dimanche 9 mai 2010

Khéops : "Si je vois une spécificité française au niveau du son, elle est davantage marseillaise"

Dans une longue et dense interview accordé au magazine Voxpop, Khéops et Akhenaton reviennent sur les spécificités du rap français...et ils ne machent pas leurs mots:
"Khéops: si je vois une spécificité française au niveau du son, elle est davantage marseillaise: nous avons été les premiers en Europe à taper dans la musique méditerranéenne, moyen-orientale ou arabe. La diversité de la culture musicale méditerranéenne a été une chance énorme pour IAM. De même qu'il nous paraissait naturel d'intégrer à nos textes des éléments d'arabe, il m'a toujours semblé évident d'aller piocher dans la musique de ces régions. Sur le coups, rares ont été les journalistes à le relever. Par contre, quand les américains à sampler la musique arabe, c'était extraordinaire.
Akhenaton: 1989, cassette Concept. On sample de la musique traditionnelle arabe, Farid Al Atrache et autres. Dans les années 2000, quand on mettait une boucle de percussions indiennes, on nous disait "Ah ouais! A la Timbaland". Mais non! A la IAM! On le fait depuis 15 ans ! Quand, en 96, on arrive avec nos histoires de Chine sur L'Ecole du Micro d'Argent, on nous dit "OK, vous faîtes comme le Wu-Tang...". Stop! Rembobinez: "Le dernier empereur" sur Ombre et Lumière en 92"..."

Et vous qu'en pensez-vous? Y a-t-il une identité marseillaise du son Rap? De mon coté, j'en suis persuadé et je pense que l'érudition d'Imhotep y est pour quelque chose.

3 commentaires:

  1. "VOXPOP"..ils ont quand meme écrit un sacré article de m... voici quelques temps sur le groupe...le voici:

    "Alors, oui, Freeman se casse. Ce n’est sans doute pas le plus éminent représentant d’Iam. Il a toujours été dans l’ombre du pharaon Akhénaton. Il n’a même pas un nom issu de l’Egypte antique de toute façon (Shurik’n non plus d’ailleurs, mais lui, il est samouraï) ce qui le place à l’ombre des déjà ombragés DJ Khéops et Immotep. Mais quand les sous-fifres démissionnent ils emportent généralement un bout de la hiérarchie avec eux…

    Freeman ne déroge pas à la règle et balance pas mal sur Akhénaton et ses dents qui rayent le parquet de son palais (en même temps, Akhénaton, le vrai, était réputé pour son ego démeusuré, il a quand même forcé l’Egypte antique à oublier sa ménagerie de Dieux pour n’adorer que le seul Aton). Mais les descendants d’Akhénaton se sont efforcé d’effacer les traces de son règne… C’est un peu ce qu’essaye de faire Freeman en sapant l’image de son ancien souverain qui est, excusez du peu, en passe de monter un syndicat du hip hop…

    « Cella là c’est la meilleure» rétorque Malek aka Freeman. « Je ferai tout pour contrer ce projet.»

    Pour Malek, « Iam ne serait qu’un immense gâchis.» On veut bien le croire… Mais laissez-nous nous replonger dans le contexte. « L’Ecole du micro d’argent» sort en 1997 alors que l’on prépare notre bevet des collèges… Album honorable, très bon même si l’on considère qu’il a été pondu par les auteurs de « Je danse le Mia» … C’est la folie chez les jeunes français qui découvrent leur second album de rap après Paris sous les bombes de NTM… Seul hic, les mecs, ils ont tout piqué au Wu-Tang, et ça, ça nous a fait perdre notre baggy, deux fois trop large de toute façon !

    Le plagiat est à peine masqué. Le Wu-Tang Clan a fait des films de kung fu son fond de commerce. Riche idée puisque le rap est issu des battles, quoi de plus naturel, donc, que de se faire passer pour des moines-guerriers Shaolin ! Et bien, hop, Iam reprend l’idée du combat et de la pseudo secte, l’adaptant à la sauce sci-fi… Un peu de moine shaolin par ci, un peu de Guerre des étoiles par là, on fout une porte qui permet de voyager dans l’espace pour faire référence à Stargate et puis on a des armes dignes des X-Men… Cool… Souvenez-vous du clip de « La Saga» :

    Il y a même un featuring avec… Le Wu-Tang… Non, faut pas déconner, RZA ne s’est pas déplacé pour challenger des petits français… Il s’est contenté d’envoyer un groupe satellite : Sunz of Man, histoire d’exporter la marque au W dans l’hexagone et de vendre un peu plus de Wu Wear en Europe.

    Alors, quand Freeman nous dit qu’Akhénaton court les gros chèques, on n’en doute pas mais le pharaon a trouvé son maître. Quand AKH vend le concert historique d’Iam à SFR pour que sa tronche soit encore plus miniuscule que les pyramides sur un ridicule écran de téléphone portable, RZA et sa troupe se sont servis d’un hip hop français balbutiant lui laissant copier des bribes de sa recette. Quand tout le monde s’en fout d’Iam, le Wu-Tang est toujours présent, dans des B.O. de films plutôt classes (Kill Bill, Ghostdog), dans des séries plus ou moins bonnes (ça, on vous en a déjà parlé) et on leur consacre aujourd’hui un documentaire encensé par la critique.

    Akhénaton n’est qu’Akhénaton quand RZA est tout simplement Aton…

    Quant à ce qu’on a été foutre au concert d’Iam à Saint Renan en 1997… On se le demande encore… Mais bon, c’était la première fois que les parents laissaient sortir leur progéniture, bonnet W vissé sur la tête. On se souvient vaguement d’un château en carton qui trônait sur la scène, histoire de donner un peu de contenance à cette mascarade.


    voila....
    helka67

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  2. ok alors si le même journaliste a écrit ces deux articles ca veut tout dire ...
    En tout cas j'avais apprécié le premier article, je pense que IAM a une identité bien particulière (incomparable avec aucun autre groupe de rap ou autre) et qu'ils ont donné un fil conducteur aux autres groupes marseillais (notamment dans l'écriture je pense), et au niveau des prod je pense en effet aussi que Imhotep apporte beaucoup au groupe.
    Quand au deuxième article ... je trouve que se servir du départ de Freeman comme excuse pour décredibiliser l'un des plus grand groupe de rap en France est ridicule, ils nous ressortent des vieilles images d'akh pourris et avec tout le respect que j'ai pour le Wu-Tang aucun de leurs album ne ressemble à l'École du micro d'argent (remarquons que même si ils essayent de descendre IAM ils ne peuvent pas s'empecher de dire que c'est un bon album). Enfin, ... cet article ne tiens pas la route et semble avoir été écrit par des gens aigris qui en veulent toujours à IAM d'avoir eu du succès grace au Mia (qu'ils écoutent Demain c'est loin et on en reparlera ensuite) !!

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  3. Je suis entièrement d'accord avec vous, cet article est honteux. Je vais le rappeler au journaliste qui m'a indiqué qu'ils publiaient une itw d'IAM. Ce qui me rassure, c'est qu'AKH devait avoir en tête ce papier car il place ses bandérilles durant l'échange. Je vous laisse savourer:

    Akhenaton: 1989, cassette Concept. On sample de la musique traditionnelle arabe, Farid Al Atrache et autres. Dans les années 2000, quand on mettait une boucle de percussions indiennes, on nous disait "Ah ouais! A la Timbaland". Mais non! A la IAM! On le fait depuis 15 ans ! Quand, en 96, on arrive avec nos histoires de Chine sur L'Ecole du Micro d'Argent, on nous dit "OK, vous faîtes comme le Wu-Tang...". Stop! Rembobinez: "Le dernier empereur" sur Ombre et Lumière en 92"..."

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