lundi 10 juin 2013

IAM était à Montendre pour le Free Music Festival

Sur France 3




Mais aussi Sud Ouest

Festival Free Music à Montendre : le groupe IAM n'a pas lâché le micro


Un sixième album et toujours la consécration. Le groupe marseillais IAM aime la scène et son public. Il revient, ce soir, enflammer le Free Music

Six ans. Dans la vie d’un fan, il ne s’agit pas d’une courte période. L’attente fut longue, mais le résultat n’en est que meilleur. Le sixième opus d’IAM, « Arts martiens » s’affiche en haut des ventes avec un disque d’or - 50 000 albums en vente physique - moins d’un mois après sa sortie. La formation rap marseillaise revient en force. Les amis de la cité marseillaise ont 40 ans au compteur, mais toujours des étoiles dans les yeux.
Eux qui dansaient le Mia en 1994 ont repris les chemins des studios avec une « colère plus construite, moins sauvage », disent-ils. Un album à leur image, nerveux, dense et aux textes ciselés, sans oublier d’écorner une politique qui fait tout sauf bouger les choses, selon ces artistes issus de la rue.

Une longue amitié

« La rue m’a pris par la main, elle a fait de moi un bon élève », sont les mots du titre « Les Raisons de la colère ». Un passé jamais renié par les membres du groupe, plus que jamais soudés grâce à une solide amitié de vingt-cinq ans.
« C’est notre base depuis tout ce temps, confiait Shurik’n à “Sud Ouest”. Cette amitié grandit, elle évolue avec nous. Nous avons surtout la chance d’avoir, comme dénominateur commun, le rap. C’est un facteur qui compte dans notre longévité. »
De l’âge, les rappeurs d’IAM en ont, mais l’énergie de dire la souffrance partout où elle se trouve, plus seulement dans les quartiers populaires, est toujours présente. « Il y a une tension, une nervosité aujourd’hui dans l’air, l’album en est imprégné. »
Ce soir, les potes de la cité phocéenne investissent, à nouveau, la scène du Free Music festival, au lac de Montendre. Une scène qu’ils n’ont jamais délaissée. Même si son nouvel album a mis six ans à sortir, IAM n’avait pas lâché le micro pour autant.
Tous les deux à trois mois, le groupe se produit en concert, presque un rituel pour ces gars formés « à la dure », selon Shurik’n.
« On est un groupe de scène, on a commencé à l’arpenter avant de faire des disques, et dans des endroits pas possibles ! »

L’école de la scène

La pile électrique du groupe se souvient surtout de tournées épuisantes, avec des formations comme les Négresses vertes, La Mano Negra ou en encore les Wampas.
« Je peux te dire que, quand tu sors d’une tournée avec ces gars-là, tu es blindé ! C’est un bon entraînement et c’est pour ça que, sur scène, on a un esprit très rock. Ces mecs jouaient pendant plus d’une heure et demie en envoyant tout ce qu’ils avaient dans le ventre, face à un public qui n’était pas là pour écouter des slows ! On peut dire qu’on a été éduqués à la dure. »
La scène comme moteur, une autre particularité d’IAM. Et un autre rituel. Avant la prestation, les membres du collectif se regroupent dans la loge. Généralement, une heure avant le concert.

Une communion

« On se retrouve pour un temps de communion, a livré Shurik’n. Ce n’est pas une prière, car chacun est de confession différente, mais justement, là, on ouvre nos cœurs, on se recentre avant de monter sur scène. »
Une communion made in Marseille à partager ce soir avec IAM. Montendre s’avère être la seule date estivale des rappeurs français dans le Sud-Ouest.
Après plusieurs dates, dont une mythique à New York le 21 juin, un petit temps de relâche en août et des répétitions en septembre, ils prendront la route pour leur tournée officielle mi-octobre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire