mardi 24 avril 2012

[Métro] Shurik’N : "C’est un peu comme si je débutais à nouveau"


Shurik’N

Pourquoi avoir attendu 14 ans avant de sortir un deuxième album solo ?
Je n’ai pas attendu. Je n’ai jamais été dans l’optique de lancer une carrière en solo. Je fonctionne à l’envie. Le premier, je l’avais fait pour me prouver que je pouvais tout faire tout seul. Ensuite, les projets se sont enchainés avec le groupe… C’est vrai que, de son côté, Akhenaton a sorti quatre albums solo. Moi du mien, j’ai entièrement écrit et composé l’album de Saïd. Et j’ai fait beaucoup de featurings.



C’est donc un choix de ta part de privilégier le collectif ?
Je suis un animal de meute. J’aime bien l’effet de groupe, l’émulation quand on rassemble nos forces. Mais c’est paradoxal parce que je suis aussi très solitaire. Je ne travaille pas pour moi. Je dois avoir une âme de coach. (rires) Je n’aime pas trop la lumière. C’est mon tempérament , je suis un mec à l’ancienne. Avant même de faire du rap, je n’aimais pas me faire remarquer. Maintenant, avec le métier que je fais, c’est sûr que je suis un peu maso, mais j’aime la musique. Je suis un passionné. Le hip hop m’a permis de faire beaucoup de voyages et de rencontres.



Et comment l’envie de travailleur seul revient pour cet album ?
On était sur la route avec le groupe. C’est dans la dynamique de la tournée que plein d’idées ont fusé. J’ai commencé par jouer mes trois premiers nouveaux morceaux sur scène, j’ai vu qu’il y avait du répondant… Puis c’est aussi venu à force d’entendre les gens me parler de mon premier album.



On te parle encore de "Où je vis", sorti en 1998 ?
Oui, énormément. Parfois, ce sont même des gens très jeunes, qui devaient avoir cinq ans au moment où il est sorti. Ça me touche beaucoup parce qu’ils me parlent des mots, me citent des textes… Le disque a vraiment été retenu comme je voulais qu’il le soit. Je dis souvent à ma femme que ce genre de reconnaissance, c’est ce que j’ai toujours recherché durant ma carrière. A la limite, le reste n’a aucune importance.



Lorsqu’on avait demandé à Akhenaton, il y a un peu plus d’un an, pourquoi tu n’avais pas rejoint son nouveau label en ligne (Me-Label, ndlr), il avait répondu : "C'est compliqué. Il n'a pas de studio ni d'endroit pour le beatmaking, il n'est pas assez autonome. Il y travaille, parce que ce que lui proposent les majors ne lui convient plus, mais ça met du temps". Est-ce que c’est toujours d’actualité ? 
Non, ça y est. L’autonomie, j’y suis. Mon album et les clips ont été entièrement payés de ma poche. Par choix et par contrainte. J’ai fait ce disque quand j’en ai eu envie. Et comme je ne voulais pas attendre d’avoir des réponses (des maisons de disque, ndlr), j’ai tout fait moi-même



Comment vis-tu le fait de te retrouver à bosser en indépendant après 25 ans de carrière dans l’un des deux groupes les plus emblématiques de l’histoire du rap français ?
Je trouve ça normal. Le marché du disque a beaucoup morflé… Depuis toujours, on dit que s’il faut retourner à la cave pour faire de la musique, on le fera. Ce n’était pas pour faire joli. Là, on y est. Dans le monde de la musique, on a un certain statut, mais on n’a pas les moyens qui vont avec. Le rap est une musique beaucoup moins considérée. On le voit dans les programmations radio, les magazines spécialisés qui ont disparu. Les temps sont durs pour tout le monde. Après, il faut savoir ce qu’on fait. Est-ce que parce que c’est dur on s’arrête ? Moi au contraire, ça me stimule. C’est un peu comme si je débutais à nouveau. Je suis prêt à retourner faire des mixtapes.



Dirais-tu de cet album qu’il est plus pop que le précédent ?
Il est plus soul, avec beaucoup de mélodies, quelques refrains chantés. Mais ce disque est surtout beaucoup moins sombre que le premier. Il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie depuis 14 ans, il n’est pas interdit qu’il y ait quelques contradictions. Autant j’ai plus de recul pour relativiser certaines choses, autant je suis beaucoup plus inquiet envers d’autres sujets. J’ai un regard plus large, ce qui se ressent aussi dans ma façon d’écrire. Après, je ne rappe pas différemment en solo d’avec IAM. On y retrouve les thèmes que j’affectionne, beaucoup d’observation du comportement humain, en essayant toujours d’avoir une écriture imagée.



Quel regard porte l’ancien que tu es sur le rap actuel ?
Il faut dire ce qui est, le rap est tombé dans la consommation rapide. Il est à l’image de la société, plus dans le contenant que le contenu.



Comment expliques-tu que, parmi tous ceux qui ont explosé durant les années 1990, si peu aient pu surmonter le tournant des années 2000 ?
Si j’avais la recette du succès, on serait en train de faire cette interview au Bahamas. (rires) Chaque groupe a sa propre histoire. On se concentre sur nous-mêmes, en nous montrant très exigeants, sans jamais tomber dans la facilité. Pour évoluer, il y a aussi une démarche personnelle à effectuer, chercher des idées, prendre certains risques, aller au bout des choses… Après "Je danse le Mia", les gens n’ont pas compris ce qu’on faisait quand on est revenu avec "L’école du micro d’argent". On s’est affranchi du carcan.



Marseille est-elle toujours vraiment une ville de rap, comme on le disait à l’époque ?
Bien sûr. Plein de groupes comme la Fonky Family et le 3ème Œil se sont éparpillés en même temps, à cause de problèmes internes ou de choix dans leur direction artistique qui leur sont propres, mais aujourd’hui il y a des dizaines de groupes qu’on ne connaît pas à Marseille. Ils n’y arrivent pas, parce qu’ils se contentent de se filmer avec un iPhone pour mettre ça sur le net. Ils ont deux albums, des clips, mais s’ils font trois scènes dans l’année, c’est un miracle.



Peux-tu nous parler du prochain album d’IAM, en hommage à Ennio Morricone, qui est en préparation ?
Il arrivera début 2013. On a fait des sélections d’instru, et on commence tout juste à écrire les premiers morceaux.

Est-il au courant du projet ?
Il a donné son accord après avoir écouté le premier morceau fini. Je ne sais pas s’il aime le rap, mais il a aimé ce qu’on lui a proposé. On aimerait bien aller le rencontrer à Rome, pour essayer de l’impliquer en travaillant avec lui sur quelques titres. Après, ce sera surtout un travail de sampling. On va complètement s’inspirer de son œuvre, reproduire ses atmosphères. On compte même utiliser les titres des morceaux comme sujets de textes. On revient à un album conceptuel, avec beaucoup de visuel. Il y a encore plein de choses à faire. On va bien s’amuser.



Freeman est toujours fâché ?
Depuis qu’il a quitté le groupe il y a quatre ans, oui. On n’a plus de nouvelles. Qu’est-ce que tu veux faire ? Tu ne peux pas l’attacher.

L'avis de Métro:
Quand votre premier album fait figure de mythe, 14 ans ont beau passer, la comparaison est inévitable. Mais Shurik’N n’en a cure, livrant un opus aux sonorités soul très mélodieuses, loin du rap strict de ses débuts en solo. Il conserve cependant l’écriture désabusée qui le caractérise, où les références à l’actualité se conjuguent à sa propre sensibilité, sans jamais tomber dans le moralisme ni la nostalgie gratuite. Ce qui fait de ce disque une sorte de refuge, où le fait de vieillir n’aurait que du bon. Notre avis : 4/5

[Le Figaro] Shurik'n : «Aujourd'hui le rap oublie d'où il vient »


Shurik'n.

RENCONTRE - Le rappeur délaisse son groupe IAM le temps d'un second album solo très attendu, intitulé Tous m'appellent Shu.

Impossible de parler du rappeur Shurik'n sans évoquer le groupe IAM avec lequel Geoffroy Mussard (de son vrai nom), continue à arpenter les scènes du monde entier depuis 25 ans.
Mais c'est en solo qu'il se présente aujourd'hui avec la sortie de son deuxième album Tous m'appellent Shu, qui fait suite à un premier opus Où je vis paru en 1998 et vendu à plus de 200.000 exemplaires. Une pression d'autant plus grande que ce premier disque, porté par des titres commeSamourai ou La lettre, est devenu un classique.

«Je me suis rendu compte tardivement de l'impact de l'album, car étant directement reparti en tournée avec IAM, je ne me suis pas arrêté pour prendre du recul. C'est sur la route, lorsque des gamins viennent te saluer pour un disque qu'ils écoutent encore aujourd'hui, que tu réalises que tu as marqué les esprits» explique Shurik'n.


Premier album solo <i>Où je vis (1998) </i>
Premier album solo Où je vis (1998)

Quatorze années se sont écoulées depuis, une longue gestation, mais involontaire puisque IAM continue régulièrement à donner des concerts aux 4 coins de la planète. Pour son premier album le rappeur avait décidé de se lancer dans l'aventure solo de manière ferme et décidée. Mais l'idée du deuxième a germé sur la route et sur scène pour enfin s'imposer dans l'esprit de Shurik'n qui n'a ressenti aucune pression, juste «l'envie de prouver que j'étais capable de faire mon propre album. Et contrairement à beaucoup aujourd'hui, je ne fais pas de rap pour faire du rap.»
Un constat cinglant déplorant un manque de culture hip-hop chez les jeunes rappeurs: «Aujourd'hui la plupart n'ont pas l'impression d'appartenir à une culture hip-hop comme nous le faisons depuis toujours avec IAM. Beaucoup oublient d'où vient vraiment le rap heureusement quelques-uns ont encore cette idée là» explique t-il. Parmi ses coups de cœur actuels il cite volontiers des personnalités comme Youssoupha ou Kery James, figures confirmées et respectées dans le milieu du rap français.
Mais à travers ce discours il tient surtout à rappeler qu'aujourd'hui le rap n'est pas fini en France, et qu'il serait faux de dénoncer un manque d'inspiration: «C'est vrai il y'a un mouvement qui vise à dire que le rap était meilleur avant, mais il était simplement très différent. Le rap français s'est toujours inspiré des Etats-Unis. Le clivage est/ouest s'est brisé, les rappeurs puisent leur inspiration partout et la nouvelle génération a suivi le mouvement.»


Second album <i>solo Tous m'appellent Shu (2012)</i>
Second album solo Tous m'appellent Shu (2012)
Quinze chansons figurent sur Tous m'appellent Shuque le rappeur qualifie de beaucoup plus «abouti» et plus «uniforme» que le précédent. Le disque très varié alterne avec cohérence des morceaux très sombres et revendicatifs (Mon filsVivre) et des titres plus légers qui s'inscrivent dans l'esprit d'IAM (Ici). Les inconditionnels comme les novices retrouveront la qualité des textes et des instrus qui ont fait la marque de fabrique de Shurik'n, qui pour le bonheur de ses fans, a invité son acolyte de toujours, Akhenaton, à poser son flow sur 2 chansons (Comme VousLe Sud).


En pleine préparation d'une tournée qui le verra pour la première fois jouer ses morceaux solos sur scène, Shurik'n refuse de dessiner son plan de carrière. Âgé de 46 ans, il ne s'imagine pas raccrocher le micro et déplore même certaines idées reçues: «Avec IAM la question d'arrêter ne se pose pas. On ne demande pas aux Rolling Stones ou David Bowie s'ils comptent raccrocher un jour. Mais dans le rap cela semble impossible car on pense à une musique jeune consommable rapidement. Mais sur scène c'est le physique qui parle et s'il lâche, la composition, c'est ce qui m'attendra.»

dimanche 22 avril 2012

L'album de Shurik'n est numero 1 des ventes rap rnb de la FNAC


Une nouvelle interview de Shurik'n

Compte-rendu du concert de Shurik'n à Lyon par Jeremy

Petit compte-rendu à chaud du concert de Shurik'n au Ninkasi Kao à Lyon le 21 avril 2012.
(photo Ded)

Tout d'abord il faut savoir que la salle du Ninkasi Kao n'est pas très grande. Quelques centaines de personnes à vue de nez. C'est petit mais ça m'arrange ; je préfère les petites salles.
La première partie est animée par une groupe de rap de Valence qui se nomme la Marabunta. Ce n'est pas mauvais, même plutôt bon, mais la salle attend tellement notre Oncle Shu qu'on a tous envie que cette première partie se termine le plus rapidement possible.
La première partie se termine enfin. S'en suit quelques minutes d'attentes durant lesquelles Daz s'installe calmement au platines. Il branche son matériel et prépare ses vinyles. On aperçois Bouga passer ça et là.... Puis l'intro est lancée et voilà Shu et Said qui sortent de nul part pour interpréter le premier son (un du nouvel album). Le public est aux anges et pendu aux lèvres de Shurik'n pour capter et comprendre ces nouvelles paroles que nous ne connaissons pas encore. Le morceau se termine et fait place au modalités d'usages : "Bonsoir Lyon, est-ce que vous êtes chaud ?", "Ça fait plaisir d'être là", "Ce soir c'est la première"... Le public est chaud et au RDV. S'en suit une heure et demi d'un concert intense fait d'une alternance de nouveaux et d'anciens sons. Parmi les anciens sons nous avons droit à "Samouraï", "Où je vis", "Les miens", "Lettre", "Manifeste", "J'lève mon verre", "Né sous la même étoile", "L'école du micro d'argent" et d'autres... Bref que du bon. Le public chante et ovationne chaque classique. Shu, Daz et Said assurent grave. La programmation est excellente, les morceaux sont bien choisis et s’enchaînent parfaitement. Le concert se termine sur un rappel et un "Demain c'est loin" a cappella de la pars de Shurik'n. Juste une tuerie.
Je ne saurais remercier suffisamment Shu pour ce merveilleux moment. La dernière fois que j'ai pris autant de plaisir à un concert c'était au Dôme à Marseille pour le tournée de Saison 5.
Bref, j'ai la voix HS à force de chanter et sur la route du retour j'en profite pour écouter l'album que les présents au concert ont eu la chance de pouvoir acheter à l'entrée. Ce soir, j'crois que je vais bien dormir... ;)

Merci Jérémy!!!!

Une photo du live de Shurik'n




Il semblerait, d'après mes premiers echos, que le concert etait enorme!!!

vendredi 20 avril 2012

Interview de Shurik'n pour Menly


Shurikn par manubocquet

Il est là...Plus que 3 jours à attendre



L'album solo de Shurik'n fait son entrée dans le top des ventes rap de la FNAC

Alors qu'il ne sort que lundi, Tous m'appellent Shu est déjà dans le top des ventes "rap" de la FNAC. La version collector qui comprend l'album et un Tshirt est à la troisème place et la version album seul occupe la 10ème place. C'est une excellente nouvelle qui laisse présager de bonnes choses si le bouche à oreille est positif. Ce dont je ne doute pas!

L'interview et les live de Shurik'n sur France Inter


Merci Geoffrey

L'album d'Imhotep est reporté à la seconde semaine de juin

Alors qu'il était annoncé pour la fin du mois de mai, Imhotep a reporté la sortie de Kheper de 15 jours pour soigner les derniers détails de la livraison. Pour info, Shurik'n n'avait pas l'info ce soir sur France Inter ;-)

jeudi 19 avril 2012

Shurik'n interprêtera Tous m'appellent Shu et Vivre sur France Inter ce soir à partir de 21


Shurik'n en live ce soir sur France Inter

Shurik'n est depuis hier matin sur Paris pour enchaîner les interviews. Il en avait 14 hier au programme. Il sera d'ailleurs ce soir sur France Inter dans l'émission Ouvert la nuit dans laquelle il interpréta quelques morceaux. Son intervention démarre à 21 heures.

Dans le cadre de la promo, des interviews/articles vont bientôt paraître dans les médias suivants:
KEYBOARD
L'OPTIMIUM
LE MOUV'
LCI
INTERNATIONAL HIP HOP
ENTREVUE
VSD
SFR MUSIC
LE RAP EN FRANCE
ZONE TREIZE
UPPERCULT
HIP HOP 4 EVER
BOOSKA P
NOVAPLANET
TOUTE LA CULTURE
WELOVEMUSIC

mercredi 18 avril 2012

Le contenu de l'édition "collector" de Tous m'appellent Shu

Comme vous l'avez tous remarqué, la FNAC propose une version collector de l'album Tous m'appellent Shu. En tant que partenaire, et grâce au soutien de Musicast qui distribue l'album, les deux entreprises ont eu l'idée de proposer en plus de l'album un Tshirt siglé du logo Shurik'n. Ce Tshirt est disponible dans une taille et une couleur unique: Large et Blanc. Si cela vous branche, n'hésitez pas et si vous estimez que c'est nul, il reste le choix de n'acheter que l'album. C'est quand même bien ça l'essentiel!

Akhenaton nous donne son sentiment sur les Elections Présidentielles

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

lundi 16 avril 2012

Un showcase exceptionnel et gratuit de Shurik'n à Marseille

Alors que les répétitions de la tournée se terminent et que la sortie de l'album est imminente, Shurik'n n'oublie pas les marseillais. Alors qu'il leurs dédie une chanson, Le Sud, l'artiste prépare un petit showcase exclusif et gratuit le vendredi 27 avril 2012. Cette soirée, organisée par Def Bond, aura lieu à la Villa Massalia. Voici l'adresse:
VILLA MASSALIA
Hôtel 4* Concorde Marseille
17, place Bonnefon
13008 Marseille
Perso, je ne serai pas loin, je pense que je vais me laisser tenter ;-)

dimanche 15 avril 2012

J-8 ... Tous m'appellent Shu

Pour info, les albums en vente à Lyon et lors de chaque date de la tournée seront dédicacés par Shurik'n. Bon week end!

vendredi 13 avril 2012

[Exclu blog IAM] Le making of du clip Tous m'appellent Shu



Très bientôt le clip!

[Radio Nova] Dans les oreilles de...Shurik'n

Après Imhotep, c'est au tour de Shurik'n de nous faire découvrir ses coups de coeur musicaux et nous raconter son initiation musicale. C'est signé Radio Nova et c'est bien sympa.

Voici le tracklisting retenu par Shurik'n:
- Shurik 'N : Samuraï / Tous m'appellent Shu
- Jaojoby : Melemilemy
- Ferrara : Disco Love Attack
- Bob Marley : No More Trouble
- Stevie Wonder : Pastime Paradise
- Public Enemy : Give it Up
- James Brown : Public Enemy N°1
- Common : The 6th Sens
- Stevie Wonder : Black Man
- B.O Beat Street : Beat Street Breakdown
- Eric B & Rakim : Paid In full
- Ennio Morricone : L'Homme à l'Harmonica
- I AM : Demain c'est loin....
- James Brown : Like it is, Like It Was
- Thomas Dybdhal : From Grace
- Evidence : You
- Slim The Mobster feat Snoop Dogg : What Goes Up
- Youssoupha : Viens
- Shurik' N : Tous m'appellent Shu

Pour écouter l'émission, c'est par ici.

[Radio N

mercredi 11 avril 2012

[Le bon son] Shurik’n : l’interview “Tous m’appellent Shu”


L'interview originale est accessible ici.

14 ans se sont écoulés depuis “Où je vis”, classique s’il en est, sorti peu de temps après “l’École du Micro d’Argent” et ses un million et demi de ventes. Il faut dire que l’attente était grande et que Jo est un grand perfectionniste. Entre les deux opus on a quand même eu droit à deux albums d’IAM, un album avec Faf La Rage, des tournées aux quatre coins de la planète, et des connexions soigneusement choisies. C’est en indépendant que Shurik’n effectuera son grand retour le 23 avril avec “Tous m’appellent Shu”. Le Bon Son a voulu en savoir un peu plus sur ce nouvel album. Rencontre avec Shurik’n.

Le Bon Son : Dans quel état d’esprit te trouves-tu, à quelques semaines de sortie de l’album ?

J’ai plus de vie mais le bébé approche, et en indé c’est le prix à payer.

Ressens-tu un peu de pression, 14 ans après “Où je vis” ? Es-tu conscient de l’attente ?

Je la ressens “oui” car c’est un nouvel album qui arrive, mais ce n’est pas dû aux 14 ans d’écart avec le premier. Oui j’en étais même conscient avant, car je me suis rendu compte tardivement de l’impact de “Où je vis”.

L’album a été repoussé a plusieurs reprises, pour quelles raisons?

La première pour des raisons de décisions de sortie, ensuite pour une question de clearance de samples.

Parle-nous un peu des featurings de l’album, de “Fugitif 2″ avec Samm…

Pour les featurings, j’ai gardé le côté très familial de “Où je vis”, mais par contre j’ai diversifié au niveau des producteurs. Quand à Samm, nous nous connaissons depuis la rencontre IAM-Coloquinte. Je le trouve bon, il a une bonne plume, c’est un mec bien et nous nous comprenons, nous parlons le même Hip Hop. C’est la raison pour laquelle il a, avec son associé, enregistré, mixé et masterisé l’album.

As-tu utilisé la technique d’IAM : réaliser 50 titres et en dégager les 3 quarts ?

Oui mais plutôt avec une trentaine.

Qui va-t-on retrouver à la prod ? Poses-tu toi-même quelques prods sur cet album ?

Oui j’ai produit quelques titres mais je voulais des couleurs différentes que j’ai trouvé chez d’autres producteurs très talentueux dont GR&F, Sensay, N’jaga et d’autres.

Ton album sort au lendemain du 1 er tour des élections présidentielles, c’était calculé ?

Non pas du tout, c’est quelque chose dont je n’ai pas tenu compte.



Après “Tous m’appellent Shu”, vas-tu sortir un autre extrait, avant la sortie de l’album ? Un clip ?

Oui, il est prévu, donc j’espère car en indé tout est plus compliqué. En tout cas 2 clips sont en préparation.

On connaît ton goût pour la scène, y’en a-t-il une de prévue pour l’album?

Oui les dates sont déjà annoncées je commencerai par Lyon et Valence.

Le prochain IAM, c’est pour quand ? Le projet avec Ennio Morricone ?

Au jour d’aujourd’hui, il m’est très difficile de te répondre car bien qu’ayant eu la validation du Maestro, nous rencontrons de nouveau des problèmes de samples. Ce qui peut générer quelques décalages.

Qu’est ce qui explique la longévité d’IAM ? Comment continuez-vous à trouver l’envie de continuer a sortir des projets ensemble ?

Le fait que nous soyons d’abord une bande d’amis explique peut être cette longévité, ainsi qu’une vision commune de notre art. La passion commune, l’envie de faire des bons morceaux comme au premier jour. Et je pense aussi que 5 cerveaux motivés fournissent plus d’idées qu’un seul.

Tu bosses sur un projet avec Saïd ?

Oui nous avons commencé à travailler sur son deuxième album et nous sommes d’ailleurs bien avancés. Mais pour l’instant, les différents projets dans lesquels il est impliqué font que ça prendra un peu plus de temps que prévu.

Quel est ton regard sur le rap français en 2012 ? Trouves-tu comme certains qu’on note un retour aux valeurs de l’âge d’or du hip hop?

Non je dirais que l’on repasse à une médiatisation d’un rap proposant un discours différent auquel les gens s’identifient plus. Je pense qu’il fallait rétablir un équilibre pour que tout le monde y trouve son compte, car il ne faut pas oublier que notre culture compte aujourd’hui plusieurs générations.

Le mot de la fin:

Comme toujours “PEACE”!

Il sera possible d'acheter l'album Tous m'appellent Shu dès le 21 avril

Oui vous avez bien lu, l'album Tous m'appellent Shu sera disponible à la vente dès le 21 avril 2012. Pour se le procurer, il suffira, de se rendre au concert de Shurik'n à Lyon qui a lieu le 21 avril (Ninkasi Kao Gerland). En effet, dès la fin du show, l'album sera commercialisé avec d'autres goodies autour de l'album. Je crois qu'une offre regroupant l'album et un T Shirt est en cours de préparation.
Nos amis lyonnais auront donc la chance d'écouter les 15 morceaux de l'album en avant-première.

mardi 10 avril 2012

Dans les oreilles d'Imhotep - emission de Radio Nova


Voici la sélection retenue par Imhotep pour bercer nos oreilles:
- I AM : Je Danse le Mia / L'Empire du Côté Obscur
- Imhotep : Sahara Shuffle
- El Hadj Mohamed El Anka : El Hamdouliallah
- Santana : Jingo-Lo-Ba
- Paco de Lucia : Percussion Flamenca
- James Brown : Make it funky
- Kraftwerk : The Robots
- Klaus Schulze : Floating
- Kraftwerk : Autobahn
- Fela : Trouble Sleep Yang Wake Am
- Lee Scratch Perry : Oh la la Dub
- Miles Davis : Concierto de Aranjuez
- Eric B & Rakim : Don't Sweet the Technique
- I AM, Sunz of a Man & Royal Fam : La Saga /L'école du Micro d'argent version Guerrière
- King Tubby : Symbolic Dub
- Bob Marley : Slave Driver
- Aretha Franklin : Cry Like a Baby
- Imhotep : Sahara Shuffle
Vous pouvez écouter l'émission sur le site de Radio Nova

Extrait du show et interview d'Imhotep lors de Babel Med par Mondomix

dimanche 8 avril 2012

Akhenaton évoque le Clasico de ce soir dans La Provence

En tant qu’amoureux du football et supporter de l’OM depuis toujours, Akhenaton, le leader des IAM, porte un jugement sur le Clasico de ce dimanche entre le club olympien et le PSG.

Un PSG que le rappeur attendait à un autre niveau en raison de ses moyens : « Franchement, je m’attendais à beaucoup mieux. Il ne développe pas un jeu alléchant, et leurs stars ne sont pas au niveau, je pense évidemment à Pastore. Ils ont bénéficié de nombreux penaltys, et de quelques actions litigieuses, pour gagner des matches. Le PSG ne mériterait pas forcément un titre de champion de France. Ce Clasico, l’OM peut, et doit l’ emporter. C’est la seule manière de sauver une saison globalement décevante » explique-t-il dans les colonnes de La Provence.

Concernant l’OM, Akhenaton se montre réaliste sur la saison effectuée par son équipe favorite : « Avec des résultats incohérents, on ne peut pas prétendre au titre. Nous n’avons pas une épaisseur d’effectif suffisante, il ya trop peu de possibilités sur le banc. Le départ de Lucho a fait mal, car malgré sa nonchalance, il était le seul à pouvoir, en un geste, une passe, faire gagner l’OM. Ses fulgurances étaient précieuses, pareil pour ses efforts défensifs. Aujourd’hui, je n’aime pas le jeu pratiqué, il est trop ennuyeux. Je préférais encore celui de l’ère Gerets. Désormais, je pense que les supporters doivent s’attendre à des années compliquées au Vélodrome… » avance-t-il.

Et de donner des conseils pour le recrutement, lui qui est aussi supporter du Napoli : « Ils ont une équipe étonnante, qui méritait d’ailleurs de se qualifier contre Chelsea, en Ligue des champions. Ses joueurs me font rêver, je pense notamment à l’Argentin Ezequiel Lavezzi. Lui, c’est un pur prodige. Par contre, j’ai entendu dire qu’il était courtisé par le Paris Saint-Germain. Ils ont raison de ne pas se priver, vu qu’ils en ont les moyens… Plus largement, le championnat italien est pour moi le meilleur qui soit. Ils ont une intelligence dans le recrutement. Des clubs comme Naples ou Palerme vont chercher des inconnus en Amérique du Sud, un peu comme le font les clubs portugais. L’OM ferait bien de s’en inspirer pour le futur mercato » conclut Akhenaton.

Interview de Shurik'n réalisée lors de l'Original Festival

mercredi 4 avril 2012

Des images exclusives des répétitions de Shurik'n

Excellente interview d'Imhotep pour Brokatof


Je vous reproduis ici le contenu de l'interview.

Il est le compositeur de l’hymne de toute une génération, le morceau « Parisien du Nord » de Cheb Mami et K-Mel, il a composé pour LKJ, Mangoo, Magyd Cherfi, Idir, il est aussi bien sûr le pilier musical d’IAM et va sortir un nouvel album solo « Kheper », qu’on attend depuis le stratosphérique « Blue Print » sortie il y a… 14 ans ! A Brokatof on s’est dis qu’il fallait forcément choisir un chiffre symbolique pour interroger un IAM, nous lui avons donc posé 7 questions :

1- Commençons par un peu de langage, si je dis « Beatmaker » beaucoup de gens comprennent mais c’est de l’anglais, si je dis « Compositeur de musique électronique » je risque la tendinite de la mâchoire avant la fin de la phrase et si je dis « Producteur » on risque de confondre avec celui qui fume un gros cigare devant le studio… pour toi quel serait le terme qui te semblerait le mieux pour qualifier ce métier et pourquoi on a pas un mot qui va bien en français pour ça ?

En tant qu’Imhotep, je me suis attribué le titre d’architecte musical, mais ça m’est un peu spécifique… Effectivement, « beatmaker » est le plus compréhensible et on a rien d’équivalent en français… Allons-y pour les néologismes : Instrusan ( artisan d’instrumental ), Compositron, rythmeur, maître-sampleur ( et sans reproche … ), bon j’arrête là…

2- Par quelles étapes es-tu passé pour aboutir à ce nouvel album ?

En fait, en parallèle de mon travail dans le Hip-hop, je collecte des sons que je mets de côté et que je fignole à mes heures perdues . Depuis un an et demi, j’ai repris tout ça en détail pour finaliser, et j’ai tout enregistré et mixé à la maison.

3- Quelle est pour toi la différence entre faire une prod pour des rappeurs et une musique qui va rester « instrumentale » (sans parole).

Quand je compose pour du rap, l’essentiel est d’installer "une tourne"( rythme ) et un "climat" ( timbres , mélodies ), l’enjeu étant de laisser de la place pour les voix. Pour la musique instrumentale c’est le même point de départ, mais après l’enjeu est d’éviter la monotonie, les redites : Il s’agit alors de faire vivre et évoluer le morceau …

4- Tu as fait un retour remarqué sur scène avec IAM (que tu avais délaissé un temps pour les tournées) et tu élabore actuellement un live pour « Kheper ». Comment se passe cette préparation?

J’ai enfin trouvé un outil qui me permet de jouer et mixer en multipiste en direct ( Ableton Live + APC 40 ). Je bénéficie de la même souplesse et liberté qu’un DJ ( vitesse, cut, start-stop ) et en plus j’ai des outils de mix en direct : Effets, dub multi-pistes, etc… Bref je me régale, par contre c’est super long de préparer les séquences avant de commencer à s’amuser…

5- A l’heure où des Monsanto vont se justifier de breveter les semences en parlant de « propriété intellectuelle » et en faisant référence aux compositeurs de musiques (véridique), que pense tu de ce concept ?

Imposture ! Des dictateurs de la semence, des terroristes de l’agriculture qui essaient de se faire passer pour des créateurs et des artistes, quelle honte ! Et d’une, ces ignobles individus ne créent rien à part des monstres stériles, et de deux ils détruisent irrémédiablement un équilibre et une transmission génétique naturelle qu’on ne pourra jamais retrouver (sans parler de la destruction des abeilles par le Round-up !)!!! Modifions génétiquement ces apprentis-sorciers pour qu’ils ne puissent pas se reproduire !!!

6- On te sais sensible à ce que vivent les « sans-papiers » en France, ainsi qu’aux conséquences des dictatures franco-africaine sur ce continent, berceau de toutes les musiques actuelles, qu’est l’Afrique. La musique peut-elle « décoloniser les esprit » ?

Je l’espère, même si je crains que ce ne soit qu’une goutte d’amour dans un océan de haine et de cupidité… Restons optimistes : Je crée de la musique sans frontière où se côtoient des échantillons de musique africaine , asiatique , afro-américaine… Et c’est passionnant de constater que toutes ces musiques se marient à merveille (et ce ne sont pas des mariages blancs !) Les seuls samples que je reconduis à la frontière de mon studio sont les chants nazis ! Quand à la problématique de la décolonisation, la grande question est : A-t-elle commencé ? En tant que fervent lecteur de Fanon, j’ai compris que les ressorts du racisme et du colonialisme sont d’ordre psychiatrique et le problème, c’est que les vrais malades sont aux commandes !

7- Quel est ton sentiment sur l’évolution des métiers de la musique ?

Quelle évolution ? Mis à part que les producteurs ont shunté les fabricants et les distributeurs de supports physiques (peuchère, ils se sont bien sucrés pendant quelques décennies !) Les artistes sont toujours les dindons de la farce : On met à la disposition du public des outils qui permettent de voler la musique sans risque, Youtube et Dailymotion passent nos clips à longueur d’années sans reverser un cent et en se gavant de pub, mon producteur offre ma musique gratuitement pour vendre des abonnements internet ou mobile, et si je pirate un film que je ne peux pas voir au cinéma, Hadopi me grille mon adresse IP !!! Non , pour moi ce n’est pas une évolution, c’est une dégénérescence ! Le seul bon côté c’est le retour en force du live et l’immortalité du vinyle !

Bande annonce de la compilation 3 CD Rapattitude


Bande-annonce RAPATTITUDE par hostilerecords

Dans les coulisses des répétitions de la tournée de Shurik'n

mardi 3 avril 2012

Shurik'n a tourné hier soir le clip de Tous m'appellent Shu

En marge des répétitions qui se tiennent dans une salle marseillaise, Shurik'n a tourné le prochain clip de son second album solo: Tous m'appellent Shu. Le clip devrait être diffusé la semaine prochaines et je devrais recevoir le making of dans les prochains jours. Je vous tiens au courant!!!

J-20