mardi 30 avril 2013

Le prochain single et clip sera Benkei et Minamoto


Après les raisons de la colère, le prochain "extrait" d'Arts Martiens sera le déjà mythique Benkei & Minamoto. Le clip a déjà été tourné dans le plus grand jardin japonais de France (près de Roubaix) il y a quelques semaines. Le groupe paraît enthousiaste sur ce clip qui s'annonce "japonisant". A découvrir mi mai ;-)

lundi 29 avril 2013

IAM chez Downtown de France Inter



La réponse de Patrick Mennucci répond à Akhenaton sur la place de la culture à Marseille


Akhenaton du groupe Iam pose très justement (hier sur France 2) la question de l’inégalité entre le Nord et le Sud de notre ville dans le domaine culturel. En tant que candidat aux primaires citoyennes, je juge ses interpellations et revendications légitimes car elles traduisent la frustration d’une large partie de la population Marseillaise.
En effet MP2013 a permis au centre-ville de Marseille de s’équiper de nombreuses structures de dimension internationale. Malheureusement l’immobilisme de la politique culturelle de Jean Claude Gaudin exacerbe chaque année un peu plus la fracture concernant l’accès à la culture de tous et rend toujours plus difficile la création.
Maire de Marseille, je rétablirai l’équilibre de l’offre culturelle entre le Nord et le Sud de notre ville et donc en axant prioritairement nos efforts vers les quartiers Nord en créant une médiathèque à Saint-Antoine, en développant un réseau des Maisons de la Culture permettant à tous les Marseillais, dans chaque secteur, de pratiquer un art et de produire leur propre expression artistique et surtout de bénéficier d’un lieu d’expression.
Les subventions que la Mairie accorde aux associations devront quant à elle être critérisées pour que nous sortions enfin du clientélisme actuel. Je favoriserai l’aide à la création et l’accessibilité de la culture à tous.
Un centre des cultures Hip Hop doit également voir le jour à Marseille.
Depuis son émergence, Marseille est une place forte du Rap reconnue internationalement grâce à des artistes comme Iam, Psy4 de la Rime ou Soprano. Pourtant cette culture si présente dans la population et qui fait rayonner Marseille dans le monde entier est totalement absente de la politique de la municipalité actuelle. La culture hip hop recouvre plusieurs disciplines : le rap, le DJing, le break dancing, le graffiti ou encore le beatboxing. Ces dernières devront être mises à l’honneur et nous créerons en coopération avec les artistes Marseillais un centre des cultures Hip Hop dans les quartiers Nord de la ville.

jeudi 25 avril 2013

[Arts Martiens] La critique de Michael d'Arts Martiens



Bon, je me lance, je ne suis pas accoutumé à ce genre d'exercice mais cette fois j'ai bien envie de l'ouvrir, d'exprimer mon avis et même plus, mon ressenti aux premières écoutes de ces "Arts Martiens"...

Mais tout d'abord parlons un peu de ma rencontre avec IAM. Jeune trentenaire aujourd'hui, le groupe de Marseille a bouleversé mon adolescence, et plus précisément Akhenaton et son album "Métèque et Mat" . J'avais 14 ans à la sortie de ce disque, et la première écoute a fait l'effet d'une bombe dans mes tympans ! Je découvrais le Rap français et la culture Hip-Hop par son essence même : ces valeurs saines . C'était terriblement cool, fort et intelligent à la fois ! Jusque là,  je pense que je n'avais jamais pu utiliser ces 3 même mots dans la même phrase.... Première rencontre avec le Pharaon et première grosse claque... 

Puis est arrivé L'EDMA, je ne vais pas vous en refaire la critique, tout à tellement été dit à son sujet...Juste que j'ai assisté à mon premier concert lors de la première tournée de "L'Ecole..." et que ce fût une 2ème grosse claque dans ma tronche, une de celle qui vous marque à vie, qui laisse des traces et dont vous ne ressortez pas indemne...

C'était à l'âge d'or du Hip-Hop... S'en sont suivies des choses, bonnes et moins bonnes... Comme toute civilisations arrivée à l'apogée, le déclin a commencé. Beaucoup ont suivi le vent et se sont mis à faire du Rap en oubliant peu à peu les valeurs premières de la culture Hip-Hop à un tel point que ce qui passe en radio ou en télé depuis plusieurs années (à part quelques exceptions) n'en possède plus que la forme, le fond ayant complètement disparu...

Et c'est dans ce contexte que sort  "Art Martiens", dernier espoir des nostalgiques du Hip-Hop conscient, pertinent... Les premiers extraits diffusés sur le net laissaient présager un bon disque notamment "Notre Dame Veille" qui a réussi à mettre tout le monde d'accord sur notre blog préféré ;) (chose qui semblait pourtant impossible :-) ) 
Mais qu'en est-il du reste ? 

Samedi après-midi, je viens d'acquérir mon précieux mais impossible de l'écouter avant le soir... va falloir encore un peu de patience...
23h, je rentre à la maison, je rippe l'album , transfert les tracks sur mon MP3, direction mon lit, écouteurs sur les oreilles. Bon, je skippe le 2 premiers tracks, ils tournent en boucle dans ma voiture depuis plusieurs semaines...  
Et là, c'est parti : "Tous les Saints de la Terre" passe vraiment bien même pour une première écoute. Je commence à sourire bêtement, ça s'annonce bien... "La part du Démon" : AKH déchire comme au bon vieux temps, mon Kiffomètre augmente d'un cran.  On enchaîne avec "Benkei et Minamoto" suivi de "4.2.1", les poils se dressent, je me revois 16 ans en arrière à ma première écoute sur mon walkman de la K7 de "l'Ecole...". Je prends un pieds d'enfer... et je ne suis qu'au track 6... 

Les tracks défilent et je n'ai envie d'en skipper aucun (pour une première écoute, je me surprends moi-même ). Certes, il y quelques morceaux que je kiffe un peu moins comme "Marvel", mais les Super Heros c'est pas vraiment mon truc... 

S'en suivent d'autres excellents titres dont "Habitudes" avec un Faf juste comme il faut  qui apporte de la fraîcheur au disque (pourtant j'avais aussi quelques a priori négatif sur sa présence...) et "Sombre Manœuvre / Manœuvre Sombre", pépite de Story-telling (une vrai leçon celui-là ! Nos 2 MC's sont des conteurs hors pairs ! Ce titre, c'est un film à lui tout seul... Chapeau bas les gars !)  

A la fin de l'écoute je suis comblé. C'est largement au dessus de mes attentes, l'album est une vrai réussite et fait rejaillir des sensations "stéréophoniques" que je pensais à jamais perdue. AKH nous avait annoncé la couleur sur l'intro d'Assasins Scribes : "Style classique, rimes basiques, survole le rap d'un mic magique". 
Pas de fioritures, retour aux bases, aux racines pour mettre tout le monde d'accord et remettre enfin la culture Hip-Hop au centre du Rap !

Brillant !

Michael

Le live d'IAM sur l'Enôrme TV

La boîte à question avec IAM

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Akhenaton et Shurik'n dans l'émission C à vous pour la promo d'Arts Martiens

mardi 23 avril 2013

[Arts Martiens] La critique de Ono de l'excellent Booska-P



A album d'exception, critique d'exception  

Plombé par le succès et la perfection de "l'école du micro d'argent" et sans cesse comparé au meilleur album de rap fr, IAM vit dans l'ombre de son apogée et même les morceaux de bravoure postérieurs ont toujours eu un parfum de déception chez beaucoup d'accrocs au son de mars de 97. Le rapport que l'on a d'IAM est donc biaisé, car il s'agit du seul groupe jugé à l'aune de leur passé glorieux et condamné à l'excellence sinon, rien. 
Après un "revoir un printemps" solide mais déroutant, décevant sur certains points et difficile d'accès et un faible "saison 5" (recélant toutefois quelques morceaux de bravoures ), le pari était plus que risqué. On va pas se mentir, un album raté aurait sonné le glas du groupe, de plus en plus raillé par les haters, ignorants et fans déçus sur le net. A l'image de leur nouveau morceau "4.2.1", cet album s'est fait au culot: ils ont décidé de retourner aux fondammentaux et de ne plus suivre la mouvance us actuelle, qui ne leur correspond pas. Un gros coup de poker donc, si on sait que cet album a été enregistré à la hâte après le feu "IAM MORRICONE", mais cette situation d'urgence n'est pas sans rapeller un certain album mythique refait entièrement; mais la comparaison est elle pertinente?

Bon HERE WE GO!

1.Spartiate spirit: à l'écoute de ce premier titre, les inquiétudes commencèrent à arriver et même les plus fervents défenseurs pensaient que l'album ne serait pas une tuerie avec une telle amorce. En fait ce titre stigmatise tous les reproches fait à IAM ces dernières années: un flow paresseux aux arrières gouts de naphtaline et une prod pour le moins incongrue et hors sujet. Bref, seuls les textes sont à la hauteur, sans toutefois être grandioses. Evoquer leur esprit de spartiate aurait du être un sujet en or, j'aurais imaginé un morceau martial, mais bon...semi échec pour ma part et pire morceau introductif pour un album d'IAM. La seule question qui me vient à l'esprit est: "pourquoi?" IAM a toujours eu l'habitude de présenter chaque album avec un gros banger et là c'est plutôt calme, le calme avant la tempête? 
"en plein coeur d'une bataille, un jour l'un de nous s'est écroulé"
NO!

2.Les raisons de la colère: après un morceau aussi moyen, on attend fébrilement la suite et "les raisons de la colère" se charge de nous rassurer. Le morceau est efficace, la prod est fraiche, punchie et IAM retrouve sa verve. Les scratchs de Kheops scient à merveille au morceau et KH/SHU (très bon couplet de ce dernier) font le taf. En live je peux vous assurez que ce morceau est plus que monstrueux, les boom bap claquent et fouettent les tympans.
"j'ai du rater un truc: peace love and having fun sont devenus bitch drugs et heavy guns"
YES!

3.Tous les saints de la terre: Un morceau positif, les 2 mc alternent les couplets sur une prod attendue, mais entrainante. Le morceau s'écoute sans déplaisir, mais il n'est pas non plus exceptionnel; solide, mais pas indispensable. 
un petit oui!

4.La part du démon: TUERIE! nuff said, on se croirait transporté à l'époque de "métèque et mat"...bave. Déjà le morceau commence juste sur un scratch de "j'voulais dire", mon morceau préféré d'akh, les deux mcs sont impeccables et le refrain scratché fait mouche (les scratch du rat). 
"ils coupent les aides, ça vend de la zeb', conservent les rêves ou poussent les dreads"
YES!

5.Benkei et minamoto: Tuerie! akh+shu+imhotep+imagerie asiatique, faut-il en dire plus? 
"ils se disent aigles et chantent comme des rossignols, loin de tout ça dans notre clan, on préfère les carpes" 
YES!

6.4.2.1: énorme tuerie sur le thème de la destinée. La prod m'a bifflé (oui bifflé ) les tympans. Imhotep a fait très fort encore une fois. en boucle!!!!! 
"nos parcours n'ont rien de mathématique, suffit de mater ma vie, l'oeuvre et sa thématique" 
YES! (sa commence à faire beaucoup dites donc! )

7.Marvel: POUALALA! TUERIE INTERSIDERALE, c'est le cas de le dire! Franchement, mais merde quoi! IAM était né pour ce morceau. Hate de l'écouter en live! Du lourd! flow au top, prod galactique, juste intestable! On valide cet hero trip et on ferme sa gu.eule merci. 
"exorcice ton baladeur de toutes les merdasses qu'il habite"
YES!

8.Misère: on retrouve le coté dénonciateur d'IAM, shu est juste énorme dessus, akh fait aussi très bien le taf, rien à redire à part que c'est une tuerie. oh! et le refrain, mais quel refrain! 
"ma nuque offerte, me rappelle que le succès et la gloire sont réversibles"
YES!

9.L'amour qu'on me donne: le morceau soul funk de l'album. Très beau morceau, la prod douce sied à ravir au thème. Encore un très bon titre, c'est juste dingue quoi. En plus, said est au refrain et il ne m'énerve pas. AKH est parfait
"mais que serais-je sans l’amour qu’on me donne?peut-être bad rappeur, un voyou des consonnes,ah, ou alors un gars qui consomme,tue la vie par les 2 bouts parce que les autres complotent dans mon dos"
YES!

10.Habitude: unique feat de l'album, IAM ne se mélange pas et préfère rester en famille. Faf est aussi à la prod (et sur d'autres sons aussi). Story telling réussi, ce morceau aurait pu facile figurer sur "ou je vis", c'est dire! 
"alors je rêve devant les vitrines, tant pis si c’est pour de faux, je sais que la rue ne fait pas de cadeau" 
YES!

11.Mon encre, si amère: énorme tuerie sur un thème longtemps évoqué au détour de lyrix ("'jsuis devenu mc qui rigole pas", "qu'est ce que j'y peux, mon coeur déclame ce que voit mes yeux" etc) et explique le pourquoi d'un rap strict et la nécessité d'être un "journaliste urbain". Toujours rien à redire sur les prod/scratchs/flow, tout y est juste parfait.
"au quotidien, je n’ai pas besoin d’escorte, ni pour balader, ni pour parader, ni pour que mon rap soit jugé à sa force, je m’en tiens à la forme, façonné par l’armada de mon alphabet"
YES!

12.Debout les braves: POUALALA BIS! nan mais sérieux c'est quoi cette tuerie de ouf?!! la version martiale de "entre la pierre et la plume"? un morceau échappé de l'école? La perfection made in mars! Où sont les gens,qui les traitaient d'antiquité? où est rémi, qui (à juste titre) pensait que l'album serait pire que saison 5? un morceau pour faire fermer la gu.eule à tout le monde et qui confirme qu'Imhotep n'aurait jamais du quitter sa place! 
"sonnez le toxin, leur salive est toxique; sur le mic en argent, ils rêvent de répandre l’oxyde"
YES!

13.Après la fête..: après la tempête martienne, le calme, ou plutôt la force tranquille. D'ailleurs à ce propos je trouve l'album très bien rythmé, alternant morceau de bravoure, moment de pause et storytelling puissant. J'adore ce morceau, car on ressent bien le coté nostalgique et dans cette prod empirique, une célébration de l'entre deux.
YES! 

14.Pain au chocolat: POUALALA TER! nan mais c'est quoi cette prod de ouf?! "allo quoi!", on peut remercier faf (pour son taf sur cet album!). Le morceau est social et politique et le ton comique de l'intro laisse place à des lyrix durs et glacé sur un sujet qui sera toujours d'actualité dans 1000 ans, hélas...
"pendant ce temps les petites frappes prennent du volume à l’ombre et les diplômés des quartiers partent bosser à Londres" 
YES! 

15.Sombres manœuvres/manoeuvres sombres: BAM! TUERIE! storytelling parfaitement maitrisé et au regard inédit (un même récit vu sous deux angles différents). Encore une fois tonton fait le taf et SHU/AKH démontrent le fossé qui les sépare de beaucoup d'autres mcs, une leçon.
YES!

16.Notre dame veille: Un morceau qui nous rappelle qui à été et est akh: juste le meilleur mc que le rap fr ait jamais porté. Bien servi par tonton, ce morceau évoque le coté sombre de marseille. 
"dire qui est qui c'est dur, la BAC et les crapules tournent à trois dans les voitures"
YES!

17.Dernier coup d'éclat: POUALALA ENCORE! prod mystique à souhait, refrain juste énorme, AKH/SHU nous mettent d'accord encore une fois. On a la larme à l'oeil à la fin du morceau et on espère sincèrement que ce ne sera pas leur dernier coup d'éclat. 
"clair comme une nuit de pleine lune, pour les dérouter parfois je fais rentrer la brume, je suis complexe"
YES!


EN RESUME: 
cet album est pour tous une énorme surprise qualitative. Honnètement, je m'attendais à un album bancal et me préparais à garder juste quelques sons, comme je le fais pour quasi tous les albums, depuis plus de 5 ans (à part zoxea et p't'être un ou deux autres que j'ai trouvé solide). Sans aucun doute le meilleur album de rap français depuis longtemps et faut vraiment que je réfléchisse pour me rappeler quand j'avais écouté un album de cette qualité. On a beaucoup comparé cet album avec le précieux et ce nouvel essai n'a pas rougir de la comparaison. Sans égaler la perfection de son ainé, cet album peut être perçu comme sa filiation directe, c'est pas pour rien que l'école du micro d'argent est présent sur la pochette!

Un must have pour tout fan de rap qui se respecte. Quand IAM se décide à faire du IAM et ben ça fait très très mal! Comme ils disent, c'est pas humain, c'est du marvel! 

18/20

les + : 
-AKH ET SHU au top sur le fond et la forme.
-un vrai album de groupe et de hip hop LE DJ REMIS AU CENTRE DU CREW, chacun est à sa place et tonton est omniprésent
-des prods enfin dignes d'IAM, à la fois classiques (dans les deux sens), puissantes et inespérées 
-les tueries s'enchainent sans temps mort 
-le retour du boom bap!
-le retour du storytelling 
-un album cohérent, dense et sombre, qui s'éffeuille d'écoute en écoute, il va tourner sec!
-freeman ne gâche aucun morceau
-une jubilation auditive retrouvée et ma tête bouge!

LES - :
-"spartiate spirit" 
-un seul feat, on aurait aimé écouter NAS ou sako... 
-trop court!
-le prochain dans 5 ans?

IAM partagera la scène avec Rakim pour le concert du 21 juin à Central Park New York


La preuve en 1 clic
Chill et Khéops doivent être comme des fous!

lundi 22 avril 2013

[Arts Martiens] La critique de Manolito




Bon c'est ma 3ème écoute de Arts Martiens.
Après 6 ans d'absence et un Saison 5 en demi teinte la pression sur IAM était grande.
Au départ le groupe commence et s'engage dans un projet pharaonique : baser leur nouvel album à travers les sample du compositeurs de western Ennio Moriccone.
Malheureusement à cause de droits payants trop élevés le groupe doit abandonner le projet en plein milieu et recommencer tout a zero.
Devant obligatoirement respecter les délais imposés par Def Jam, IAM n'a plus que quelques mois pour fonder un nouvel opus.

Pour cela le groupe décide de revenir aux fondamentaux, en favorisant un esprit de groupe sans faille.
Cela se ressent sur l'album, quasiment toutes les instrus sont signées Imhotep , ce qui renoue avec le s albums comme L'Ecole ou Ombre est Lumière où Imhotep avait également signé la quasi totalité des instrus.
Arts Martiens nous plonge rapidement dans une atmosphère sombre à travers des titres comme Misère,Notre Dame veille ou Les Raisons de la colère.
Le fait que l'album a été mixé a new york par Prince se fait ressentir tout de suite, musicalement les prod sonnent très lourdes, sont très consistantes et profondes.
La pochette de l'album est révélatrice de cet autre univers : l'univers asiatique si cher à IAM.
L'ambiance ressentie est réellement magnifique, on y plonge totalement grace à la beautée majestueuse des instrumentales qui rappellent beaucoup d'anciens titres du groupe.
Certains titres sont très puissants et énergétiquement incroyables comme l'excellent « Debout les Braves » qui est sûrement un des titres les plus puissants instrumentalement qu'ai fait IAM à travers sa grosse basse et son rythme guerrier et enivrant où bruits d'épées et de cris de guerre se confondent.
Les Raisons de la colère est également un des meilleurs morceaux de l'album à travers son instru purement hip hop accompagné d'une énorme basse profonde.

Il faut également souligner les nombreux scratchs de l'album grâce a Kheops. Tout au long de l'album ses effets donnent a Arts Martiens une identité purement hip hop ce qui est rarissime dans la tendance actuelle.

Au niveau des textes on peut voir qu’après un décevant Spartiate Spirit et Les Raisons , Akhenaton augmente son niveau , particulièrement dans des sons comme : Après la fête ( un titre très poétique dans la grande lignée des textes de Chill) ou encore 4,2,1 ou l'Amour qu'on me donne.
Akhenaton reste à l'aise sur les textes sentimentaux ou dénonciateurs.
Cependant Akh n'atteint pas un niveau de rime hors norme ( peut etre aurait -il été plus à l'aise si l'album avait pu se faire sans pression ni contrainte de temps).
Quant à son comparse Shurik'n , il n'y absolument aucun reproche a faire, il reste fidèle à lui meme.
Il excelle dans certains morceaux tel que Benkei et Minamoto ( un des meilleurs titres de l'album par sa beautée et sa poésie orientale métaphorique qui s'impose en digne successeur de titres comme « L'ecole du micro d'argent »).
Shurik'n ne tombe jamais dans la facilité, délivre des rimes toujours aussi affûtées et techniques.
Il est particulièrement excellent dans le titre Marvel où il se met dans la peau de Wolverine et décrit un être animal et destructeur, ses rimes imagées nous plongent encore une fois dans ce titre dans un univers fantaisiste où les rimes du MC deviennent des images sanglantes dans nos esprits. Tout cela accompagnée par une « instru galactique et futuriste » totalement appropriée au thème.
Malgré l'instrumentale moyenne et le couplet de AKH, dans Spartiate Spirit , Shu signe un des plus beaux textes de l'album tout comme dans Habitude, un des meilleurs morceaux qu'ai fait IAM sur le thème de la précarité en se mettant encore une fois dans la peau d'un personnage tragique.
Ce morceau est un condensé de prouesse technique, de poésie et d'humanité et reste un des joyaux de l'album.

Des titres comme La part du démon ou Sombres manœuvres nous plonge encore une fois dans un univers asiatique décidement très présent dans cet album.
Le 1er est une grande réussite musicale tandis que le 2ème , de manière très originale raconte un triste fait divers vu par 2 personnes et nous prouve l'aisance du groupe avec le storytelling.

IAM ,dans cet album, est peut être moins dénonciateur que dans les autres, on aurait pu peut être espéré des titres purement dénonciateurs et engagés comme le groupe nous avait habitué dans le passé.
Ici pas de gros morceaux purement politisés et hargneux mais le groupe reste dans l'actualité en nous proposant quelques titres de bonne facture et plus actuels que jamais comme « Pain au chocolat » ou Misère (qui pour ce dernier) est un titre très réussi et métaphorique, la Misère est vue comme un personnage monstrueux auquel les rappeurs tentent d’échapper.

En guise de conclusion on peut dire que du point de vue tant instrumental que de l'ambiance, on retrouve, peut être  le meilleur album d'IAM . Le groupe a bien fait de miser sur une production 100% IAM avec Imhotep en guise d'architecte sonore.
Jamais depuis l'Ecole, les instrus n'ont été aussi belles, profondes, sombres tout en étant harmonieuse.
Les flows des Mc's sont sobres et de qualité sans pour autant être originaux ou ultra performants.
Lyricalement Akh a rassuré , il a relevé son niveau à un bon niveau sans pour autant etre incroyable, cependant sur certains titres on retrouve une aisance lyricale et une poésie évoluée qui prouve que Akhenaton peut encore proposer un contenu lyricale de bonne voir très bonne qualité.

Shurik'n quant à lui s'impose en maitre de cet album, ses rimes sont toujours très affutées, elles sont meilleures que tout ce qu'il a fait avec Saison 5 ou son dernier album, a 47 ans le rappeur s'impose dans cet album comme un des meilleurs lyricistes de tous les temps.
Il confirme de manière actuelle un talent qui ne s'est pas estompé mais qui a évolué, qui s'est adapté et sans cesse renouvelé.
Il nous livre sur certains titres de cet album quelques un de ses meilleurs textes jamais écrits.

Finalement cet album rassure les fans après un saison 5 discutable, c'est un magnifique album, très imagée, métaphorique qui se caractérise par de nombreux stortytelling et un univers fantastique.
L'ambiance n'a jamais été aussi prononcée et raffinée, ce travail de pur groupe est assurément un des meilleurs albums qu'ait fait le groupe, un des meilleurs albums de ces dernières années et remet le groupe dans la locomotive des snipers lyricals du rap.

Akhenaton au JT de France 2 pour présenter Arts Martiens

L'émission spécial IAM Tu le sais avec votre serviteur à la question ;-)

samedi 20 avril 2013

IAM: des grands débuts aux "Arts Martiens" sur Trace TV

Votre critique d'Arts Martiens

Bonjour à tous!
A partir de lundi, je vous propose de publier vos critiques de l'album Arts Martiens. Pour cela, je vous invite à me la transmettre sur le mail du blog: bloggroupeIAM@hotmail.fr
Bon week end et bonne écoute si vous avez eu la chance de trouver un disquaire pressé ;-)
Yannick 

Dans les coulisses de Taratata avec IAM

IAM à l'after foot de RMC

IAM en interview sur Europe 1 pour la sortie d'Arts Martiens


jeudi 18 avril 2013

IAM sera en live sur France Inter ce soir à 18h dans l'émission Downtown


Rendez-vous à 18h pour assister au coup d'envoi de la promo d'Arts Martiens! Un premier live durant lequel nous allons probablement découvrir des premiers inédits d'Arts Martiens. Je crois que certains lecteurs du blog ont gagné des places pour assister au concert, j'espère qu'ils nous raconterons!

IAM lance un nouveau site participatif demain: IAM Stories


Nous en saurons plus demain!

mardi 9 avril 2013

La critique complète d'Arts martiens d'Olivier Cachin



Sérieusement, faut-il encore présenter IAM en 2013 ? Pour ceux qui auraient passé les deux dernières décennies sur la planète Mars, un bref résumé de ce crew sudiste légendaire : Fondation en 1988, première cassette (Concept) en 1989, premier hit en 1994 (“Je Danse Le Mia”), première Victoire de la Musique en 1995, premier million d’albums vendu en 1998 (L’École Du Micro D’Argent), premier featuring R&B US en 2003 (Beyoncé), premier concert en Egypte au pied des pyramides en 2008 pour fêter vingt ans d’existence. 

Un quart de siècle au service du hip-hop, à empiler des sons, à construire des édifices rapologiques en groupe, en solo, pour d’autres artistes. Une carrière exemplaire qui n’est pourtant qu’une esquisse, car comme tous les grands artistes, toutes catégories musicales confondues, IAM n’existe qu’en mouvement. Le son est leur poker, et ils remettent leur butin en jeu à chaque nouvelle aventure. 

Les fans attendaient depuis des mois un projet pharaonique : un album en collaboration avec le compositeur Ennio Morricone. Mais les pesanteurs administratives et les intermédiaires tatillons compliquent les choses. Le 20 septembre 2012, le groupe décide de changer de direction. Mais les impératifs de studio font qu’il ne leur reste que peu de temps avant de livrer leur nouveau disque. Akhenaton : « Il y a eu un esprit de compétition parce qu’on est repartis à zéro et on s’est dit qu’on allait défoncer l’album. On a complètement retravaillé le disque. Donc Jo (Shurik’n) et moi, dans l’écriture, on est partis sur quelque chose d’assez sauvage. On écrivait un couplet, l’autre posait, on complétait, ça partait dans tous les sens. C’était des très grosses journées, on arrivait tôt le matin et on repartait tard le soir. On se pose parfois la question de savoir si on reste créatif et prolifique en faisant des choses dans un laps de temps court, la réponse est oui. On s’est rassurés nous-mêmes ». 

IAM décide de se faire plaisir, de pratiquer « l’osmose par le haut », d’aligner les textes de haut niveau. En studio, Imhotep met les bouchées doubles et enchaîne une dizaine de sons puissants, la colonne vertébrale musicale de l’album. Aidé par des musiciens de talent comme le pianiste Sébastien Damiani, il allie beats d’acier et subtils samples ethniques, comme sur le futur classique “Benkei & Minamoto”, dans lequel Akhenaton et Shurik’n racontent la geste de rônins légendaires. Une MPC 3000 et un SP 1200, les outils “traditionnels” du rap vintage, sont les armes de ce samouraï sonique. DJ Kheops arrange plusieurs titres et, cerise sur le gâteau instrumental, il pose ses scratches furieux sur la quasi totalité des compositions.

L’ambiance est studieuse, passionnée, familiale. Seul Faf Larage, frère de Shurik’n, vient poser quelques contributions vocales et instrumentales. Pas de Ricain au featuring tarifé. Akhenaton assume ce choix : « On est en charge du budget et notre réflexion, c’est que si le feat américain se déroule avec un échange, comme c’était le cas avec Beyoncé, pas de problème. Mais s’il doit être payé plusieurs dizaines de milliers de dollars, on préfère faire deux vidéos avec l’argent. C’est la philosophie du groupe. On n’a besoin de personne ».

Les 17 titres de ces Arts Martiens en sont une démonstration éclatante : émotions fortes, textes sombres, poésie du bitume et envolées lyriques se bousculent, dans un flow de créativité qui fait le lien entre passé glorieux et futur radieux. Il y a quinze ans, IAM s’alliait au clan Wu-Tang pour une vidéo de science-fiction. En 2013, les MCs marseillais dévoilent leurs identités secrètes et s’amusent à devenir super-héros dans “Marvel”. Shurik’n : « Ce morceau est une ode à un type de littérature qui a bercé notre enfance et le début de notre adolescence. Les super héros, ça a toujours été notre côté mégalo. On est resté des grands enfants, et c’est un morceau qu’on a écrit en pensant beaucoup au visuel. On va se déguiser, s’amuser. On est plus Marvel que DC, définitivement ». « Et encore, on n’a pas dévoilé tous nos pouvoirs », rajoute “Tonton” Imhotep. 

Shurik’n a beau tripper SF et comics (il utilisa l’alias Serval, mutant du crew X-Men, dans certains textes), il n’oublie pas de signer quelques morceaux de bravoure plus sombres et dérangeants. « J’aime créer des sensations bizarres chez les gens, c’est le type d’écriture qui me plait. Quand j’écris, il y a un côté sombre que j’aime bien explorer ». 

L’actualité pointe le bout de son nez avec “Pain Au Chocolat”, digression sur le populisme purulent d’un homme politique prêt à repousser les limites de la démagogie. Shurik’n : « Il fallait bien qu’on l’ouvre. Il y a eu plein de dérapages mais celui-là était trop gros, il nous a donné plus d’idées ». « On envisage de lui reverser 0,00001 pour cent des bénéfices pour nous avoir donné l’idée de la viennoiserie », ironise Imhotep. 

Après “Sombres Manœuvres/ Manœuvres Sombres”, récit virtuose d’un fait divers vu sous deux angles divergents, l’album se conclut avec un “Dernier Coup D’Éclat”, qui s’ouvre sur un des temps forts dans l’histoire du rap français : le discours d’IAM lors de leur Victoire de la Musique en 1995, catégorie Meilleur Groupe de l’année. Akhenaton explique ce retour vers le passé : « On s’est aperçu que malgré le fait qu’aujourd’hui on joue à Bangkok, Hong-Kong ou Varsovie devant 4, 5, 6000 personnes, il y a toujours des choses à rappeler. Ce qui est important dans ce morceau, c’est ce qui suit. Ça part des Victoires, des grands concerts, et ça finit dans des trucs intimes, complètement personnels ».

IAM déploie fièrement le drapeau d’un rap adulte, intense, plus actuel que jamais. Ces artistes « fiers, passionnés, prêts à tout sauf plier les genoux », comme le rappelle le single épique “Spartiate Spirit”, sont désormais des artistes Def Jam. Un label historique du rap US qui, comme eux, affiche plus d’un quart de siècle d’existence et une forme insolente. 

Entrez dans la légende.  

Découvrez les Arts Martiens.

IAM ils sont, IAM ils restent. 

Les héros ne meurent pas, ils se contentent de grandir.

vendredi 5 avril 2013

La première critique sur l'album Arts Martiens


Je vous laisse découvrir la critique de "Rap en France" qui a eu la chance d'écouter l'album. Ca donne vraiment envie! Voici un extrait:


Si les stylos et la MPC sont les outils « traditionnels » du rap, on peut dire, dès l’écoute du premier titre, Spartiate Spirit, qu’IAM y semble plus que jamais fidèle. Très critiqué sur les réseaux sociaux, pour son manque d’originalité sonore, ce morceau reste toutefois digne d’intérêt, puisqu’il souligne l’état d’esprit du groupe. Shurik’N, très attaché (on le sait) à la notion de clan et de famille, parle d’IAM comme si le groupe comptait encore six membres. Tout au long de l’album, même si certains textes reflètent une certaine amertume existentielle, il n’est aucunement question d’aigreur, de rancœur ou de quelconques bisbilles. Certes, aucune piste ne laisse place à la rigolade. Mais cette direction, le groupe l’avait définitivement emprunté dès 1999, avec L’Ecole du micro d’argent, dont on retrouve ici quasiment la même intensité.
Akhenaton, dont le flow est ici et là un peu inégal, nous gratifie toutefois d’un florilège de couplets superbement écrits. Et sur La Part Du Démon, c’est surtout son phrasé –ici impeccable– qui impressionne. L’instru de violon à l’ambiance pesante, scratchée par Kheops, permets aussi à Shurik’N de s’introduire de manière –presque– aussi efficace. C’est sur le titre Misère que Shurik’N semble le plus décidé à convaincre de la rigueur de ce flow qui lui
est propre. Soutenu par une très bonne instru orchestrée par le pianiste Sébastien Damiani, le morceau s’inspire habilement du rap de NYC (où a été enregistré l’album) un peu sombre, comme celui de Mobb Deep. Une même ambiance new-yorkaise, grosse caisse bien lourde à l’appui, que l’on retrouve notamment sur Les Raisons De La Colère.
Au-delà du nom de l’opus, Arts Martiens laisse pour la première fois une place proéminente à l’univers de Shurik’N, par des sons très orientaux. Benkei & Minamoto, sur lequel les deux MC’s repartent dans de nouveaux délires schizophréniques (après s’être fait appelés notamment Sentenza et Jo l’indien dans Sad Hill), est le parfait exemple. Sur le même registre sonore, on note aussi Habitude et même, plus surprenant, Pain Au Chocolat dont le titre à lui seul évoquerait volontiers des inspirations plus chauvines et franchouillardes. Le populisme et autres dérives en ligne de mire, un passé tortueux en guise de repère dans cette carrière qui ne fait que continuer, AKH etl’oncle Shu, par une écriture volontaire et souvent guerrière, nous servent un album à la fois sombre, imagé et poétique, porté par la lueur de deux plumes toujours aussi éclairées. Avec Arts MartiensIAM rend, à coup sûr, sa meilleure copie depuis L’Ecole du micro d’argent !

PS: merci John Doe Jr pour la veille!

Le maxi collector édité à l'occasion du Disquaire Day s'intitule "Les mots"


Le 20 avril prochain, vous aurez peut-être l'occasion d'acquérir un maxi inédit d'IAM qui sera édité à seulement 500 exemplaires! Ce maxi collector proposera le morceau "Les Mots", l'instru et l'accapela du track. Il va falloir être à l'affût!

IAM participera au prochain Taratata


Le 10 avril prochain, IAM participera à l'enregistrement du prochain numéro de Taratata. Def Jam vous propose d'assister à l'enregistrement dans le public de l'émission en vous rendant sur  http://po.st/ConcoursIAMTaratata

mardi 2 avril 2013

Précision sur le titre Nuit bleue


Hier, Itunes a ouvert les préservations de l'album "Arts Martiens". A cette occasion, nous avons vu apparaître un nouveau morceau sur le tracklisting: Nuit bleue. Je vous précise que ce morceau ne sera  disponible que sur Itunes. La version collector "physique" comprendra un CD bonus avec l'ensemble des instrus mais il n'y aura pas ce morceau.