vendredi 29 juin 2012

Shurik'n à propos de l'Urbano Festival: " Il faut soutenir un événement qui célèbre le rap en France"


A l'occasion de sa participation à l'Urbano Festival, j'ai eu l'occasion d'interviewer Shurik'n sur sa participation à l'événement.

Blog IAM: Après 3 dates en solo, c'est ton premier festival sur cette tournée. Comment appréhendes-tu les choses?
Shurik'n: En termes d'engagement et de qualité, rien! Ce qui change en revanche, c'est la durée de la prestation car les artistes s'enchaînent. Habituellement, le concert dure 1h40. Samedi, il durera 1h15. Cela veut dire que la set list sera plus courte. Le show sera plus ramassé et encore plus energique. On a l'habitude avec IAM, ça fonctionne très bien comme formule. Autre changement, nous viendrons sans le décors car nous n'avons pas les mêmes conditions d'installation (NDLR: toute la journée entrecoupée par les balances)
Au niveau du son, le set list sera équilibré entre les morceaux tirés d'Où je vis et Tous m'appellent Shu.

Blog IAM: Tu sera présent à la conférence de presse de l'Urbano Festival. Pourquoi as-tu décidé de t'associer?
Shurik'n: Il fait soutenir un événement qui met à l'honneur le rap français. Notre pays est très présent sur la scène rap mondiale mais il n'y a aucun événement d'envergure. Il faut aller en Suisse, en Belgique ou en Allemagne pour assister à des gros festivals rap qui ont lieu, pour certains, plusieurs fois par an. L'Urbano Festival est une très bonne chose.

Pour ceux qui souhaitent s'y rendre, l'Urbano Festival se tient aujourd'hui et demain à Boufféré (près de Nantes - merci Jo pour la leçon de géo) et il reste des places! Shurik'n clôturera le festival demain soir.

Interview de Shurik'n pour Zone Treize

jeudi 28 juin 2012

Bientôt un featuring entre Deen Burbigo et Akhenaton


Deen Burbigo a annoncé qu'il s'apprêtait à enregistré deux featurings avec des MC de premier plan: Akhenaton et Nubi. Si vous ne connaissez pas cet artiste, voici un extrait de son EP Inception.

mercredi 27 juin 2012

Une excellente interview de Shurik'n pour l'abcdrduson

Comme à chaque fois, l'abcdrduson a réalisé une excellente interview d'un membre du groupe IAM. Après AKH, c'est Shurik'n qui prend place dans le fauteuil de l'interviewé. On attache sa ceinture pour "lire" l'artiste nous raconter Où je vis, Tous m'appellent Shu, son processus de production, IAM, IAM Morricone, le départ de Freeman... Une interview dense...et incontournable.

C'est par ici.

mardi 26 juin 2012

Akhenaton en tête de série de l'OM Block Party du 17 juillet à Marseille

L'OM & Adidas organise l'un des événements les plus chauds de l'été à Marseille. A l'occasion de l'OM Block Party, qui aura lieu le 17 juillet 2012, Adidas réunit des MCs, des DJ et toutes les stars de l'OM pour un show qui sent bon l'été. Au programme de ce concert, dont on ne connaît pas encore le lieu, Akhenaton, Les Psy4 de la rime, Cut Killer! Si vous êtes du côté de Marseille, ça vaut le déplacement!

DJ Kheops accompagné de Dee Nasty et Poska pour The Big Party


lundi 25 juin 2012

Akhenaton prête sa voix pour le Sahel


Akhenaton a enregistré un spot radio pour sensibiliser le grand public à la crise humanitaire à l’œuvre dans le Sahel pour Action contre la faim. En effet, 17 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire et ce spot vise à faire prendre conscience de l'horreur de la situation.

Les premières images du concert d'Akhenaton et Faf à New York City

vendredi 22 juin 2012

Le tableau de la cover (enfin l'arrière) de Tous m'appellent Shu à gagner!

A compter du 3 juillet, Shurik'n, en partenariat avec la Fnac, va permettre aux fans de remporter de nombreux cadeaux! En effet, à cette occasion, la Fnac va poser chaque jour une nouvelle question sur la carrière de Shurik'n et proposer des lots (T Shirt, albums, etc) à remporter. A l'issue de ces multiples sessions de questions/réponses, la Fnac réalisera un tirage au sort parmi les gagnants (et peut-être les participants) pour gagner la toile en acrylique signée N'Jaga qui a habillé l'arrière de l'album Tous m'appellent Shu. Une chance unique! Je ne sais pas encore si le concours aura lieu sur le site de la Fnac, la page Facebook ou un autre site partenaire.

mardi 19 juin 2012

[La Provence] Imhotep, guide sensoriel

 Photo Patrick Nosetto

Il qualifie lui-même son disque d'objet sonore non identifiable. Kheper est en tout cas la seconde expression d'un genre, l'ethnotronica, qu'il a lui-même initié en 1998 avec un premier album solo, Blue Print. En marge du rap et de son aventure avec IAM, Imhotep révèle, ainsi, un empire sonore abyssal qui puise dans les cadences ancestrales et leur donne une identité nouvelle au gré de boucles méditatives et transcendantes. Imhotep, l'homme de l'ombre du rap, le "beatmaker" obscur du groupe marseillais, serait-il une sorte de guide sensoriel ? Rencontre.

Vous présentez un deuxième disque solo quasiment en même temps que votre compère d'IAM, Shurik'n, qui lui aussi revient au solo plus de 10 ans après un premier album sans IAM. Pourquoi ?
Imhotep : 
Parce que Shurik'n et moi, on a à peu près le même parcours. Je crois qu'on peut, pour tous les deux, imputer au moins 10 ans au fait qu'on a été très occupé par IAM. Ensuite, on peut donner 3 ou 4 années à l'évolution de l'industrie du disque. Les maisons de disque ayant coulé, on a été contraint et forcé de revenir à l'indépendance. Et Shurik'n et moi, on ne s'est pas vraiment préparé à ça, à la différence d'Akhenaton qui, lui, avait anticipé les choses en montant sa structure. C'est pourquoi il a été plus rapide pour lui de présenter des projets solo. Quant à Kheper, c'est un travail que je mène en parallèle de ce que je fais dans le rap. Il est le résultat d'une banque de sons que je me fais au long cours d'idées trop barrées ou trop bizarres pour être utilisées dans le rap. Il y a deux ans, je me suis dit qu'il était temps de me remettre sérieusement sur ce chantier.

Que signifie "Kheper" ?
Imhotep :  Khepri, c'est le scarabée sacré égyptien qui a pour fonction de pousser le soleil. Il est ainsi associé à la notion de renaissance et de recyclage. C'est un des plus anciens principes philosophiques et mystiques. Kheper, c'est donc le verbe. Cette notion de cycles me plaît bien. Et puis, dans ma musique, j'utilise des sons hétéroclites pour créer quelque chose de nouveau.

C'est quoi l'ethnotronica ?
Imhotep :  C'est de la musique électronique basée sur des samples de musiques ethniques. J'aime bien l'idée d'être inclassable. Mais pour Blue Print, personne ne savait où me mettre. Alors j'ai inventé un genre pour moi.

Pourquoi est-il forcément instrumental ? Pour la transe ?
Imhotep :  Oui. Je suis d'accord avec l'idée de transe. Je voulais que cela soit une musique que l'on écoute sans réfléchir. Qu'elle soit suffisamment abstraite pour que chacun projette ce qu'il veut dans ce qu'il entend. Dans le rap, le premier propos c'est le texte ; la musique n'est là que pour le soutenir. Dans la musique expérimentale, on n'est pas obligé de réfléchir, on peut simplement penser.
Ce disque dévoile donc un peu plus de votre paysage musical intime...
Imhotep :  Oui. Il est mon jardin secret. Mais j'espère qu'il ne le restera pas trop longtemps. Il résulte d'une liberté totale de créer.

Le rap ne semble être ainsi que la partie visible de l'iceberg.
Imhotep :  J'aime bien cette notion d'iceberg . Oui, le rap n'est qu'à la surface de mon travail. Le meilleur est sous l'eau mais il faut aller le chercher.

Les deux sont-ils difficilement compatibles ?
Imhotep :  Non. Parce que la recherche musicale se fait en permanence. Quand je prends des samples, je ne sais pas encore à quoi ils vont servir. Et puis, je reste dans la tradition du "beatmaker" du hip hop. La seule chose compliquée à gérer, c'est le planning.

Comment l'homme de l'ombre que vous êtes va-t-il défendre "Kheper" sur scène ?
Imhotep :  C'est pas que je n'aime pas la lumière, c'est juste que je préfère qu'on m'entende plutôt qu'on me voie. Ceci dit, j'ai conscience que pour le live, Imhotep tout seul, ce n'est pas très emballant. Je suis donc accompagné des Djs Djel et Rebel, et de Rastyron, un vétéran du clavier du reggae. Un show visuel est en cours. Et j'ai pensé aussi à une création chorégraphique.

Où en est le prochain disque d'IAM d'après les musiques d'Ennio Morricone ?
Imhotep :  Il est en cours mais il a bougé. A l'époque, on avait présenté des maquettes à Ennio Morricone qui avait validé le projet. Le problème c'est que ses musiques ont été faites pour le cinéma. Quand on a reçu les réponses des producteurs de films, l'addition était beaucoup trop salée pour faire notre concept album. Du coup, on a gardé 2 ou 3 titres d'Ennio Morricone et on réfléchit au propos du disque. Peut-être conserverons-nous la thématique du cinéma ? En tout cas, il devrait sortir en avril prochain.

Une sélection des meilleurs clips de Shurik'n sur M6 Black

Je vous conseille de programmer vos enregistreurs aujourd'hui à 14 heures pour profiter de la sélection des meilleurs clips de Shurik'n diffusés sur M6 Music Black. Si vous n'avez pas l'opportunité d'être devant votre téléviseur, la sélection de clips sera rediffusé sur la même chaîne:
  • mercredi 20 juin12h00
  • vendredi 22 juin14h00
  • samedi 23 juin14h00

lundi 18 juin 2012

Le clip officiel Pow-Wow in Bering Bow - premier extrait de Kheper

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Les propos (à Canal Street) d'Imhotep au sujet clip:
Le clip est inspiré par les éléments musicaux du titre "Pow-Wow In Bering Bow". On y entend un bérimbau du Brésil un chant di-phonique de Mongolie et un rythme de break-dance ! Rencontre improbable mais mariage réussi : on passe tout naturellement de la capoeira aux arts martiaux asiatiques et à la danse Hip-Hop ! Ajoutez à tout ça la petite touche d'humour décalé et surréaliste de Ali Guessoun et son équipe "Sans-Blanc" !
Mon activité de création est restée la même depuis un quart de siècle ! Par contre les nouvelles technologies ont produit une vraie révolution sur le marché de la musique et comme beaucoup d'artistes, j'ai du m'adapter : Retour à l'auto-production et à la scène comme en 1988 !

[Billet d'opinion] Imhotep est-il le garant de l'âme du groupe IAM?

C'est une réflexion que je mène depuis plusieurs semaines, Imhotep est-il le garant de l'âme du groupe IAM? Il ne fait aucun doute que Tonton est l'un des producteurs les plus talentueux de sa génération et que les prods qu'il signe pour le groupe font très souvent mouche. Mais ma question va plus loin...Je n'ai aucune information sur son implication quotidienne dans la dynamique IAM, mais la sortie de Kheper me questionne. 

Alors que les MC travaillent sur des projets solos de très bonne facture, j'ai le sentiment qu'Imhotep s'est replongé dans les racines d'IAM avec une imagerie "très égyptienne" et des sonorités orientales, africaines et asiatiques. En dehors de la couleur soul qu'il partage avec Akhenaton et Shurik'n, tout le son d'IAM est dans Kheper. A mon petit niveau, je ne partage pas l'analyse de certains journalistes qui décrivent Kheper comme une échappatoire, je le vois plutôt comme une manifestation de l'âme d'IAM. Et c'est une excellente nouvelle avant le sixième album du groupe! Je suis peut-être à côté de la plaque, mais c'est comme cela que je l'ai ressenti. 

Pour vous convaincre, je vous invite à visiter le site officiel d'Imhotep et de visionner le teaser de Kheper qui m'a replongé dans l'ambiance d'Ombre est Lumière.



L'album d'Imhotep Kheper est dans les bacs depuis ce matin

Qu'en pensez-vous, je serai heureux de publier votre critique. Pour cela, il suffit de me l'envoyer à l'adresse BloggroupeIAM@hotmail.fr

vendredi 15 juin 2012

Dans les coulisses des répétitions du show new-yorkais d'Akh et Faf Larage


Interview de Shurik'n à l'occasion de son concert de demain à Biarritz



Membre fondateur de la formation mythique IAM, pionnière dans le milieu du rap dans l’Hexagone, Shurik’n sort l’album Tous m’appellent Shu. A l’occasion de sa première tournée solo, l’artiste sera samedi à l’Atabal, pour un concert qui reprend l’ensemble de son répertoire. 

Est-ce que tu peux nous présenter ce second album solo ?
C’est un second album qui arrive 14 ans après le premier, D’où je vis. Il y a eu une longue période de gestation, j’ai commencé à gratter les premiers textes sur la route avec IAM il y a environ deux ans et demi. Par rapport au premier, cet album est plus lumineux, vu le contexte différent dans lequel il a vu le jour, et une évolution personnelle et musicale. L’album est né dans une dynamique de tournée. On a décidé avec le groupe de tourner en continu. De cette dynamique d’échanges naissent de nombreuses idées et concepts, beaucoup de plaisanteries aussi. L’album a ainsi germé dans ma tête. Autre différence par rapport au premier album, je ne l’ai pas tout fait seul au niveau musical, je me suis entouré de DJ’s. Le challenge, car il en faut bien un, a été de pénétrer leur univers et d’y trouver un espace où je puisse m’exprimer. Je souhaitais dès le départ jouer cet album sur scène, une épreuve suprême pour tout artiste, un retour direct sur son travail. La scène reste l’essence, la finalité de tout groupe. Autre chose dont j’ai pris tardivement conscience, au-delà des chiffres et des ventes du premier album, c’est que les gens l’ont porté super longtemps dans leur cœur. En tant qu’artiste, tu mets tes tripes pour faire un album, mais le processus de création est un acte égoïste. On se rend compte au final que le résultat ne nous appartient plus, et les gens vont lui insuffler la vie ou pas.

Tu reviens toujours à IAM, ils sont présents sur l’album, alors pourquoi ce besoin d’album solo ? Montrer une partie plus intime de toi-même ?
Je me suis toujours pensé comme un animal de meute, mais de temps en temps, j’ai mon côté tigre, où je pars tout seul dans la jungle. J’exprime alors des choses plus personnelles, que je ne peux pas imposer ça à six personnes. Après, nous sommes ensemble depuis 24 ans, avec IAM, ils sont omniprésents dans mon quotidien.

Tu déclares dans une interview récente déplorer le manque de culture hip-hop chez les jeunes.
Je ne le déplore pas, c’est juste différent. Je déplore que la vie, de par l’évolution de la société, soit aujourd’hui perçue différemment. Avec IAM, nous sommes encore du côté de la hip-hop culture. On a conscience que ce que l’on fait entre dans une discipline beaucoup plus grande que ça, au même titre que la danse, le graff, le DJing. Pour nous, avoir un micro, c’est savoir faire la fête, parce que le rap, à la base, c’est des “bloks party” et non des DJ’s.  Autre aspect qui nous intéresse, le côté journaliste urbain, le côté prise de position. La nouvelle génération, bien que connaissant sa culture et la convenance de son art, est plus dans le rap en tant que musique tout simplement.

C’est le constat que tu fais de l’état actuel du rap dans l’Hexagone ?
Force est de constater qu’une direction a été prise, et qui n’est pas forcément la nôtre. Dans notre société, on a commencé à tomber dans un rap d’emballage, de forme plus que de fond. Après, je ne dis pas qu’il ne faille que l’un ou que l’autre, mais que les deux soient représentés de manière égale. Et pas qu’on essaie de nous faire croire, après 25 ans de présence dans le panorama musical français que le rap ne reste qu’une musique “bling-bling” avec des filles pleines de cellulite sur des capots de bagnole.

Imhotep va donner un Kheper Sound System à Paris

 
Imhotep sera le 28 juin prochain à La Flèche d'Or pour un show exceptionnel avec Denis au clavier, Djel & Rebel aux platines. Ca s'annonce chaud bouillant. Je vous rappelle que l'album Kheper sort lundi en CD et en digital. Alors, on court vite chez le disquaire!!!!

jeudi 14 juin 2012

Excellente interview d'Imhotep pour le site "Don't believe the Hype"


Joie et bonheur, c’est Imhotep aujourd’hui qui répond à quelques questions. Imhotep, c’est le beat maker d’IAM, mais pas que…c’est Blue Print, Kheper dès le 18 juin, Kif Kif Productions….Et c’est aussi quelqu’un qui fait confiance à l’Agence pour soutenir le lancement de son nouvel album…donc joie et bonheur 

Ton 1er album, Blue Print, est sorti il y a plus de 10 ans, ce nouvel album Kheper est il la suite?
Exactement !  C’est en quelques sorte mon jardin secret que je cultive en parallèle à mes activités dans le Hip-Hop ( IAM, Chroniques de Mars, BO ” Les Barons ” … ) . Une recherche plus solitaire et moins collective qui correspond à mon paysage musical ” intime “.  J’ajouterai que ce type de projet reflète une recherche personnelle qui a débuté bien avant mon entrée dans le monde du Hip-Hop en 1988. Pendant les années 70, j’ai  joué dans des groupes de blues , de rock et surtout de reggae , ce qui m’a permis de découvrir le mix et le Dub! Avant d’avoir mon 1er sampleur W30 Roland (1988 ) , j’ai commencé en 1983 par faire des samples , des collages et des boucles avec un magnétophone à cassette 4 pistes , un clavier Casio , une boîte-à-rythme RX11 Yamaha , ma basse et des vieux vinyles !  Si,si c’est possible! C’était un peu le prototype de “Blue Print ” et “ Kheper ”!

Blue Print était sorti chez EMI, tu as fait le choix pour Kheper de le sortir en construisant toi même ton équipe, qu’est ce qui t’a amené à faire ce choix?
Cela n’a pas été vraiment un choix !  Il y a eu de grands bouleversements dans les majors et chez EMI en particulier : Ils nous ont rendu le contrat IAM et les contrats solos qui nous liaient ! Merci, bonsoir ! Comme je n’ai pas trouvé le label idéal pour reprendre mes projets solos et que je pouvais produire Kheper ” à la maison ”  sans avoir besoin de moyens énormes ,  je n’ai dû compter que sur moi-même pour créer ce disque! Quand à mon équipe rapprochée, elle s’est réduite au minimum mais pour une efficacité maximum : Lassad , mon manager , gère la production exécutive et Fabienne mon épouse suit l’administratif et le comptable ( mes points faibles ! ). En ce qui concerne la promo et la coordination avec les distributeurs numérique et physique, je remercie bien sûr DBTH (oui oui nous) qui me donne un coup de pouce indispensable!

Tu vois tu comme un artiste entrepreneur?
En effet, je dois ” entreprendre “,  bien que je n’aie pas vraiment la fibre ” bizness-man” !
Pour moi, il y a souvent des contradictions entre les choix artistiques et les choix financiers, et  c’est une contrainte que j’ai du mal à gérer.
De plus, j’ai connu une expérience difficile en créant mon label “ Kif-Kif” en 1997  ( “ Chroniques de Mars ” , ” C’est ma cause “- 1er album de Faf la rage …). Devant des difficultés financières et relationnelles,  j’ai dû fermer boutique en 2000 ! Hormis la satisfaction artistique d’avoir produit ces excellents albums,  je me suis épuisé à la tâche et j’ai dû faire des sacrifices sur ma vie de famille que je regrette aujourd’hui. Et tout ça sans gagner 1 franc sur mes activités de production!  Le peu que nous avions réussi à générer est parti en charges, taxes et impôts divers! En conclusion sur ce sujet, (et malgré tous les discours politiques sur la volonté de lutter contre le chômage), je trouve inadmissible que la fiscalité des entreprises en France favorise les grosses boîtes qui délocalisent et s’acharne sur les petits entrepreneurs qui essaient de créer des emplois. 

Comment appréhendes-tu le marché actuel? Qu’est ce qui pour toi a le plus évolué depuis ces 10 ans ?
Ce n’est même plus une évolution, c’est une révolution (comme dirait Steve Job !). Tous les repères que nous avions jusqu’en 1998 ont volé en éclat!  Cette année-là, Phillips a revendu son catalogue discographique à Universal, juste avant de sortir des graveurs de CD à 500 francs! Résultat, le lendemain de sa sortie, vous pouviez trouver n’importe quel album pirate dans la rue à 10 francs, alors qu’ils étaient à 170 francs en magasin! Belle arnaque non ? Et le plus grave, c’est que ni les majors , ni les éditeurs , ni même la Sacem n’ont su ou voulu anticiper et négocier ce changement pourtant prévisible!
Aujourd’hui, nos clips passent sur Dailymotion et Youtube sans générer aucun droit, des majors et des fournisseurs d’accès offrent des catalogues musicaux pour vendre de l’abonnement internet ou mobile sans reverser 1 cent aux artistes, et on veut nous faire croire qu’on va régler ça avec Hadopi ? Quelle blague!
La conséquence, c’est qu’on assiste à l’émergence d’une génération à qui on a donné les outils technologiques pour voler la musique! Et maintenant, comment leur expliquer qu’il faut payer pour télécharger un album? 

Les artistes ont maintenant la possibilité de se passer de maisons de disques de la production à la distribution, c’est une révolution mais est-ce vraiment adapté pour tous?
C’est effectivement une révolution, mais c’est adapté uniquement aux artistes qui ont les moyens, le temps, les compétences ou l’entourage pour gérer la production, la distribution et la promotion de A à Z !
Je connais pas mal d’artistes qui n’ont pas eu la chance d’être aidé ou de trouver les bons interlocuteurs et qui galèrent grave! Aujourd’hui j’ai personnellement la chance d’être secondé et aidé pour faire tout ça. Mais cela me prend quand même beaucoup de temps et mon planning de producteur empiète sérieusement sur mon planning de création et de studio ! Ceci dit, c’est un travail de mise en place qui est fait une fois pour toutes , et quand ce sera rodé, je serais nettement plus peinard ! 

Comment projettes-tu l’avenir d’Imhotep?
L’album Kheper va être décliné sur scènes sous différentes formes : Show-Case DJs, Sound-Systems , concerts avec musiciens et vocalistes , résidences et rencontres , créations chorégraphiques ou vidéos … C’est un work-in-progress qui commence! Les rencontres avec des rappeurs ou des chanteurs pourront donner lieu à des versions vocales de certains titres de “Kheper “. Sinon j’ai un 2ème volet “ Kheper Dub ” quasiment mixé qu’on pourra sortir le moment voulu ! Je voudrais aussi sortir tout ça sur Vinyle, bien sûr ! Sans oublier que nous préparons l’hiver prochain un nouvel album avec IAM pour une sortie au printemps 2013 ! J’ai du pain sur la planche …Au boulot !

Sortie du nouvel album d’Imhotep, “Kheper”, le 18 juin (The Orchard/L’Autre Distribution). Et déjà en préco sur iTunes.

mercredi 13 juin 2012

De nouvelles dates de concert pour la tournée solo de Shurik'n


 
Après une première série de dates dans le sud de la France, Shurik'n rend enfin visite aux nordistes. Porté par le succès de son show, Shurik'n sera:
le 28 septembre à Lille,
le 29 septembre à Bruxelles,
 le 5 octobre à Montreuil
le 19 octobre aux Docks des sud à Marseille.
D'autres dates sont en cours de calage. Pour finir de vous donner envie:

lundi 11 juin 2012

Point d'étape sur le prochain album d'IAM



Après avoir échangé avec Akhenaton, Shurik’n et à la suite des dernières déclarations d’Imhotep, je vous propose aujourd’hui de faire un point sur le prochain album d’IAM.

 Après avoir reçu l’accord d’Ennio Morricone pour faire un album d’IAM dont les racines seraient puisées dans son immense œuvre. C’est donc avec enthousiasme que nous avons tous accueilli cette nouvelle et nous avons peut-être trop rapidement baptisé ce projet « IAM Morricone ». En effet, la principale difficulté que rencontre IAM aujourd’hui concerne les négociations avec les très nombreux éditeurs qui ont un jour « sorti » un projet d’Ennio Morricone. Certains jouent le jeu mais d’autres proposent des sommes exorbitantes pour obtenir la clearance. Pour résumer, Ennio Morricone est d’accord et certains éditeurs qui ont une partie des droits font sérieusement monter les enchères (alors que pour certains, les albums ne sont plus commercialisés). C’est pour cette raison qu’IAM a décidé de réduire l’utilisation des samples d’Ennio Morricone à trois/quatre morceaux. Une solution pouvait permettre d’éviter certains interlocuteurs. En effet, il est tout à fait possible de faire rejouer les morceaux d’El Maestro mais les artistes n’ont pas retenu cette option car certaines orchestrations d’époque sont très difficiles à recréer et que le sampling est plus fort en termes d’ambiance.

Pour le reste, Imhotep parle de morceaux à l’«IAM » pour compléter ce sixième album.  En échangeant avec Akhenaton, j’ai appris qu’ils allaient tout de même chercher des musiques de film de l’époque d’Ennio Morricone pour donner une ambiance inédite à ce projet. D’ailleurs, je vous invite à réécouter l’émission de Tu le sais dédiée aux musiques de film car il est possible que certains morceaux soient sélectionnés par IAM. Je n’ai aucune confirmation car Akhenaton est resté très mystérieux.

Enfin, l’album étant toujours annoncé pour le premier semestre 2013, IAM a programmé un large planning d’enregistrement en juin et juillet pour avancer au mieux. 

Vous en savez aujourd’hui autant que moi !

Akhenaton a reçu Imhotep pour une spéciale de "Tu le sais"

C'est par ici, excellent comme d'habitude!

[Télérama] Imhotep : "Architecte sonore ? Ça me va bien"


Figure tutélaire du hip hop français, compositeur des premiers tubes d’IAM, Imhotep l’architecte sort, à 52 ans, Kheper, son second album solo.
Un disque instrumental où l’on retrouve intact son goût pour la musique de transe, les boucles hypnotiques et une production ultra-soignée. Dix-neuf titres d’abstract hip hop très méditerranéen qui coulent comme un fleuve apaisé et connaîtront un prolongement sur scène entre autres pour les ouvertures de la Fiesta des Suds 2012 (le 19 octobre) et de Marseille 2013 (le 12 janvier de l'année prochaine).

Quelle est la signification de ce mystérieux Kheper ?"Khepri", c’est le scarabée mythologique égyptien qui, tous les jours, pousse le soleil puis la lune. Kheper, c’est son action. Le verbe. Tu peux le traduire par "se métamorphoser", "alterner les cycles". Comme si tu mélangeais le concept du ying et du yang et celui du Phénix, qui renait de ses cendres. Une des plus vieilles idées philosophiques de l’humanité, quoi… Je pense que l’existence est faite de cycles ascendants et descendants. Lumière et ombres, forces et faiblesses… Sur la pochette, à la place du soleil, on a mis un disque d’or ! Petite allusion. De là à dire que Kheper est le début d’un nouveau cycle pour moi, pourquoi pas…

Ascendant ou descendant ?Changeant, en tout cas. On ne vit pas une époque de certitudes. Surtout dans le métier du disque, qui vient de vivre une vraie révolution… Du coup, même nous, pionniers du hip hop français, nous devons nous remettre en question. Repartir sur la route pour faire de la scène, s’adapter aux nouvelles technologies, aux nouveaux médias, à la nouvelle donne des labels. Plus personne ne peut t'offrir d'enregistrer un disque à 250 000 euros aujourd'hui. C’est pour ça que j’ai produit cet album en indépendant alors que le premier, Blue Print, était chez Delabel. Avec IAM, on a commencé en indépendant, on n’avait pas le choix. 25 ans plus tard, on y revient… On n’a plus le choix.

C’est ce qui explique ces 14 ans entre Blue Print, ton premier album solo, et Kheper ?
Je dirais que ça explique deux ans. Avec une maison de disques, Kheper serait sorti dès 2010. Les douze autres années, elles, étaient incompressibles : les aléas de la vie, le calendrier d’IAM, les sorties de disques, les tournées, les projets annexes comme les Chroniques de Mars ou la musique du film Les Barons, les collaborations… Je ne voulais pas sacrifier ma famille plus que ce que je ne l’ai fait. Et puis ça me permet de dire : je sors un album solo tous les 14 ans, je vous casse pas les c..., alors prenez le temps de l’écouter !

La proximité est plus évidente entre Blue Print et Kheper, espacés de 14 ans, qu’entre Kheper et les derniers albums d’IAM, pourtant plus rapprochés…Je suis d’accord. Comme je dirais que le lien est plus évident entre Ombre est lumière et L’Ecole du Micro d’Argent qu’avec les derniers albums d’IAM. Mes albums solos restent mon jardin secret que je cultive en parallèle en mettant de côté les samples qui ne colleront pas pour IAM : trop "spé", trop world, trop ethnique… C’est le vrai Imhotep. Sans les contraintes du travail avec des vocalistes, des auteurs. Plus personnel, donc forcément moins collectif.

Dans cet album, on retrouve tes obsessions : la transe, la musique nord-africaine et le rythme, qui guide toute la structure. C’est ça, la signature Imhotep ?Ces trois piliers résument ma musique. C’est presque devenu inconscient. S’il en manque un, ça ne marche pas. Sur l’album, j’ai essayé de faire un morceau où il n’y a pas de rythme : Reunited Strings theory… Mais j’y ai quand même mis des vagues, des cycles. La transe, je dirais que ça vient de très loin. Imagine-moi sur une plage au Maroc en 1976, jouant des percussions et fumant des trucs bizarres. (il rit) Ça fait cliché, mais j’ai appris la musique comme ça.

A l’époque des premiers morceaux d’IAM, on te surnommait "l’architecte sonore"… Cela te correspond encore ?Plus que jamais ! Akhenaton m’a appelé comme ça parce que j’avais commencé des études d’architecture à Nantes… Ce que j’aime dans cette analogie, c’est qu’elle prend en compte la composition et le mixage. Dans le hip hop en général, et surtout dans ce genre d’exercice instrumental, ces deux étapes sont aussi importantes l’une que l’autre et donnent l’architecture finale du son. Quand nous avons mixé L’Ecole du Micro d’Argent avec l’Américain Prince Charles, il m’a expliqué qu’il concevait chaque morceau comme un monument : les kicks et les basses à la base comme des fondations, puis il plaçait les sons dans l’espace, pas uniquement gauche-droite, mais aussi en profondeur pour gagner du volume… Cette conversation a mis des mots sur quelque chose qui restait intuitif. Et a confirmé le bien-fondé de ce surnom.

Tu as l’air de chercher plus l’intemporalité que le hit…
Quand je sors des concerts d’IAM, et que les gens me disent :"Blue Print, c’est la folie, je le kiffe, je l’écoute encore tout le temps…" - il n’y a pas plus beau compliment. Je suis mortel, alors si ma musique pouvait devenir immortelle… Attention, je n’y prétends pas, hein ! En musique, je n’ai rien inventé : je ne me considère pas comme un innovateur et, des fois, pas même comme un compositeur. Architecte sonore, remixeur, arrangeur, ça me va mieux. La seule chose que je peux, peut-être, m’attribuer, c’est d’avoir été le premier à sampler de la musique orientale pour l’incorporer dans un son hip hop… Mais ça n’est que du recyclage...

Quels regards portes-tu aujourd’hui sur l’épopée IAM ?
Elle n’est pas finie. L’heure n’est pas au bilan. On regarde toujours l’avenir. Là, on est sur le prochain album.

Celui dédié à Ennio Morricone ?

Disons, un Morricone réduit. Même si nous avons eu son accord de principe et qu’il adore le concept, c’était trop cher au niveau des droits. Donc, il y aura deux-trois morceaux inspirés de Morricone et le reste sera un album d’IAM normal.

Marseille, ville inspiratrice ou ville castratrice…
C’est toujours une ville d’inspiration… Et c’est toujours une ville qui est ouverte sur le monde et c’est ça qui m’intéresse. Les handicaps de Marseille sont ailleurs. Ça ne tient pas à sa population plutôt au fait que, dans la dynamique de la ville, on ne fait pas appel à tout le monde, on n’utilise pas tout le potentiel humain, culturel et économique. Pourquoi ? Il faudrait demander cela aux décideurs politiques et financiers. Nous, quand, à l’étranger, on nous dit que Marseille, c’est la capitale du hip hop européen, on se cache le visage de honte. On n’a même pas un lieu dédié à cette culture ! Pourquoi ? C’était notre projet pour Marseille 2013. Il n’a pas été retenu… (il s’emporte puis se calme). Mais on va essayer de rester sur une note positive…

Ok, une note positive alors, heureux de vivre à nouveau dans un pays socialiste ?
Heureux, non… Je dirais soulagé après les cinq ans qu’on vient de vivre et pour toutes ces associations que j’ai vu mourir parce qu’on ne leur donnait pas les subventions promises. Pour moi, le PS, ce n’est pas la gauche, mais voir Christiane Taubira ministre de la Justice, ça m’a mis la banane… Rien que pour ça : merci Hollande, merci les socialos !

dimanche 10 juin 2012

Le vinyl de Tous m'appellent Shu est enfin disponible

Nous l'attendions depuis la sortie de l'album Tous m'appellent Shu. Il est enfin disponible! Depuis hier, le vinyl du second album de Shurik'n est proposé à la vente dans les fnac et sur Fnac.com. Ce "double vinyl (4 morceaux sur chacune des faces) a été tiré à 800 exemplaires. Pour l'acheter c'est par ici! Pour ma part, je trouve que c'est une excellente chose que les membres du groupe IAM réinvestissent dans le vinyl. Bravo!

vendredi 8 juin 2012

Les 10 morceaux mythiques d'Imhotep

 
01 El Hadj M’hamed El Anka El H’mam
02 Miles Davis Concierto De Aranjuez (Adagio)
03 Pucho & His Latin Soul Brothers Heat
04 Bob James Nautilus
05 James Brown / Fred Wesley / The J.B.’s People Get Up and Drive Your Funky Soul
06 Bob Marley Sun Is Shining
07 Fela Kuti / Baaba Mal / Taj Mahal / Antibalas / Kaouding Cissoko Trouble Sleep Yanga Wake Am
08 Alemayehu Eshete Alteleyeshegnem
09 Wayne Smith Under Mi Sleng Teng
10 DJ Grand Wizard Theodore Subway Theme

Interview de Shurik'n sur TV5 Monde : "J'en ai marre des racistes"