
Je suis de mauvaise foi sur l’Italie mais certains commentateurs sont encore pires: j’en ai entendu un dire que les Paraguayens étaient ‘’extraordinaires’’ alors qu’ils n’ont quitté leur camp qu’une seule fois. Je revois aussi l’attaquant néo-zélandais qui ressemble à un rugbyman mastoque coller trois coups de coude à des Italiens, cinq fois plus violents que celui de Gourcuff contre le Mexique! Je n’ai pas non plus compris tous les choix de Lippi: Zambrotta, c’est le fantôme de la Coupe du monde. J’ai surtout été peiné par les déclarations d’Umberto Bossi, chef du parti populiste de la Ligue du Nord, disant que la Squadra Azzurra achèterait le troisième match.
Ce ministre fait voler en éclats volontairement l’un des symboles de l’unité nationale parce qu’il souhaite la sécession du pays. Il existe un potentiel, c’est vrai, comme en Yougoslavie ou en Belgique. Heureusement, les joueurs ont répondu qu’ils iraient volontiers aux manifestations contre la Ligue du Nord. Pour revenir au terrain, des joueurs comme Quagliarella, Pepe et Montolivo me rendent optimistes pour l’avenir. Les grandes équipes européennes sont au bord de la rupture, c’est normal quand les joueurs sont autant sollicités. A Noël, les Anglais jouent la fourchette à la main et la dinde dans la bouche, pas étonnant qu’ils soient carbo en juin.
A présent, je suis supporter du Ghana. Ça se déchire en défense de temps en temps, ça manque parfois de culture tactique mais c’est généreux. J’adore Asamoah Gyan à Rennes, un véritable avant-centre que je retrouve au Mondial. Et j’aime aussi l’Argentine, j’ai plusieurs oncles et tantes à Buenos Aires. Là-bas, 60% de la population a au moins un parent d’origine italienne. Voilà, j’ai perdu la France et l’Italie, mais il me reste deux équipes sur les quatre que je supportais.
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