A la veille de la Fête de la musique, ce samedi 21 juin, lepetitjournal.com/pekin
vous propose cette semaine d'aller chaque jour à la rencontre d'un musicien ou
d'un groupe, chinois ou français, connu ou moins connu. Après 冬子
Dongzi, Byga, 浮沙 Fu Sha et Ajinai, c'est le légendaire groupe IAM qui
clôt la semaine en beauté. Ce monument historique de la scène rap et hip-hop
française a posé ses mots engagés et ses instrus aux accents extrême-orientaux
sur la scène enflammée du Yugongyishan, à Pékin, avant de poursuivre sa tournée
à Shanghai et Shunde Daliang.
IAM a marqué toute une génération de Français dans les années 1990, et il
suffit, pour s'en convaincre, d'entendre la foule de spectateurs répéter, émus,
au détour d'une conversation "
c'était toute ma jeunesse" ou
encore "
j'ai grandi avec IAM". Le public, fiévreux, n'attend
que quelques notes pour s'enflammer d'un seul souffle à la vue de ses idoles.
Il n'attend que quelques mots pour scander en choeur les paroles phares, un
sourire extatique aux lèvres, le même sourire qui reviendra très régulièrement
sur le visage d'Akhenaton et des autres membres du collectif.
Le groupe marseillais ne s'est pas contenté de jouer la fibre nostalgique pour
autant, il n'aurait sinon pas duré depuis prêt de 30 ans. Ce voyage en Chine, vécu
comme une forme de retour aux sources, était aussi l'occasion de subtiles
re-créations avec des musiciens du cru, Tulegur Gangzi ou Nine Treasures,
magnifiant s'il en était besoin des tubes aujourd'hui ancrés dans la conscience
collective depuis leurs débuts en 1985 (sous le nom de Lively Crew).
Petit
Frère,
L'école du micro d'argent,
Je danse le Mia,
CQFD,
L'empire du côté obscur ou encore
Nés sous la même étoile se
succèdent, agrémentés d'un banc ici, de sabres lasers là, petites fantaisies
pour pimenter ces retrouvailles avec un public conquis. A la fin de la transe,
ce dernier ressortira avec cette douce euphorie d'avoir vécu une parenthèse
enchantée.
Avant le concert, le groupe a répondu à nos questions le temps d'une
interview. Leaders du groupe, Akhenaton et Shurik'n le sont aussi face aux
médias. Ce sont eux qui prennent la parole, et dans le prolongement fidèle de
leurs chansons engagées, à moins que ce ne soit l'inverse, ils réussissent à
glisser quelques piques bien senties, tout en parlant de cette Chine qui a
tellement inspiré leurs débuts, notamment à travers son cinéma.
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