Vous présentez votre film en avant-première du festival...
J'ai été contacté simultanément par l'équipe de la sélection et d'autres personnes qui m'ont proposé de devenir président de jury. Il a donc fallu absolument sortir le film de la compétition, sauf à vouloir à tout prix faire république bananière. D'où le choix de l'avant- première. Conte de la frustration, coréalisé avec Didier Daarwin, est une fiction musicale. Le scénario est écrit à partir de quatorze chansons, mais les acteurs ne chantent pas. Les morceaux servent de voix off pour traduire les pensées, ou décrivent des actions.
Le festival met en avant le Web et le mobile. Ces médias vous touchent?
Enormément. Internet est en prise directe avec les gens, au risque de véhiculer pas mal de négatif. Quand je vois un forum de rap virer à l'insulte interdépartementale, des gars se jetant leur coin d'origine à la gueule, je trouve ça consternant. Mais Internet est un médium qui montre un autre point de vue que la télé, outil de pouvoir qui a peu de marge de manoeuvre entre le bien-pensant politique et la pub. J'ai été très impressionné par la qualité des Web-docs, leur esthétique qui en jette souvent plus que celle des longs métrages. Pour les films sur mobile, l'intérêt était vraiment l'actualité, les images sorties des dictatures. Bon, après le visionnage de la sélection, j'avais envie de Gelsemium 5CH, excellent décontractant homéopathique.
Vous ne regardez pas la télé?
Si, bien sûr. J'adore France 5, et je suis un fou de documentaires, des chaînes Planète, National Geographic, Histoire... Je regarde aussi les séries « Les Sopranos », « Six Feet Under » ou la fantastique « Sleeper Cell », et je tiens à saluer Harry Roselmack pour sa future émission, « Harry derrière les murs de la cité ». Là, j'adhère ! Pour un exemple négatif en banlieue, il y en a cent positifs.
Où en est votre Web TV ?
La Cosca Network nous permet de communiquer sur notre production musicale en indépendant ou de concocter « Cosca Cook », lancée ce soir sur Cuisine TV. J'y reçois un proche pour faire la popote. Jules-Edouard Moustic a fait un crumble de la mort !
Recueilli par Anne Kerloc'h source 20 Minutes
http://www.20minutes.fr/article/364311/Media-Akhenaton-L-esthetique-des-Web-docs-en-jette.php
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