vendredi 31 janvier 2014

Sébastien Damiani et Faf Larage lancent The Music Factory


Vous connaissez bien Faf Larage qui a multiplié les collaborations avec IAM et les succès solos. Vous connaissez surement moins Sebastien Damiani, et pourtant il n'est pas étranger au retour vers les sommets d'IAM. En effet, ce compositeur bourré de talent, qui a un pourcours plutôt classique, est un fan de Hip Hop qui a beaucoup travaillé sur la composition d'Arts Martiens et ...IAM. J'ai eu l'occasion de le voir en studio avec Akhenaton. C'était impressionnant! Il fut très proche d'Akhenaton et Imhotep durant l'enregistrement et la composition d'Arts Martiens. Il apparaît d'ailleurs dans le clip "si j'avais 20 ans.

Sébastien Damiani et Faf Larage ont multiplié les collaborations et ont travaillé ensemble pour des projets très variés. Ils scellent leur alliance dans le projet The Music Factory. Dans ce cadre, ils ont collaboré à Arts Martiens, ils ont composé la musique de Florent Amodio pour sa participation aux JO de Sotchi et travaillent sur un album Hip Hop en commun. A suivre!

Si vous souhaitez découvrir l'univers de Larage & Damiani, je vous invite à découvrir leur univers sur le site: http://larage-damiani.com

lundi 27 janvier 2014

[Le Télégramme.fr] « Parfois, on aimerait être Bretons »


Sur la route jusqu'en 2015, les rappeurs marseillais d'IAM feront leur « tro Breizh » en février.

Quatre concerts en quatre jours. Le 12, Akhenaton, Imhotep et consorts poseront leurs valises à La Carène, à Brest. Puis ce sera Nantes (le 13), Rennes (le 14). Et enfin, Saint-Brieuc (le 15), salle Hermione. Votre tournée marathon s'achèvera en 2015. Comment se passe-t-elle ?
Pascal Perez, alias Imhotep, compositeur, beat-maker et mixeur du groupe : Plutôt bien. On a fait le choix de tourner dans des salles de petite et moyenne capacité, entre 1.000 et 2.500 places. Ça a le double avantage de se remplir vite, avec des spectateurs très motivés qui sont souvent des fans de la première heure. Et ça permet d'avoir un contact un peu plus intime. Tout le monde est content, tout le monde a le sourire. La tournée est complète pratiquement partout. On pense avoir fait le bon choix. Cette tournée passe par la Bretagne pendant quatre jours.

Connaissez-vous la scène hip-hop bretonne et, notamment, le festival Cité Rap de Saint-Brieuc, dédié aux cultures urbaines ?
J'en ai entendu parler parce que j'ai une copine à Saint-Brieuc. Mais, plus généralement, on sait que la Bretagne, culturellement, est une région qui se bouge beaucoup. Quand on va jouer par chez vous, nous sommes souvent accueillis en première partie par des groupes de très bonne qualité. En 2013, Marseille était capitale culturelle européenne, pourtant, nous n'avons pas eu la chance et l'honneur d'avoir un festival de rap. On est donc très envieux de petites villes comme Saint-Brieuc qui, avec sûrement peu de moyens mais une énergie et un enthousiasme exemplaires, arrivent à monter ce type d'événement. Parfois, on aimerait être Bretons nous aussi.

Ces dernières années, vous avez écumé les scènes bretonnes. Comment trouvez-vous le public ?
C'est un public qui a très soif (rires). Plaisanterie mise à part, disons que les Bretons ne nous ont pas attendus pour faire la fête. C'est souvent un public super-chaleureux, super-enthousiaste. Et ça nous touche beaucoup. Il y a peu, on a joué à Saint-Malo, où on a quelques connaissances. On a vraiment eu l'impression de jouer en famille, en face de gens qui connaissaient nos paroles par coeur, très attentifs et réactifs. L'an dernier, vous avez sorti deux albums en sept mois.

Vous semblez avoir encore beaucoup de messages à faire passer...
Nos messages sont dans nos textes. Certains sont des classiques, comme "Nés sous la même étoile", "Demain c'est loin" ou "Petit frère". Les gens nous les demandent. Là, on arrive effectivement avec deux nouveaux albums. Ce qui nous surprend, c'est que les gens les connaissent déjà et les apprécient aussi. Ça fait partie de notre mission de continuer à transmettre nos convictions, nos engagements à travers nos textes.

Le premier de ces albums s'intitule « Arts Martiens ». N'avez-vous pas l'impression, justement, d'être des Martiens, aujourd'hui, sur la planète rap française ?
On ne se sent pas comme des vétérans car les vétérans sont à la retraite. Nous sommes des pionniers toujours en action. On assume totalement et notre âge et la longueur de notre carrière. Dans la nouvelle scène rap, il y a des choses que l'on apprécie beaucoup. Je pense à Youssoupha, Orelsan ou encore 1995, avec qui on partage le même univers et le même goût pour des textes recherchés, des musiques élaborées. On se sent à notre place, au-delà de la différence d'âge qui, pour nous, est plutôt un avantage. On fait toujours partie de ce mouvement du rap français.

Est-ce qu'à 45 ou 50 ans, on a la même vision de la société ? Est-ce que les combats sont les mêmes qu'à vos débuts ?
Nos convictions et engagements sont restés les mêmes. Évidemment, à nos âges, plus de 50 ans en ce qui me concerne, on a perdu quelques illusions. On est certainement moins naïfs, moins rêveurs, moins utopistes. Comme on le dit souvent entre nous pour plaisanter, on voulait changer le monde mais c'est le monde qui nous a changés. Cela dit, nous sommes toujours restés fidèles aux positions que l'on avait à nos débuts. Pourvu que ça dure...

S'il y avait un message fort pour résumer vos 25 ans de carrière, ce serait lequel ?
Qu'il faut se cultiver, en apprendre tous les jours. Car l'un des maux qui touchent aujourd'hui nos sociétés, c'est l'ignorance. Ignorance souvent entretenue par certains médias, voire même par les programmes de l'Éducation nationale. Le message que je souhaite faire passer c'est : cultivez-vous, lisez des bouquins, aiguisez votre esprit critique, ayez des convictions sociales, politiques, soyez de vrais citoyens à 100 % et prenez part à la vie de la cité. C'est ce qu'on essaye de défendre dans nos textes. « Il y a une vie dans le rap après 40 ans »

En raison de la fin de votre contrat avec Def Jam, votre maison de disques, d'aucuns pensent que cette tournée est une tournée d'adieu. C'est la fin d'IAM ?
Non pas du tout. Ce n'est pas parce que c'est notre dernier album contractuel que notre carrière va forcément s'arrêter. Il y a d'autres options, d'autres choses qui nous intéressent, dans lesquelles on a déjà travaillé comme les musiques de films ou les musiques de spectacles vivants. Côté discographique, on ne se fait pas de soucis. Il y a juste un constat qui est qu'aujourd'hui, travailler contractuellement avec une major company, c'est plus compliqué qu'il y a 20 ans, ou même dix ans. Cela dit, ce n'est absolument pas la fin du groupe. On a d'ailleurs des dates pour encore quelques mois, voire des années. Et la scène, ça fait partie de nos plaisirs. Notre ambition est d'en faire le plus longtemps possible. Nous ne sommes pas des sportifs de haut niveau, il y a une vie dans le rap après 40 ans, on n'est pas obligé de s'arrêter à cause d'une limite d'âge ou une limite physique. On fait du sport, on se maintient en forme. Et puis on prévoit une tournée des maisons de retraite en 2035 ! (rires).

Vous parlez de musiques de films. Le projet « Morricone » verra-t-il le jour ?
Ce projet, pour l'instant, on l'a mis au congélateur, parce que nous n'avions pas les bons interlocuteurs pour arriver à négocier nos demandes d'autorisation de sampling. Mais ça reste un projet qui nous tient à coeur depuis des années. Et rien n'interdit que dans le futur, on trouve les bonnes personnes pour le mener à bien. Qui sait ? Peut-être qu'un jour il aboutira. En attendant, on profite à plein de cette tournée. Et j'en profite pour passer le bonjour aux spectateurs qui viendront nous voir en Bretagne. Gros big up aux Bretons.

dimanche 5 janvier 2014

"Def Jam by Willaxxx" - Épisode 2: "Will We Are" ... Une parodie d'IAM


Akhenaton apparaît sur le premier extrait de l'album solo de Mr Bek'soul

Mr Bek'soul, du groupe K.ommando Toxik, vient de dévoiler le premier extrait de son prochain album solo. Si j'en parle ici, c'est qu'Akhenaton apparaît sur ce track pour une participation. Le morceau s'intitule "IAM Here". Un bel hommage pour le groupe IAM  ;-) D'autant plus que l'instru et une partie des lyrics ne sont pas sans rappeler le classique "Manifeste".


Qu'en pensez-vous?
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samedi 4 janvier 2014

Seconde partie de l'interview d'IAM par Booska-P: "La France est un pays raciste !"


Tout sur l'ouvrage "Le Funk et moi" de Khéops et Olivier Cachin

Je vous en parlais, il y a quelques mois, Kheops avait dans le projet d'ouvrir sa collection "funk" pour réaliser, avec l'aide d'Olivier Cachin, le premier livre de référence sur cette musique. 

L'ouvrage est enfin sorti (le 8 décembre pour être précis) et il s'intitule "Le Funk et moi". Pour signer la préface, le DJ d'IAM a sollicité son ami et "collègue" Akhenaton. Lorsque l'on connaît l'amour d'AKH pour le Funk ;-) la préface doit valoir le coup d'oeil!

Cette ouvrage est édité par les éditions Gaussen.


 Voici les informations pratiques sur "Le Funk et moi":
  • 112 pages
  • 20 euros
  • Pour se le procurer, c'est ici.

Le petit mot de Khéops:

« Le funk, ça commence pour moi quand je n'ai pas d'argent pour acheter des disques, en 1982-1983. J'écoutais la FM dont différentes émissions de funk, je ne connais pas encore Akhenaton. J'ai une table de mixage chez moi, et mon premier souvenir de funk c'est le maxi français de Gary's Gang Knock Me Out, chez mon cousin. Il m'en avait fait cadeau à Noël. Une autre chose qui me revient, c'est une émission sur Radio Star à l'époque, «Prélude» ou «Starting Black», par Phil & Yannick. Ils passaient le morceau de Charade Gimme The Funk. J'avais les cassettes, j'enregistrais, ils le passaient à chaque émission et à chaque fois j'essayais d'avoir une version plus longue, sans qu'ils parlent. Ça m'est resté. Je me vois aller à la Fnac essayer d'acheter le maxi, je me souviens comment elle était configurée à l'époque, je me rappelle du rayon import. Les disques Prelude en pressage français, je me vois acheter le maxi de Tavares I've Got To Funk My Way Back To You. C'est mes quinze ans. »

Un interview de Khéops au sujet de son ouvrage coécrit avec Olivier Cachin "Le Funk et moi"