mercredi 15 juin 2011

Akhenaton sur Libération.fr: «J’ai toujours rêvé d’avoir des superpouvoirs»


Séance tenante Akhenaton. Philippe Fragione, alias Akhenaton, leader du groupe de rap pionnier IAM, est né le 17 septembre 1968 à Marseille. En 2000, il a cosigné avec Kamel Saleh le film Comme un aimant. Récemment, il a fondé un label en ligne, Me-label.com, sur lequel il a diffusé son album We Luv New York, avec Faf La Rage. photo AFP

La première image ?
Il était une fois dans l’Ouest, avec ma mère, quand j’avais 6 ans. Je me souviens très bien des Michoko à l’entracte. C’est de ce souvenir qu’est née ma passion pour Sergio Leone.

Le film qui a traumatisé votre enfance ?
Kramer contre Kramer que j’ai vu pendant la période où mes parents se séparaient. Il y avait aussi la série Pinocchio à la télévision, et je filais me cacher dès que j’entendais la musique.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Plein, tous les films d’épouvante, mais j’avais droit à tous les Costa-Gavras.

Une scène fétiche ?
Dans Taxi Driver, quand De Niro est devant la glace : «You’re talking to me ?»

Vous dirigez un remake, lequel ?
Le Bon, la Brute et le Truand, que j’ai réelement envie de faire ! J’ai toujours considéré ce film non pas comme un western, mais un vrai film de gangsters.

Le film que vous avez le plus vu ?
Scarface, de De Palma. Je suis désolé de ne pas être original. Aves les potes, on le regardait en boucle…

Qui vous fait rire ?
Ben Stiller, dans Mon beau-père et moi. Il est sur le toit, il fume une clope et il poursuit le chat, il fout le feu à la maison…

Votre vie devient un biopic ? Qui devant la caméra ? Qui le réalise ?
Benoît Magimel, je l’aime beaucoup en tant que personne. Et le Scorsese de Main Street derrière la caméra : c’est peut-être un peu prétentieux, non ?

Le personnage qui vous fait le plus rêver ?
Un Marvel sûrement. Phénix dans X-Men. J’ai toujours rêvé d’avoir des superpouvoirs. Mieux, Galactus, dévoreur de monde dans les 4 Fantastiques.

Le cinéaste absolu ?
Clint Eastwood, pour l’écriture et les dialogues.

Le film que vous êtes le seul à connaître ?
Le Coucou, de Francesco Massaro, avec Michel Serrault, l’histoire d’une famille prise en otage par un voyou, à Rome.

Une réplique ?
«Mes mains sont faites pour l’or et elles sont dans la merde», dans Scarface. On s’en est servi sur le premier album d’IAM.

Votre bande originale favorite ?
La musique de Roméo et Juliette, de Franco Zefirelli, signée Nino Rota. Je l’ai revu récemment dans un avion, j’étais avec mes enfants. Ça m’a fait le même effet que quand j’avais 8 ans. J’étais bouleversé. Pour moi, c’est le plus beau thème musical.

L’acteur que vous auriez aimé être ?
C’est dur, il faut choisir. Je vais prendre un Français : Lino Ventura.

Le chef-d’œuvre dont tout le monde vous parle, mais que vous n’avez toujours pas vu ?
Tous ! Je ne vois jamais les films calibrés pour Cannes par exemple. Je ne suis pas fan de la Nouvelle Vague, ni de la nouvelle «vaguelette» contemporaine…

La dernière image ?
Dans Hero, de Zhang Yimou (2002), la scène dans l’école de calligraphie : l’armée impériale tire tellement de flèches que le ciel devient obscur, les élèves qui calligraphient se lèvent, le maître les fait se rasseoir, ils continuent à écrire, et meurent sous les flèches les uns après les autres.

1 commentaire:

  1. Marrant pour la 6ème question, quand on sait que dans une interview, Khéops disait "la génération Scarface du Hip-Hop, très peu pour nous" (http://groupe-iam.blogspot.com/2011/02/voxpop-iam-la-generation-scarface-du.html). Enfin bon, il voulait sûrement dire que ce film n'a jamais influencé leur comportment ou leur musique.

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