dimanche 24 octobre 2010

Interview d'IAM au Dauphiné Libéré après le concert de Grenoble


Akhenaton et Shurik’n (à droite), deux des leaders du groupe IAM qui s’est produit jeudi soir à Rocktambule. Cette bande de “quadras” que le temps ne semble pas atteindre, n’a pas terminé de distiller ses rythmiques et ses messages pour le plus grand plaisir de son public.

De retour à Grenoble pour la première fois en dehors du Summum, ça vous fait quoi ?
« On a toujours pris du plaisir dans cette ville. On a que des bons souvenirs. C’est d’ailleurs ici que, pour la première fois en 1993, notre public a été majoritairement féminin. Une vraie révolution pour le rap français à l’époque. »
La scène, c’est un peu le ciment d’IAM, non ?
« On se croit en colonie, on se lâche. On est remonté sur scène pour l’album “Revoir un printemps” après six ans d’abstinence. On a mis du temps à retrouver les automatismes, donc on s’est promis ce jour-là de garder plus régulièrement le contact avec le public, c’est important. »

Les événements de La Villeneuve, cet été, ont fait la “une”. Votre présence ici, c’est pour délivrer un message ?
« On n’est pas des animateurs sociaux. Ce qui s’est passé est dû à un état de fait dans le pays. Et ça ne va pas s’arranger quand on voit les conflits sociaux qui nous touchent. La technique du gouvernement est le déni, l’ignorance et une certaine forme de mépris. Et surtout, on cherche systématiquement à mettre les gens en opposition : habitants des quartiers contre ceux des centres-villes, travailleurs du public contre travailleurs du privé… On va finir par avoir un pays en miettes, ça fait peur. »

Où est-ce que vous en êtes de vos projets ?
« Cette année a été consacrée à beaucoup de nos albums solos, mais on prend le temps de se retrouver sur scène, pour quelques dates. Et d’ici peu, le nouvel opus de Shurik’n sera dans les bacs, comme le projet d’Akhenaton avec Faf Larage ou celui d’Imothep. »

On parle aussi d’un nouvel album d’IAM et d’un petit détour par New York d’ici 2012…
« Le concert de New York est tributaire de ce nouvel album. C’est symbolique de faire un show en plein cœur d’un tel lieu de création musical. Surtout que certains d’entre nous (Imothep et Akhenaton notamment) y ont vécu plus jeune. Mais on veut le faire avec de nouveaux morceaux, pour pas que les gens se disent qu’ils entendent ce qu’IAM faisait il y a vingt ans. »
Justement, il y a presque vingt ans, sortait votre premier tube, “Je danse le Mia”.
Vous mesurez le chemin parcouru depuis ?
« Quand on parle de nos expériences passées, oui. Mais notre but, c’est toujours d’être dans le futur, de créer. Et tant qu’on s’amuse encore, tout va bien. Le jour où on commencera à trop regarder dans le rétro, alors il sera tant de s’arrêter. »

3 commentaires:

  1. C'est Khéops et Akh qui ont vécu à NYC non?

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  2. C'est ce qu'il me semble mais je ne peux rien infirmer pour imhotep

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  3. Cf la face B... Kheops et Chili de sûr, pour imotep, si mes souvenirs sont exact, rien n'en fait état dans le livre...
    Merci pour l'article Môsieur Yannick

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