Samedi, nous assisterons à l’éclosion d’un nouveau festival de musiques à Sallanches : “Les Grandes Oreilles”. Pas moins de sept groupes pour cette première, et en tête d’affiche, c’est IAM au complet qui sera sur scène.
Entretien avec Ihmotep, un des membres du groupe.
Le public attend de vous voir sur scène. Il attend aussi avec impatience votre 6 ème album. C’est pour quand ?
« Cet album pourrait voir le jour fin 2012, voire début 2013. Actuellement, notre actualité est plus axée sur nos albums solos. Sinon, il y a aussi les concerts avec la formation au grand complet, soit près d’une dizaine de personnes sur scène. »
Le fait que chacun de vous ait une carrière individuelle en parallèle peut-il expliquer la longévité d’IAM, qui est né en 1989 ?
Tout à fait. C’est en partie pour ça aussi qu’on ne sort pas un album tous les deux ou trois ans. On se laisse du temps pour développer nos projets personnels et se faire aussi plaisir dans des domaines qui nous sont chers. »
Il y a une identité musicale d’IAM, notamment le scratch. Comment se construisent vos compos ?
« Les musiques sont faites en amont, elles sont toujours très typées. Ensuite on met les morceaux en commun pour travailler dessus avec les textes. Pour ce qui est du scratch, c’est vrai que nous ne l’avons jamais abandonné même si ça avait un peu disparu. Mais il y a un retour en force depuis plus de deux ans dans le rap américain et maintenant en Europe. C’est une bonne chose car je pense que c’est un des arts premiers du hip-hop au même titre que le graph’et la dance. »
Du côté français, le rap souffre-t-il de certaines caricatures ?
« Il y a eu une dérive commerciale dans le rap français tout comme dans le rap américain. Mais à côté de tout ce que l’on peut entendre sur les grosses radios, il y a plein de bons groupes indépendants qui sont dans la créativité et qui font des choses très intéressantes. C’est dommage que les gros médias ne s’y intéressent pas et que l’on préfère associer encore trop souvent le rap à la violence. Tout ça est ensuite utilisé pour stigmatiser une catégorie de jeunes notamment ceux des quartiers sensibles et bizarrement, ça coïncide avec une tendance politique ! »
Vous parlez politique. Selon vous, le rap c’est forcément politique ?
« Non, pas obligatoirement. Les textes peuvent traiter de tous les sujets même si, en ce qui concerne l’histoire d’IAM, il y a un point de vue et des prises de positions claires. Mais pas question pour autant de soutenir un candidat ou un parti. »
Les événements actuels dans le monde arabe peuvent-ils aussi vous inspirer des textes futurs ?
« Complètement. C’est sûr que ça va influencer l’écriture de notre prochain album. Je crois que c’est un signal fort, une lueur d’espoir et un exemple à suivre pour tous les peuples qui sont exploités. »
Revenons à vos concerts, avoir joué en face des pyramides ça devait être énorme en terme d’émotion ?
« Sur le coup c’était surréaliste, ce n’est que plus tard en regardant le DVD que nous avons réalisé et là, on se dit qu’à l’échelle de l’histoire, nous sommes peu de chose ! »
Entretien avec Ihmotep, un des membres du groupe.
Le public attend de vous voir sur scène. Il attend aussi avec impatience votre 6 ème album. C’est pour quand ?
« Cet album pourrait voir le jour fin 2012, voire début 2013. Actuellement, notre actualité est plus axée sur nos albums solos. Sinon, il y a aussi les concerts avec la formation au grand complet, soit près d’une dizaine de personnes sur scène. »
Le fait que chacun de vous ait une carrière individuelle en parallèle peut-il expliquer la longévité d’IAM, qui est né en 1989 ?
Tout à fait. C’est en partie pour ça aussi qu’on ne sort pas un album tous les deux ou trois ans. On se laisse du temps pour développer nos projets personnels et se faire aussi plaisir dans des domaines qui nous sont chers. »
Il y a une identité musicale d’IAM, notamment le scratch. Comment se construisent vos compos ?
« Les musiques sont faites en amont, elles sont toujours très typées. Ensuite on met les morceaux en commun pour travailler dessus avec les textes. Pour ce qui est du scratch, c’est vrai que nous ne l’avons jamais abandonné même si ça avait un peu disparu. Mais il y a un retour en force depuis plus de deux ans dans le rap américain et maintenant en Europe. C’est une bonne chose car je pense que c’est un des arts premiers du hip-hop au même titre que le graph’et la dance. »
Du côté français, le rap souffre-t-il de certaines caricatures ?
« Il y a eu une dérive commerciale dans le rap français tout comme dans le rap américain. Mais à côté de tout ce que l’on peut entendre sur les grosses radios, il y a plein de bons groupes indépendants qui sont dans la créativité et qui font des choses très intéressantes. C’est dommage que les gros médias ne s’y intéressent pas et que l’on préfère associer encore trop souvent le rap à la violence. Tout ça est ensuite utilisé pour stigmatiser une catégorie de jeunes notamment ceux des quartiers sensibles et bizarrement, ça coïncide avec une tendance politique ! »
Vous parlez politique. Selon vous, le rap c’est forcément politique ?
« Non, pas obligatoirement. Les textes peuvent traiter de tous les sujets même si, en ce qui concerne l’histoire d’IAM, il y a un point de vue et des prises de positions claires. Mais pas question pour autant de soutenir un candidat ou un parti. »
Les événements actuels dans le monde arabe peuvent-ils aussi vous inspirer des textes futurs ?
« Complètement. C’est sûr que ça va influencer l’écriture de notre prochain album. Je crois que c’est un signal fort, une lueur d’espoir et un exemple à suivre pour tous les peuples qui sont exploités. »
Revenons à vos concerts, avoir joué en face des pyramides ça devait être énorme en terme d’émotion ?
« Sur le coup c’était surréaliste, ce n’est que plus tard en regardant le DVD que nous avons réalisé et là, on se dit qu’à l’échelle de l’histoire, nous sommes peu de chose ! »
(Interview le Dauphiné)
j'ai bien aimé cet interview, Imhotep (l'architecte musical) utilise les termes appropriés, tout est clair.
RépondreSupprimerAvec une touche d'espoir, l'année 2011 n'est pas encore terminé, on attend les albums solo de Shurik'n et celui de Kifkif.
Bonjour,
RépondreSupprimerje viens de découvrir que vous aviez utilisé une de mes photos sur cette page or je ne me souviens pas que vous m'en ayez fait la demande ...
Pourtant cette photo, comme toutes celles que je publie sur Concertandco, n'est pas libre de droits.
Merci de m'expliquer comment vous vous êtes procurer cette photo (que vous n'avez même pas créditée - http://www.flickr.com/people/pirlouiiiit/)
Bonjour,
RépondreSupprimerJe retire cette photo. Désolé de ne pas avoir été précautionneux. Elle est superbe.
Très bonne journée,
Yannick
il suffisait de me demander dans quelles conditions vous pouviez l'utiliser. Le crédit adéquat avec liens actifs aurait suffit.
RépondreSupprimerBonne journée