti il y a six mois, quels sont les retours?

Je suis très content. On a de très bons retours, on continue de faire des concerts et, au niveau des ventes, on est loin d’être à plaindre.

Pour vous, ça a encore du sens de sortir des disques en 2012?

Oui, bien sûr. L’industrie du disque a été la première a pâtir de la crise. Mais aucun artiste n’en a tenu compte pour ralentir sa production. Il y a encore beaucoup de demandes au niveau des albums. On est un peu le cul entre deux chaises. On n’est pas encore au tout numérique mais on n’est plus complètement dans le physique. On s’approche d’un tournant mais on n’y est pas encore, au contraire d’autres pays où les ventes numériques ont dépassé les physiques.

Sur l’album se trouvent de nombreux producteurs dont les Suisses Sensay, GR! et F. Comment cela s’est fait?

Je viens en Suisse depuis une vingtaine d’années et j’y ai même vécu donc je connais énormément de monde, surtout à Lausanne. J’ai ma deuxième famille là-bas et on attend juste le moment d’y retourner avec ma femme. J’ai rencontré ces producteurs par des amis interposés.

Qu’est-ce qui vous a plu chez eux?

Ils sont doués, ils sont vraiment très bons. Ils ont un sens de la mélodie et du rythme qui correspond à la façon dont on perçoit le rap. En plus on a des affinités au niveau personnel.

Vous aimez tellement la Suisse, vous pensez venir y vivre?

Oui, je veux venir m’installer à Lausanne. J’aime beaucoup le mode de vie, tous les gens que j’y connais, comment la ville bouge, etc. Au niveau du pays entier, les rapports qu’ont les gens entre eux est différent. Malgré le froid, j'y viens depuis longtemps et même ma femme, qui vient de Genève, a été séduite. On y avait déjà vécu un an et demi, avant de redescendre à Marseille.

Les autres membres d’IAM ont-ils donné leur avis sur vos morceaux ou vous avez travaillé dans votre coin?

Dans les producteurs, il y a quand même Akhenaton et Imothep. Et en plus l’album a été enregistré au studio Camouflage de Marseille donc oui, tout le monde est passé et je leur faisais écouter mes morceaux. J’ai tenu compte des avis parce que je sais qu’on est sur la même longueur d’onde. Une fois passé le processus de création, j’ai besoin d’avoir des avis extérieurs.

Comment procédez vous pour écrire?

J’ai besoin de m’enfermer avec l’instru à fond dans les oreilles pendant des heures pour trouver des trucs. La musique m’emmène dans différents endroits. Mais ce n’est pas non plus de l’autarcie complète. J’ai aussi besoin de vivre pour écrire. Donc après une session d’écriture, j’ai besoin de sortir, de boire un café.

Avant les rappeurs et le public avaient le même âge. Maintenant, il y a un grand fossé entre les rappeurs de l’ancienne école et le public. Vous y pensez lorsque vous écrivez?

Non. J’ai conscience que lorsque j’écris certains sujets vont peut-être passer au-dessus des jeunes. Mais avec mon âge et mon vécu je ne peux pas faire un album qui ne concernerait que les jeunes de 17 ans. J’écris ce que je suis. Mais nos passages sur scènes nous montrent que nous avons un public très transgénérationnel, très mélangé et éclectique. Pour nous, c’est une fierté.

De nombreux anciens décrochent ou changent de style de musique. Vous, vous avez la même motivation qu’à vos débuts?

Oui et j’espère que cela s’entend dans l’album. J’aime le rap. Après avoir peiné à l'école, j’ai fini par aimer écrire, aimer les mots et les métaphores. On a gardé notre vision du départ. On a toujours fait partie de la culture hip-hop, le rap n’en étant qu’une discipline. Alors que pour beaucoup d’autres, le rap est très vite devenu un moyen de gagner de l’argent.

Est-ce que le terme hip-hop a encore du sens en 2012?

Pour nous oui, parce que c’est notre façon de voir les choses et de concevoir le rap. C’est vrai que chez les plus jeunes, cette mentalité est moins présente, même si elle revient. Ils revendiquent juste le fait de faire du rap, sans avoir forcément une idée d’où ça vient.

Vous êtes père. Est-ce que cela a changé quelque chose dans votre façon de vivre le hip-hop au quotidien?

Forcément parce que lorsque tu deviens père, tes préoccupations changent. Tu es obligé de prêter attention à ce que tu fais, de choisir à qui tu fais confiance. Tu ne peux plus penser qu’à toi. Mais en ce qui concerne le hip-hop, ça devient de l’eau au moulin de mon écriture. Cela me donne encore plus de rage pour réagir à des sujets qui ne me conviennent pas parce que je pense à mon fils et à son futur.

Et lorsque vous écrivez, vous pensez que votre fils est l’un de vos auditeurs?

Oui, bien sûr. Même si certains passages lui passent encore au-dessus de la tête. Mais j’écris certaines choses différemment. Il écoute du rap, comme tous les jeunes de 11 ans. Mais lui son truc c’est plutôt Sexion d’Assaut, Orelsan, etc.

Vous aimeriez développer son attirance pour le rap?

S’il en manifeste l’envie oui mais je ne vais pas le forcer, le lui imposer. Mais il baigne dedans donc il y a des chances que cela arrive.

Vous faites énormément de concerts avec IAM. Vous n’en avez pas marre de jouer les mêmes morceaux?

Si des fois. Par le passé, ça nous est arrivé parce qu’on était dans un esprit de nouveauté. Mais après on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas passer à côté de certains morceaux. Et quand on voit l’interactivité avec le public, on a vraiment du plaisir à les jouer.

Quelle est votre recette pour avoir toujours autant la pêche et le sourire sur scène?

Aucune. On reste nous-mêmes. On prend notre musique au sérieux mais on ne se prend pas au sérieux. On a du plaisir sur scène, on a la chance de vivre de notre passion.

mercredi 24 octobre 2012

Akhenaton a réalisé un (super) feat avec Vicelow, Sako et Rachel Claudio


...Et il est en écoute exclusivité sur Rap2France. Le morceau s'appelle "nouvel automne" et il sera intégré au projet Vicelow BT2 Collector (disponible 5 novembre). Ca fait plaisir de retrouver AKH sur un track avec Sako! Que pensez-vous de ce son? Perso, j'aime beaucoup!

vendredi 19 octobre 2012

Shurik'n invite Akhenaton pour l'ouverture de la Fiesta des Suds


Selon France 3, Akhenaton sera aux côtés de Shurik'n aux Docks des Suds ce soir pour l'ouverture de la Fiesta des Suds. C'est une excellente nouvelle pour les heureux détenteurs d'un billet pour le show de ce soir.

lundi 15 octobre 2012

Akhenaton toujours sur le Mouv' pour Tu le sais


On n'en a pas reparlé depuis la rentrée mais je vous rappelle que vous pouvez retrouver AKH tous les week end (samedi de 20h à 21h) sur le Mouv pour la saison 2 de "Tu le sais". Je vous transmets le programme de la dernière émission et vous invite à l'écouter ou la redécouvrir ici.

1 SKYZOO - Dreams In A Basement (avec Jill Scott)
2 CHADD DOWNING - PMFL (Produit par  D.R.U.G.S.)
3 NINO BLESS - War Machine
4 SKYZOO - Spike Lee Was My Hero (avec Talib Kweli)
5 LUPE FIASCO - Form Follows Function
6 SLAUGHTERHOUSE - Ya Talkin
7 SKYZOO - The Cost Of Sleep
9 RUSTE JUXX & THE ARCITYPE - Right There With Me (avec XL Sadat X & Shanks)
10 SKYZOO - Jansport Strings (One Time For Chi-Ali)
11 NINO BLESS - Get Ready
12 SKYZOO - Pockets Full (avec Freeway)

lundi 8 octobre 2012

Akhenaton était l'invité de l'émission 13h15 aux côtés de François Baroin


Akhenaton était samedi l'invité de l'émission 13h15 sur France 2. Il est intervenu pour commenter l'actualité riche et malheureusement dramatique de ces derniers jours. Je vous invite à visionner le programme. François Baroin rend d'ailleurs à cette occasion un hommage sympa au MC d'IAM.

vendredi 5 octobre 2012

Akhenaton, Saïd & Faf Larage ont remixé Ma quale idea


En marge de l'enregistrement du prochain IAM, Akhenaton s'est offert une petite bouffée d'oxygène. Aux côtés de Faf Larage et Saïd, il a travaillé sur un remix du titre Ma quale idea pour le film "Le Turf" de Fabien Onteniente (sortie prévue en février 2013). Saïd est au chant, Akhenaton & Faf Larage à la production. D'après ceux qui ont eu la chance de l'entendre, c'est une bombe qui peut faire du bruit en club. Nous verrons bien, mais en attendant voici l'originale.



jeudi 4 octobre 2012

Le groupe IAM a besoin de vous


En marge de l'enregistrement de l'album, le groupe IAM a eu une idée originale. Mais avant de la présenter, ils ont besoin de nous! Les fans. A cause d'une triste histoire de cambriolage dans les studios de Tous des K, le groupe a perdu une grande partie de leurs archives visuelles.

Pour ce fameux projets confidentiels, ils doivent remettre la main sur de vieux visuels: de leurs affiches de concert ou des visuels des T-Shirt réalisés par IAM. Soit vous possédez le visuel et c'est top ou si vous avez le t-shirt/l'affiche vous pouvez la prendre en photo. 

Si vous avez ça, vous pouvez m'envoyer les visuels à l'adresse BloggroupeIAM@hotmail.fr

Akhenaton & Kephren vous remercient!

[Agoravox] Shurik’n : "Marine Le Pen est plus dangereuse que son père"

Quelques heures avant le festival bruxellois Expressions Urbaines organisé ce 29 septembre sur la place du Parlement européen, Shurik'n, vétéran du rap conscient pour plusieurs générations, a rencontré une trentaine de jeunes des quartiers populaires d'Ixelles. Ouvert, disponible, le rappeur quadragénaire a multiplié les conversations informelles et disséminé quelques étoiles dans les yeux de l'assistance ... Un échange mémorable initié par Béa Diallo (PS), échevin de la jeunesse d'Ixelles et fondateur du festival gratuit dont l'artiste marseillais était la tête d'affiche. Entre deux portes, interview express du « Samouraï ».


En 1998, tu me disais : « Gauche / Droite : même combat pour la monnaie  » (1). Près de quinze ans plus tard, tu dirais exactement la même chose ?
Shurik'n : On est en pleine crise et, dans l'intervalle, on a pu vérifier un sacré nombre de fois la réalité de cette phrase. Même si pour la France, c'est encore un peu tôt pour juger, j'ai toujours la même vision du truc. Au-delà des belles promesses, on connait tous le contexte, on sait tous par où ça va passer ... Ce qui me pose davantage problème, c'est que lorsqu'un parti est élu et est censé disposer de cinq ans pour faire quelque chose pour le pays, vous avez l'autre parti qui lui dynamite les projets au maximum ! Et quand cet autre parvient au pouvoir, vous avez le parti précédemment en place qui fait exactement pareil. Aucun des deux ne veut l'évolution du pays ! Aucun de ces deux partis ne veut réellement que le pays aille mieux. Dans la cas contraire, pendant cinq ans, le perdant se dirait : « Ok, ils ont été élus. Soyons beaux joueurs : faisons ce qu'il faut pour les aider et faire en sorte que le pays aille mieux ». Non, ça, ils en sont tous deux incapables. Pendant, cinq ans, ils vont mettre des bâtons dans les roues du parti en place. Comment voulez-vous que ça évolue ? Donc, quand je disais : « Gauche / Droite : même combat pour la monnaie ! », ça se vérifie encore aujourd'hui …
 
A l'époque, tu déplorais aussi une équivalence entre le rejet de la politique par le milieu du Rap et le rejet de la politique classique par le Front National, que tu combats depuis toujours. Que penses-tu du FN de Marine Le Pen ?
Shurik'n : Obligé d'avouer que, stratégiquement, ils ont plutôt bien manœuvré ... Le FN a adopté un relooking extrême (sourire) : ils sont passés sur le billard pour revenir tout pimpant avec un discours légèrement plus édulcoré. En surface ! Malheureusement, beaucoup ont mordu à l'appât. Si pour certains, le discours de Marine Le Pen peut paraître plus nuancé, selon moi, il est plus pernicieux, plus vicieux et plus dangereux encore que celui de son père. Jean-Marie Le Pen, c'était les gros sabots, les pieds dans le plat, la « bonne blague » légèrement sulfureuse en fin de repas dominical. C'était son truc : le scandale, par-ci, par-là. Par contre, Marine Le Pen arrive avec un discours construit et le présente bien. Elle ne présente pas les choses crûment comme le faisait son père. Rien qu'avec ce changement formel, il y a beaucoup de gens qui, désormais, tendent l'oreille et, sur certains points, se retrouvent en elle. C'est très dangereux ...


Cette différence de succès avec son père s'explique aussi par le fait que Marine Le Pen surfe sur un climat islamophobe sans précédent ...
Shurik'n  : Ce climat a été développé au fur et à mesure et je pense que c'est aussi lié aux élections. A l'avant-dernier scrutin, on a eu la burqa, ensuite c'était les prières dans les rues, puis avant les présidentielles, ils en ont remis une couche sur le voile. Pendant les périodes électorales, beaucoup n'hésitent à revenir sur des choses qui font peur aux gens, souvent par ignorance. Néanmoins, ce qui se passe maintenant, hors périodes électorales, est encore pire. Je parle de la polémique liée au film anti-Islam et la sortie des caricatures du Prophète dans la foulée. Si on avait fait la même chose avec Jésus-Christ, je pense qu'on aurait eu les mêmes réactions. Qui se souvient qu'à la fin des années 80, à la sortie d'un film qui mettait en cause les dernières minutes de la vie du Christ (« La dernière tentation du Christ  », ndlr), des intégristes chrétiens ont mis le feu à des cinémas ? Aujourd'hui, la bonne attitude a été demandée et suivie par la majorité des musulmans, même si elle n'a pas été respectée par tous. Je suis vraiment en dehors de ça, donc je peux en parler tranquillement. Je peux comprendre la colère, mais je trouve que la dernière manifestation parisienne a apporté de l'eau au moulin des islamophobes. Ceci dit, les gars de Charlie Hebdo ont fait exactement comme Kissinger au Vietnam : ils ont tapé sur un milliard de personnes pour être sûrs de toucher 150.000 salafistes à l'intérieur … Ce qui est parfaitement ridicule ! Déjà, à la base, de quoi se mêlent-ils ? Je crois qu'il y a un minimum de respect à avoir. Certains se permettent des choses avec les musulmans qu'ils ne se permettraient pas avec d'autres...


Estimes-tu encore être un représentant du rap conscient, représenter une alternative au rap commercial ?
Shurik'n : Je suis toujours le représentant d'un rap conscient, mais de nos jours, ce n'est qu'une facette du rap. La différence, c'est que je me considère avec d'autres comme issu d'une culture Hip-Hop. On a connu le Rap à travers cette culture. Aujourd'hui, les jeunes font plus du rap « en général » sans forcément avoir conscience du passé, de tout ce qui a été construit, de pourquoi on utilise tel ou tel instrument, de pourquoi on revendique. Dans cette culture, on est passé du côté festif à dire des choses intéressantes en prise avec la vie des quartiers et la société. C'est cet aspect qui nous a heurté de plein fouet, même si, dans nos albums, on laisse aussi la part belle aux délires. Ceux qui nous connaissent au quotidien savent qu'on n'est pas vraiment des gens sérieux : on prend plus au sérieux notre musique que nous-mêmes…


L'heure de la retraite n'a donc pas encore sonné ?
Shurik'n : Non, pas de retraite ! Tant qu'on s'éclate, on continue. Et puis, on fait du Hip-Hop : c'est pareil que pour le Jazz. Cette question de la retraite est toujours surprenante à entendre parce que, bon, ça fait 25 ans maintenant … Si la question revient, c'est que beaucoup ont encore cette notion de musique de consommation rapide alors que c'est faux. Toi dans ton métier, lui dans le sien et moi dans le mien, on a prouvé qu'il s'agit d'un art vivant ! Un art qui a généré énormément de choses et qui s'est inscrit définitivement dans le panorama musical français.

Par Olivier Mukuna



mardi 2 octobre 2012

Un extrait live de la tournée de Shurik'n


Shurik'n sera le 5 octobre à Argenteuil et si vous hésitez encore...Voici un petit bonus. Ne patientez pas trop pour prendre vos places car le concert de Lille s'est joué à guichet fermé avec plus de 700 personnes. Ce fut la même chose à Bruxelles où 1200 personnes se sont rassemblées...

Imhotep, "Marseille n'a pas donné au hip hop la place qu'il mérite"


lundi 1 octobre 2012

Akhenaton a interprété "Accroché aux nuages" le week end dernier et il est disponible sur le blog IAM

Comme je vous l'annonçais il y a quelques jours, Akhenaton a interprété samedi dernier un morceau inédit "Accroché aux nuages" lors de l’évènement "Décrocher la lune". Ce morceau devrait, selon AKH, se retrouver au tracklist du prochain album d'IAM. Je vous laisse donc découvrir le premier extrait non-officiel du prochain album d'IAM.