En 1991, les marseillais d'IAM débarquent avec leur premier album"... De la planète Mars", quelques mois seulement après le buzz créé par le buzz Concept. Si ce disque a eu un retentissement aussi important, c'est peut-être parce qu'il a été uniquement guidé par le plaisir. Retour sur la conception avec Imhotep.
A l'époque, les albums de rap étaient peu nombreux. Dans quelle atmosphère s'est construit "... De la planète Mars"?
Imhotep: Avant l'album, on a fait "Concept", en partie dans mon salon, en partie dans la cuisine de Khéops sur un petit quatre pistes cassette. A la suite de ça, on a signé à l'arrache sur Label Noir pour un album qui a été construit de la même façon. On a même réutilisé des titres de "Concept" pour "...De la planète Mars". C'était n'importe quoi, on a encore fait la pré-prod dans mon salon même si on avait un ingénieur. J'étais instit, d'autres avaient des boulots. On faisait nos huit heures et on enchaînait la nuit. On n'avait aucune arrière-pensée, on était dans le kif total. Il faut se souvenir qu'à l'époque, quand on parlait de rap français, les gens étaient morts de rire. On n'avait qucun espoir de gagner notre vie avec notre musique. C'était vraiment un délire.
Il n'y avait aucune ambition?
Si, mais elles étaient seulement artistiques, scéniques ou musicales. On n'avait pas de plan de carrière. Je suis resté instit' encore quelques années. Ce n'est qu'au deuxième album qu'on a commencé de manger de la musique.
Vous étiez à l'arrache et pourtant, le disque est super travaillé...
Il n'y a apas de secret. On était jeunes, sans famile, sans enfants. On vivait dans le studio, sauf quand il fallait bosser pour payer le loyer et remplir le frigo. On n'avait que ça à faire: créer, composer, écrire des textez. On devait taffer 12 ou 15 heures par jour à bouffer des pâtes et boire des bières. On ne s'est rien imposé. Tout se faisait sans effort. On était tellement dans le kif que jamais on a eu l'impression de travailler.
Quel est l'impact quand le disque sort?
C'est d'abord une grande fierté. On a aussi sorti le dernier petit 45 tour en France, "Red, Black and Green". C'est comme un rêve qui devient réalité. C'était merveilleux pour nous de voir notre premier disque dans les bacs. Les retours n'ont pas été immédiats même si c'est venu assez rapidement. Ca restait confidentiel. En un an, on a dû vendre 10 000 ou 15 000 disques. Ce n'est qu'avec "Je dans le Mia" qu'on a pu toucher un public plus large.
Gregory Curot
Est-ce que quelqu'un peut me dire ce qu'Imhotep veut dire lorsqu'il dit "insti" ?
RépondreSupprimer<>
<>
merci :)
ben c un prof lol un enseignant koi lol ....
RépondreSupprimer