Les pionniers du rap français sont en concert demain au Chapiteuf de Carcassonne. Imhotep, leur "architecte sonore" bientôt quinquagénaire, garde la passion intacte.
Votre album "Saison 5" date de 2007. Sur quel répertoire votre nouveau "live" s’appuie-t-il ?
Imhotep : Nous jouons nos classiques mais on se renouvelle aussi beaucoup pour préserver la notion de plaisir, celui du public comme le nôtre. Nous incluons donc des remixes de titres anciens, des morceaux des albums d’Akhenaton ou de Shurik’N, des inédits aussi… Mais on s’amuse toujours sur Je danse le Mia.
Vous aurez 50 ans le 19 mai et les autres membres d’IAM sont quadragénaires. Existe-t-il une limite d’âge dans le rap ?
J’espère que non ! Et je ne suis pas le seul : Rakim (un pilier du rap américain, ndlr) a mon âge. L’important, c’est la jeunesse d’esprit et la créativité. Notre retour sur scène est d’ailleurs très stimulant.
Au point de travailler sur un nouvel album ?
Oui, nous allons attaquer la pré-production en septembre pour entrer en studio cet hiver, en espérant une sortie de l’album au printemps 2011.
IAM n’a sorti que cinq albums en vingt ans. Pourquoi si peu ?
Si on ajoute nos albums solos, nos participations à des projets collectifs ou nos musiques de films, on arrive à un rythme de travail classique. Il est vrai aussi que nous avons fondé des familles et que nous n’avons pas voulu devenir esclaves de notre boulot, même s’il est passionnant.
L’absence d’album ne vous empêche pas de beaucoup tourner. Pour quelle raison ?
Parce que le marché du disque et les droits d’auteur ont été considérablement réduits par la diffusion de la musique sur internet. Plutôt que d’attaquer les petits comme le prévoit la loi Hadopi, on devrait faire payer les fournisseurs d’accès et les grandes compagnies. IAM n’est pas à plaindre mais je me demande comment ceux qui débutent peuvent s’en sortir. La conséquence positive, c’est la santé de la musique live. On joue devant 50 000 personnes en festival et c’est rassurant de pouvoir ainsi défendre notre travail.
Quelle musique votre fils de 15 ans écoute-t-il ?
Il dit qu’IAM fait du rap de vieux et il écoute Psy 4 de la Rime. Je suis obligé de lui expliquer que c’est nous qui leur avons ouvert la voie ! Ce qui est plaisant, c’est de voir que nos concerts rassemblent plusieurs générations. Nous sommes loin du cliché qui résume le rap aux jeunes de banlieue.
Qu’est-ce qui a changé, chez IAM, en vingt ans de carrière ?
On a pris quelques cheveux blancs ! C’est du rap de quinquas, on ne fait pas de jeunisme et on s’arrêtera quand on sentira qu’on n’a plus rien à dire. Mais l’énergie et l’envie de créer sont toujours là.
Le message que vous martelez s’use-t-il avec le temps ?
Si des chansons pouvaient changer le monde, John Lennon et Bob Marley l’auraient fait depuis longtemps. Modestement, si on donne parfois envie aux gens de penser différemment, c’est gagné.
Votre album "Saison 5" date de 2007. Sur quel répertoire votre nouveau "live" s’appuie-t-il ?
Imhotep : Nous jouons nos classiques mais on se renouvelle aussi beaucoup pour préserver la notion de plaisir, celui du public comme le nôtre. Nous incluons donc des remixes de titres anciens, des morceaux des albums d’Akhenaton ou de Shurik’N, des inédits aussi… Mais on s’amuse toujours sur Je danse le Mia.
Vous aurez 50 ans le 19 mai et les autres membres d’IAM sont quadragénaires. Existe-t-il une limite d’âge dans le rap ?
J’espère que non ! Et je ne suis pas le seul : Rakim (un pilier du rap américain, ndlr) a mon âge. L’important, c’est la jeunesse d’esprit et la créativité. Notre retour sur scène est d’ailleurs très stimulant.
Au point de travailler sur un nouvel album ?
Oui, nous allons attaquer la pré-production en septembre pour entrer en studio cet hiver, en espérant une sortie de l’album au printemps 2011.
IAM n’a sorti que cinq albums en vingt ans. Pourquoi si peu ?
Si on ajoute nos albums solos, nos participations à des projets collectifs ou nos musiques de films, on arrive à un rythme de travail classique. Il est vrai aussi que nous avons fondé des familles et que nous n’avons pas voulu devenir esclaves de notre boulot, même s’il est passionnant.
L’absence d’album ne vous empêche pas de beaucoup tourner. Pour quelle raison ?
Parce que le marché du disque et les droits d’auteur ont été considérablement réduits par la diffusion de la musique sur internet. Plutôt que d’attaquer les petits comme le prévoit la loi Hadopi, on devrait faire payer les fournisseurs d’accès et les grandes compagnies. IAM n’est pas à plaindre mais je me demande comment ceux qui débutent peuvent s’en sortir. La conséquence positive, c’est la santé de la musique live. On joue devant 50 000 personnes en festival et c’est rassurant de pouvoir ainsi défendre notre travail.
Quelle musique votre fils de 15 ans écoute-t-il ?
Il dit qu’IAM fait du rap de vieux et il écoute Psy 4 de la Rime. Je suis obligé de lui expliquer que c’est nous qui leur avons ouvert la voie ! Ce qui est plaisant, c’est de voir que nos concerts rassemblent plusieurs générations. Nous sommes loin du cliché qui résume le rap aux jeunes de banlieue.
Qu’est-ce qui a changé, chez IAM, en vingt ans de carrière ?
On a pris quelques cheveux blancs ! C’est du rap de quinquas, on ne fait pas de jeunisme et on s’arrêtera quand on sentira qu’on n’a plus rien à dire. Mais l’énergie et l’envie de créer sont toujours là.
Le message que vous martelez s’use-t-il avec le temps ?
Si des chansons pouvaient changer le monde, John Lennon et Bob Marley l’auraient fait depuis longtemps. Modestement, si on donne parfois envie aux gens de penser différemment, c’est gagné.
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