lundi 10 mars 2014

Akhenaton répond à Laurent Gerra ... Ca fait mal!



Laurent Gerra... Un programme culturel en chemise brune à lui tout seul...

Dans cette vidéo, on peut voir cet humoriste se cacher derrière la voix de Fabrice Lucchini pour dévoiler des idées toutes faites sur IAM (et le rap en général) qui sont réellement les siennes en vérité. Il isole quelques vers d'un texte qui en comporte une soixantaine, et nous livre une explication de texte personnelle.

Ce qui est comique dans l'histoire, c'est que cette personne symbolise bien le refus de la culture populiste de droite de reconnaître que dans le rap on peut souvent rencontrer une dimension poétique, métaphorique ou des rimes au second degré... voire au huitième!

Donc, la rime "Quand la terre où l'on marche est labourée par des molaires, comprenez vous au moins les raisons de la colère?" est comprise par notre ami Laurent le comique au sens littéral, on aurait choisi au hasard le mot "molaire" car le mot "motoculteur" ne rimait pas avec le mot "colère". Ce serait ainsi des vers sans aucun sens, une assonance gratuite, un alignement de mots, bref, du scrabble.

Laurent, il y a des pays comme Madagascar ou Haïti ou les personnes affamées mâchent des galettes de terre cuite pour apaiser leur faim. Peut-être l'ignorez vous? C'est tellement loin de notre beau pays du vin et du fromage, et les gens là-bas nous ressemblent pas énormément, hein? Cela s'appelle de la culture générale.
Ces rimes veulent donc dire:" la terre, que des chaussures foulent dans nos pays, est mâchée et ingérée comme repas dans d'autres plus pauvres, pouvez vous comprendre qu'ils soient en colère?"
C'est une image Lolo, a t'on le droit d'en faire ou c'est réservé aux poètes validés par vous et vos potes?

Moralité: un gars qui n'a même pas saisi le sens de deux phrases comprises par les plus jeunes de nos fans, tente de nous faire passer pour des analphabètes sur le service public (!) sous les ricanements de Michel Drucker, Daniel Auteuil et du public de 75 ans de moyenne d'âge, alors qu'il n'a lui-même pas du tout compris le sens de cette même phrase!!!! Mais quel abruti...

Puisque le premier degré bien bourrin semble être votre mètre étalon, on pense que les élections municipales à venir et des victoires probables de la "droite dure" vont vous permettre de rencontrer votre public très premier degré, dans des spectacles municipaux calibrés pour vous, Laurent Gerra, comique, philosophe, poète, prof de français et fin linguiste…

Akhenaton (IAM)

vendredi 7 mars 2014

Une heure avec IAM? C'est sur France Inter



C'est par ici tout simplement!

Je vous invite à être attentif à 20 minutes car le groupe annonce la sortie de deux maxis collector. J'espère pouvoir vous donner des informations rapidement.

Et si AKH était maire de Marseilles et IAM au conseil municipal


Source: La provence ;-)

Fer de lance du groupe IAM, Akhenaton est viscéralement attaché à sa ville. Il en est d'ailleurs l'un des meilleurs porte-drapeau, lorsqu'il la défend sur toutes les scènes d'Europe. Dans ses chansons, il n'épargne personne lorsqu'il parle politique : la droite et la gauche en prennent pour leur grade. L'artiste s'est vu plusieurs fois approché par des élus... Des tentatives de récupération qui ont pour le moment échoué. Pourtant, le pharaon du rap français ne manque pas d'idées pour sa citée...

Depuis qu'il vit à cheval entre Marseille et Paris, difficile de prendre quelques minutes à Akhenaton, ou "Chill" pour les intimes. Qui plus est lorsque l'artiste arpente les planches de France et de Navarre avec son groupe IAM. Une tournée qui fera d'ailleurs escale à Marseille en avril prochain, dans la salle du Moulin. "J'ai tellement hâte de jouer à la maison, assure-t-il. Lors de notre dernière date ici, lors de la Fiesta des Suds, on a senti à nouveau l'amour des Marseillais. On aurait aimé faire plus pour eux en 2013, l'année de la capitale culturelle. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu."
Le rappeur en garde un goût amer. L'incompréhension qui s'est installée au fil des mois entre les décideurs de MP2013 et IAM n'a fait que renforcer sa rancoeur envers les politiques et l'intelligentsia phocéenne. Dans ces morceaux, il leur taille d'ailleurs régulièrement des costards sur mesures. "Les élus ressassent rénovation, ça rassure. Mais c'est toujours la même merde derrière la dernière couche de peinture", lançait-il déjà en 1997 dans le cultissime "Demain c'est loin". Et si le pharaon du rap devenait maire de sa "Planète Mars" ? Que changerait-il ?
"Beaucoup de choses, c'est certain. Mais je ne présenterai jamais aux municipales. J'aime trop la liberté pour ça", prévient-il. Avant de se montrer plus explicite. Comme à son habitude, il n'épargne personne.

Sa première mesure phare
"Elle concernerait en premier lieu les transports. L'hypercentre de la ville est complètement atrophié, alors que le lien avec les quartiers Nord est inexistant. Il y a eu pendant des années une politique, maladroitement dissimulée, qui a consisté à couper les quartiers Nord du reste de la ville. Quand on voit le parcours que doivent faire les minots pour se rendre à la plage, on croit rêver ! Ils mettent presque deux heures ! Alors qu'on est à Marseille ! L'ensemble des habitants devrait avoir un accès rapide et simple à la mer, c'est la seule richesse gratuite que l'on a. Revoir la carte des transports pourrait permettre de réduire la fracture Nord-Sud. Mais j'ai conscience qu'il me faudrait de l'argent pour cela, et où le trouver ? (rires). Je m'activerai aussi pour enfin finir cette L2, on en parle depuis que je suis môme, et elle n'est toujours pas achevée. Il n'y a vraiment qu'ici qu'on peut voir ça."

Sses grands projets
"Déjà, j'essayerai de convaincre l'ensemble des Marseillais qui ont réussi à l'étranger de revenir vivre ici. Ce n'est pas normal qu'il y ait une telle fuite des cerveaux ! Des cuisiniers, des artistes, des chefs d'entreprise marseillais qui sont obligés de s'exporter pour réussir, on en trouve à la pelle. Je leur expliquerai que dorénavant, seul le talent compte, et pas le piston ou le favoritisme. Prenons l'exemple du Z5, le complexe de foot de Zidane. Il est Marseillais, il voulait plus que tout le faire chez lui, dans les quartiers Nord. À cause de la tergiversation des décideurs, il l'a installé à Aix ! Et pire, il n'a même pas un stade à son nom à Marseille ! Jusqu'à preuve du contraire, avec son énorme carrière, son palmarès, il a largement contribué à faire connaître sa ville dans le monde !
Étant artiste, j'essayerais évidemment de faire un maximum pour la culture. Et pour TOUS. Déjà, l'Alcazar ne sera plus une bibliothèque. Aujourd'hui, c'est un bâtiment tristounet, sombre, et on ne prend aucun plaisir à s'y rendre. Alors qu'au début du siècle, c'était un music-hall qui a accueilli les plus grands !
Pourquoi ne pas lui redonner son lustre d'antan ? Il doit être à Marseille ce que l'Apollo Theatre de Harlem est à New York. Un symbole culturel et social. La bibliothèque municipale, je l'imagine plus vers la Joliette, ou intégrée au Mucem par exemple. Elle aurait beaucoup plus d'allure."

Son slogan
(Rires) "Je serais tenté par la phrase que je lache dans le morceau Spartiate Spirit : "Avec l'aimable autorisation de mes couilles". Mais soyons sérieux. Il y aurait forcément les mots "ensemble", j'y tiens beaucoup, et "changement". Il symboliserait la fin d'une politique de village d'après-guerre, faite de copinage et de clientélisme."

Son bureau
"Pourquoi justement ne pas déplacer la mairie au Nord ? Ce serait un geste fort. Pour la déco, je ferais simple, parquet sombre et murs blanc. Et pas de disques d'or où de récompenses au mur. Il ne faut pas mélanger musique et politique."

Son premier adjoint
"Sans hésiter, Imhotep (compositeur d'IAM). Il a été professeur des écoles, il a une très forte expérience de la vie associative, s'intéresse encore aujourd'hui de près à l'actualité, à la politique. Et puis évidemment, je nomme Shurik'n adjoint aux sports ! Il s'y connaît un peu en arts martiaux, ça sera utile !"